CABINET DENTAIRE ET DISPOSITIFS CHIRURGICAUX – Parodontologie

CABINET DENTAIRE ET DISPOSITIFS CHIRURGICAUX – Parodontologie

CABINET DENTAIRE ET DISPOSITIFS CHIRURGICAUX – Parodontologie

Introduction

Le cabinet dentaire est le local professionnel où les praticiens exercent ou vont exercer la majeure partie de leurs fonctions. Il est donc important que le praticien et son équipe soient à l’aise et décontractés dans leur environnement de travail. L’organisation du cabinet se fait autour des différentes pièces qui le composent. Certaines pièces sont incontournables, alors que d’autres dépendent de la superficie utile des locaux et des commodités supplémentaires voulues par le médecin dentaire, mais nullement obligatoires.

I. Cabinet Dentaire

1.1. Lois Réglementaires

Elles sont décrites dans le Journal Officiel et sont résumées en arrêté comme suit :

Selon le Code de Déontologie Médical Algérien (Fait à Alger le 06 juillet 1992)

Article 14 : Le médecin, le chirurgien-dentiste doit disposer au lieu de son exercice professionnel convenable et de moyens techniques suffisants. En aucun cas, le médecin, le chirurgien-dentiste ne doit exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux.

Selon le Ministère de la Santé Publique (Arrêté du 22 octobre 1988)

Cet arrêté concerne les normes techniques et sanitaires ainsi que les conditions applicables aux établissements de chirurgie dentaire.

Article 5 : Chaque chambre doit répondre aux spécifications ci-après :

  • Être éclairée par des fenêtres dont la surface ouvrante est au moins égale au sixième de la surface de la chambre.
  • Posséder une aération permanente conçue de manière à fonctionner en toutes saisons sans occasionner de gêne aux malades.
  • Être équipée du chauffage central.
  • Comporter au moins un lavabo, avec eau courante potable froide et chaude.
  • Être dotée de l’éclairage électrique.

Article 8 : Les couloirs et les portes doivent être dimensionnés pour permettre le libre passage.

Article 11 : Chaque salle d’opération visée ci-dessous doit :

  • Être dépourvue de rideaux et de tentures.
  • Disposer d’un éclairage de secours en cas de panne d’électricité.
  • Avoir une climatisation stérile et être chauffée.
  • Présenter des murs et un plafond recouverts de peinture, d’enduits spéciaux ou de matériaux lisses et imperméables.
  • Avoir un sol imperméable permettant un nettoyage fréquent et facile, répondant aux normes.

Article 18 : Les salles de travail doivent répondre aux mêmes spécifications que les salles d’opérations.

1.2. Concepts Architecturaux

Il est nécessaire de déterminer les relations à établir entre les différentes pièces afin d’aboutir à un ensemble harmonieux et efficace. Schématiquement, l’espace de travail doit être divisé en deux zones distinctes :

Zone d’Accueil

  • Salle d’attente : Doit être calme et agréable.
  • Secrétariat (réception et accueil) : Doit être convivial et confortable.
  • Installation sanitaire : Obligatoire.

Zone Clinique et Paraclinique

  • Les salles de soins.
  • Les bureaux des praticiens : Il est recommandé, pour des raisons d’asepsie et de confort, de recevoir les patients dans un bureau privé, isolé de la salle de soins.
  • La radiologie.
  • La salle de stérilisation.
  • Le laboratoire de prothèse.
  • Les sanitaires et vestiaires du personnel.

Cette séparation physique permet de respecter les normes d’hygiène et les principes ergonomiques.

La Salle de Soin

La salle de soin comporte :

  • Le fauteuil et l’unit : Un fauteuil ergonomique est indispensable pour un travail efficace et sécurisé dans l’intérêt du praticien et du patient. Il est constitué au minimum d’un fauteuil inclinable, d’un ou plusieurs bras articulés, d’un compresseur, d’un ensemble d’instrumentation dentaire avec des micromoteurs, d’une soufflette à air/eau, d’un crachoir, d’un système d’aspiration, et d’un scialytique. Il doit remplir certaines caractéristiques :
    • Une amplitude de montée et de descente adéquate pour positionner le patient à une bonne hauteur selon l’intervention.
    • Une conception intégrant le travail à quatre mains ou à six mains.
    • Le confort du patient en favorisant une position relaxée.
    • Une têtière aisée à manipuler, avec positionnement optimal.
    • Compatibilité avec l’utilisation d’une table pont.
    • Des revêtements et matériaux compatibles avec une désinfection optimale.
    • Absence d’encombrement, avec des lignes et un design fluide.
    • Commandes variables à tous les niveaux.
    L’unit facilite le travail du praticien et permet la modularité du fauteuil en fonction de l’acte.
  • Le tabouret : Le choix doit s’orienter vers un dispositif entraînant une bascule automatique vers l’avant lorsque le praticien tend à s’affaisser. Il est préférable que l’équipement soit muni de commandes au pied.
  • Les conteneurs et sacs à déchets : Il peut s’agir de simples sacs plastiques (jaunes ou noirs) ou de petits conteneurs plastiques rigides jaunes qui reçoivent les objets contondants et piquants.
  • L’aspirateur chirurgical.
  • Le conditionnement et rangement : Comprend l’ensemble des moyens et méthodes par lesquels les instruments peuvent être emballés (sachets, papier, etc.).
  • Le négatoscope : De qualité pour une bonne interprétation des clichés.
  • La radiographie : Rétro-alvéolaire, RVG, panoramique dentaire, dentascan, cône beam, etc.
  • La valise d’urgence : Bouteille à oxygène à 3 bars, canules, pompe à aération, compresses stériles, aiguilles à préparation, antiseptique cutané.

