ASPECTS BIOMECANIQUES DE LA PROTHESE IMPLANTAIRE

ASPECTS BIOMECANIQUES DE LA PROTHESE IMPLANTAIRE

          ASPECTS BIOMECANIQUES DE LA PROTHESE IMPLANTAIRE

  1. Introduction :

Le succès des implants repose sur l’introduction du concept d’ostéointégration qui a révolutionné cette discipline en permettant l’élaboration de systèmes implantaires cliniquement prévisibles. Cependant il existe aujourd’hui encore de nombreux problèmes en implantologie qui sont causés ou exacerbés au moment de la phase prothétique. Ils peuvent aboutir à la destruction  du soutient osseux et à la perte d’intégration de l’implant lors de sa mise en fonction. Il est important que les implants transmettent les forces sans occasionner de dégâts à l’os de soutient.

La phase prothétique et ses conséquences au niveau de l’implant doivent rentrer dans un protocole précis afin d’obtenir des résultats cliniques prévisibles. Pour ce faire, il semble donc intéressant d’établir des principes biomécaniques qui guideront la reconstitution supraimplantaire en fonction de la situation rencontrée.

  1. Principe :

L’absence de ligament parodontal autour de l’implant dentaire réduit la sensibilité tactile et la fonction réflexe du patient. De plus, l’implant est incapable de migrer comme le font les dents naturelles dotées d’un ligament parodontal pour compenser les contacts occlusaux prématurés. Les implants et leur restauration fixe et rigide ne bougent pas. L’évaluation biomécanique est donc cruciale pour la réussite de l’implant.

Ces principes émanent de l’analyse des contraintes transférées à l’os par l’intermédiaire des implants. Les facteurs à l’origine de l’amplitude et de la concentration des efforts dépendent de diverses variables parmi lesquelles les forces occlusales, les rapports avec l’arcade antagoniste, le nombre d’implants présents pour assumer la charge, leur position par rapport l’ensemble prothétique, la rigidité de la prothèse et la géométrie de chaque implant.

  1. Définition de la biomécanique :

La biomécanique désigne tout simplement l’application de la mécanique à des systèmes biologiques. Cela suppose d’une part la compréhension du fonctionnement biologique des systèmes vivants, d’autre part une approche physique incluant l’analyse des contraintes, la détermination des propriétés mécaniques, ceci pour décrire la réponse des systèmes vivants étudiés à des forces fonctionnelles ou parafonctionnelles.

  1. Eléments de propriétés mécaniques :
  • Contrainte:

La contrainte est la réponse interne d’un corps à l’application de forces extérieures. En pratique, une contrainte est la force par unité de section, appliquée à un corps qui résiste à une force extérieure.

  • Déformation:

La déformation est définie comme le rapport de la variation de longueur sur la longueur d’origine. Pour la tension et la pression, la déformation exprime, respectivement, l’allongement et le rétrécissement d’un corps.

  1. Biomécanique de l’implant :

De toutes façon, tous les implants dentaires doivent répondre à un devoir biomécanique commun: la restauration de la fonction masticatoire.

D’après Brunski , les ingénieurs doivent faire face à trois problèmes qui sont les suivants:

• La charge appliquée à l’implant in vivo,

• Le transfert des contraintes à l’interface os-implant,

• Les réactions biologiques à l’interface à partir de cette transmission.

Ainsi l’implant doit supporter les forces sans se fracturer et les transmettre à l’interface sans provoquer de dommages.

  1. Modèles de prédiction des charges sur les implants

Dans le cas simple de deux piliers supportant un bridge rigide, chargé par une force verticale, il est possible, en utilisant des notions fondamentales de mécanique des corps solides, d’estimer les charges en deux dimensions au niveau de chaque pilier.

Dans cette optique, Rangert et coll. ont développé l’analogie de la “balançoire” ou bras de levier : leur approche isole une paire d’implants Branemark dans un bridge, faisant volontairement abstraction de la contribution des autres implants.

  1. Distribution de la charge sur plusieurs implants

Il suppose que le bridge et l’os sont parfaitement rigides, tandis que les implants (de Brânemark) se comportent comme des vis linéairement élastiques, de façon rigide connectées au bridge d’un côté et à l’os de l’autre; la flexion de chaque vis peut donc être considérée comme étant proportionnelle à la charge appliquée. 