Matériel de Base

  • Un plateau d’examen : Fabriqué en acier inoxydable, facile à nettoyer, comportant : miroirs d’exploitation, sondes dentaires et précelles.
  • Des champs opératoires stériles : Pour protéger le matériel et le patient. Actuellement, ils sont non tissés, imperméables, assurant un isolement efficace, une asepsie parfaite, et une sécurité incomparable.

Matériel de Protection

  • Bavettes (masques) : Protègent le praticien des liquides (sang, salive), fragments dentaires et osseux.
  • Lunettes : Protègent les yeux des agents contaminants.
  • Gants : Protègent les mains du praticien, doivent être jetables et à usage unique.

Matériel Anesthésique

  • Seringue : Composée d’un corps métallique cylindrique, stérilisable à la chaleur sèche, comprenant à une extrémité un piston rabattable, à l’autre extrémité un dispositif pour maintenir une aiguille bipointe. Indiquée pour l’administration d’une anesthésie orale ou de carpules.
  • Carpule : Tube de verre introduit dans la seringue, constituant le corps d’injection. Ce tube est fermé à une extrémité par un opercule de caoutchouc siliconé serti par une bague métallique, perforé lors de son introduction par la pointe interne de l’aiguille. L’autre extrémité est fermée par un bouchon en caoutchouc siliconé sur lequel vient appuyer le piston de la seringue.
  • Aiguille : Protégée par un cache bipointe, utilisée pour l’injection.

Chirurgie des Dents (Matériel Nécessaire aux Extractions Simples)

  • Syndesmotomes : Droits, coudés, faucille.
  • Élévateurs : Droits, baïonnettes et Bernard.
  • Daviers : Spécifiques pour chaque dent à extraire (droits, coudés).
  • Curettes : Droites, coudées.

II. Dispositifs Chirurgicaux

2.1. Chirurgie des Tissus Mous

  • Bistouri : Aussi appelé scalpel, utilisé pour faire des incisions. Constitué d’un manche de fer et d’une lame non amovible en acier. Les lames peuvent être de différentes formes (droite, courbe, en faucille), numérotées selon leur usage. On trouve également le terme de lancette.
  • Ciseaux : Indiqués pour couper les tissus (à pointe mousse), les pansements, les matériaux de suture (souvent à bouts pointus) ou le fil d’acier. Disponibles sous forme droite ou légèrement incurvée, avec différents types de lame.
  • Pinces hémostatiques : Destinées à pratiquer l’hémostase lors des interventions chirurgicales. Utilisées pour clamper les vaisseaux sanguins afin de stopper les hémorragies, pincer les tubulures, saisir et tenir les compresses, etc. Sous forme de ciseaux-pince, elles facilitent la préhension et la précision des gestes du chirurgien.
  • Décolleurs : Pointes minces et légèrement incurvées à double extrémité, utilisés pour rétracter les tissus mous dans les procédures dentaires (décollent la muqueuse incisée du support osseux sous-jacent). Fabriqués en acier inoxydable de première qualité, très résistant à la corrosion. Réutilisables et autoclavables.
  • Matériels à suture :
    • Porte-aiguille : Utilisé pour tenir l’aiguille de suture et réaliser des points de suture. Doté d’un mécanisme de serrage qui bloque l’aiguille en place, permettant une manœuvre sécurisée dans différents types de tissus.
    • Fils de soie ou de matière synthétique : Torsadés ou tressés.
  • Écarteurs : Instruments métalliques en acier inoxydable, servant à séparer les tissus pour permettre un meilleur accès à la bouche et aux dents du patient. Composés d’une partie fine pour séparer la lèvre et la joue, et d’une partie large pour séparer la langue de la fraise dentaire. Mesurent 13 cm de long.

2.2. Chirurgie des Tissus Durs

  • Instruments rotatifs : Permettent l’utilisation des instruments actifs :
    • Pièces à main et contre-angle : Montés sur des micromoteurs à vitesse réglable (de l’ordre de 12 000 à 20 000 tours/min), utilisés pour éliminer le tissu osseux.
    • Turbines : De l’ordre de 30 000 tours/min, utilisées sur la dent.
    • Instruments actifs : Petits instruments tranchants, coupants ou perforants, montés sur les instruments rotatifs, travaillant directement sur l’os ou la dent.
  • Curettes : De formes et dimensions différentes, elles servent à cureter la lésion osseuse (kyste, tissu de granulation, etc.).
  • Râpe à os : À denture croisée, à action régulière et peu agressive. Rend les surfaces plus lisses, sans échauffement (élimine toute saillie osseuse).

Conclusion

Comme toute pratique médicale, la chirurgie dentaire est définie par des bases réglementaires permettant son bon fonctionnement et la détermination des responsabilités et des limites professionnelles et éthiques. À cela s’ajoute un système de normalisation international qui conditionne la qualité de tous les aspects de cette discipline, sans lequel tout acte perd de sa noblesse.

CABINET DENTAIRE ET DISPOSITIFS CHIRURGICAUX – Parodontologie

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

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