  1. Implant et ostéointégration

Le pourcentage de contact os/implant est influencé par:

L’état de surface implantaire ;

Le matériau implantaire et sa forme;

La qualité osseuse;

La technique chirurgicale;

Le temps de cicatrisation 

  1. Le transfert des contraintes vers l’interface

L’implant doit supporter les forces sans se fracturer et transmettre les forces à l’interface tissulaire sans provoquer de dommages.

D’après Skalak l’implant ostéointégré en forme de vis peut transmettre les charges axiales à l’os environnant par compression, à cause des surfaces inclinées du pas de la vis.

L’interconnexion étroite au niveau microscopique, en plus de la forme de la vis au niveau macroscopique, permet la transmission de la charge sans aucune tendance au glissement.

A l’opposé, un implant parfaitement lisse, nécessite une liaison entre l’os et le titane pour éviter ce glissement.

  1. Signification biologique du transfert des contraintes à l’interface

Un des facteurs biomécaniques les plus importants à considérer, en relation avec la période précoce de cicatrisation est le ” mouvement relatif’ ou ” micromouvement” pouvant survenir au niveau de l’interface.

On le définit comme tout déplacement relatif – glissement entre l’implant et l’os adjacent.

Ce micromouvement est biologiquement important car il semble être un facteur déterminant dans la nature de l’interface développée, en particulier s’il débute peu de temps après la mise en place.

  1. Considérations prothétiques :
  • Examen prothétique pré-implantaire

L’analyse prothétique préimplantaire d’un cas fait partie intégrante de la réflexion initiale à la mise en place d’un implant dentaire.

L’implant n’est autre qu’un pilier de prothèse qui doit donc être situé en fonction de la future construction prothétique.

Cette analyse débute par la prise d’empreintes d’étude qu’il est nécessaire de monter sur un articulateur semi-adaptable.

Le montage des modèles d’étude, sur un articulateur semi-adaptable par l’intermédiaire de l’arc facial et d’une cire d’occlusion en position de relation centrée, permet l’étude:

  • Des relations intra-arcades ;
  • Des relations inter-arcades et ou inter-crêtes;
  • Du montage prévisionnel;
  • Du guide radiologique et chirurgical;
  • Du projet prothétique 
  1. Examen occlusal pré-implantaire :

L’occlusion est un facteur prépondérant du bilan pré-implantaire, son analyse doit tenir une place de choix dans notre examen pré-opératoire.

L’équilibre d’une prothèse sur implant est fonction essentiellement du respect des principes occlusaux élémentaires.

Il faut donc éviter toute anomalie dans ce domaine et étudier éventuellement la réhabilitation occlusale projetée par la méthode de la cire ajoutée.

  1. En conclusion :

La connaissance de ces règles biomécaniques est essentielle pour obtenir des résultats constants au niveau des restaurations

Le tissu osseux: il est caractérisé par trois paramètres: volume, densité et qualité. Il est primordial de le prendre en considération aussi bien lors de la conception que de la réalisation de la prothèse

Les implants: Le nombre et la répartition sont des paramètres biomécaniques incontournables. Les angulations des implants doivent être évitées autant que faire se peut pour permettre une distribution des charges selon le grand axe des implants. Un diamètre implantaire adapté permet d’optimiser le résultat esthétique et le profil d’émergence.

La prothèse : Il faut veiller tout particulièrement à respecter l’adaptation passive de l’infrastructure sur le pilier.

Les extensions doivent être établies en tenant compte du nombre d’implants insérés, de leurs dimensions, de la qualité de l’os au niveau des sites d’implantation. Le choix du schéma occlusal et de l’anatomie occlusale doivent permettre d’éviter toute surcharge au niveau des implants et minimiser les moments de torsion. Le choix des composants prothétiques est capital pour optimiser le résultat tant au niveau esthétique que biomécanique.

       Ce choix doit être réfléchi dès le début du plan de traitement en gardant à l’esprit que le positionnement implantaire reste le critère majeur du succès de la réhabilitation 

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