Approche psychologique de l’enfant en ODF

Approche psychologique de l’enfant en ODF

Approche psychologique de l’enfant en ODF

Introduction

L’expérience dentaire constitue, pour l’enfant, une épreuve plus ou moins difficile à surmonter. Pour y faire face, il adopte des comportements variables en fonction de son évolution psychique, de sa personnalité, de son environnement et de son histoire.

Parfois, ses attitudes rendent impossibles les soins dentaires, ou limitent leur qualité, donc leur pérennité.

Une approche psychologique adaptée est alors nécessaire. Un certain nombre de techniques comportementales peuvent venir appuyer la participation de l’enfant aux soins.

L’enfance

Définition

L’enfance correspond à la période de développement comprise entre la naissance et la puberté, qui marque l’entrée dans l’adolescence. Elle se subdivise en différentes parties en fonction de l’âge, du développement psychologique ou de critères sociaux comme l’entrée à l’école primaire, ce qui explique certaines variations suivant les approches des auteurs :

  • la première enfance jusqu’à 3 ans.
  • la deuxième ou petite enfance de 3 à 6 ans.
  • la troisième ou moyenne enfance de 7 ans à 12-13 ans,
  • sachant que les deux années qui précédent la puberté sont souvent désignées sous le terme de préadolescence.

Maturation de l’enfant et stades de développement

Il est important que le praticien conçoive que chaque phase de développement de l’enfant est caractérisée par des aptitudes et des traits de caractère spécifiques, qui influencent la manière dont il pourra entrer en relation avec le petit.

Période sensori-motrice : de la naissance à 2 ans

À cet âge, l’enfant s’exprime en babillant et commence à connaître des mots simples. Son vocabulaire ne dépasse pas 25 à 50 mots. Il n’est pas encore apte à la réflexion. Il ne comprend pas les raisons qui justifient le traitement ni l’ensemble de gestes techniques réalisés.

Période « pré-opératoire » : de 2 ans jusqu’à 6-7 ans

C’est la période de l’intelligence pratique et de l’acquisition du langage.

De 2 à 3 ans

Il est capable de faire des phrases de 2 à 3 mots, sa période d’attention dure de 1 à 5 minutes. Au cabinet, il est impressionné par la nouveauté que constitue l’environnement dentaire, il a besoin d’explorer ce nouveau monde et de bouger dans tous les sens. Le praticien doit parler à l’enfant avec des phrases courtes, en utilisant des mots simples.

De 3 à 4 ans

Il fait des phrases de 3 à 5 mots, sait compter jusqu’à 10, mais reste difficile à comprendre par les étrangers. Sa période d’attention augmente de 4 à 8 minutes. Le praticien peut donner des instructions simples, qu’il accompagne de gestes de démonstration. C’est l’âge à partir duquel il va pouvoir commencer à l’installer seul sur le fauteuil.

De 4 à 5 ans

L’enfant s’exprime avec des phrases correctes, il fait preuve d’une dextérité et d’une coordination meilleure. Le praticien doit utiliser des termes descriptifs les plus appropriés pour expliquer ce qui va se passer lors de la visite.

De 5 à 7 ans

L’enfant parle avec plus d’aisance et de façon plus compréhensible. Sa période d’attention dure de 12 à 25 minutes. Sa coordination s’améliore considérablement.

C’est le bon moment pour le praticien de commencer à dissiper les mythes que l’enfant a pu entendre d’autres enfants ou adultes, concernant les soins dentaires.

Période « des opérations concrètes » : de 6-7 ans, jusqu’à 11-12 ans

La pensée concrète et opérationnelle se met en place. L’enfant commence à faire preuve de logique, à raisonner et à avoir une meilleure perception de la réalité. Le praticien peut à cet âge expliquer le pourquoi et le comment du traitement tout en tenant compte de ce que son niveau intellectuel lui permet de comprendre. Il apprend beaucoup par l’observation et l’imitation.

Période de « la pensée opératoire formelle »

L’enfant acquiert des capacités d’abstraction à cette période, qui s’étend de 11-12 ans à 15-17 ans. Il est normalement capable de tout comprendre.

L’enfant, un patient complexe

Les enfants ne sont pas des adultes en miniature, ils ont leur propre perception de la réalité et leur propre univers. Leur forme de pensée relève de ludisme et de la pensée magique.

En tant que praticiens, nous devons être en mesure de moduler au mieux notre approche en fonction de chaque enfant, en nous basant toujours sur la confiance réciproque et la coopération.

Le cabinet dentaire ou la découverte d’un monde nouveau

L’environnement du cabinet dentaire est un monde complètement étrange pour l’enfant, les objets et instruments qui s’y trouvent n’ont pas de sens pour lui et peuvent volontiers éveiller sa crainte.

Problèmes rencontrés au cabinet dentaire

Ce sont essentiellement des problèmes de nature émotionnelle comme la peur, l’anxiété et l’expérience de la douleur et de nature comportementale comme le refus de la coopération.

La douleur : c’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion réelle ou potentielle des tissus ou décrite en termes d’une telle lésion.

La douleur dentaire a été définie comme « la plus grande et la plus cruelle des douleurs qui n’entraînent pas la mort ».

La peur : sentiment de forte inquiétude d’alarme en présence ou à la pensée d’un danger, d’une menace.

Le stress : l’ensemble des perturbations biologiques et psychiques provoquées par une agression sur un organisme.

L’anxiété : vive inquiétude née de l’incertitude d’une situation de l’appréhension d’un événement, c’est l’attente inquiète d’un danger inconnu.

L’angoisse : inquiétude profonde née d’un sentiment de menace imminente, accompagnée de symptômes (spasmes, dyspnées, tachycardies, sudation…).

La relation avec l’enfant

La consultation dentaire doit être envisagée sous un angle relationnel dynamique et comporter trois temps :

  1. Le temps de l’écoute : où le praticien recueille la demande de l’enfant et de ses parents.
  2. Le temps de l’objectivation : où la cavité buccale devient l’objet d’examen et de traitement, à ce moment la relation entre l’enfant et le praticien est de type actif.
  3. Le temps de la personnalisation : où la relation évolue de la direction coopération vers une relation plus équilibrée de compréhension et de participation mutuelle qui aboutit à une collaboration.

Les principes à respecter

  • Il est important, avant le rendez-vous, de discuter avec les parents des principaux aspects psychologiques associés à la première visite de l’enfant chez le chirurgien-dentiste.
  • Évitez de convoquer l’enfant à un moment de la semaine et de la journée où il risque d’être fatigué.
  • La présence des parents lors de la première visite est importante.
  • L’enfant doit être accueilli chaleureusement et informé suffisamment pour qu’il se sente dans un univers familier.
  • Prendre le temps de faire connaissance avec l’enfant et d’établir un contact positif et une communication efficace.
  • Il ne faut jamais cacher la vérité à un enfant dont on cherche à gagner la confiance.

L’accueil au cabinet dentaire

L’accueil de l’enfant constitue le véritable premier contact, et l’atmosphère au cabinet dentaire est d’une grande importance, l’environnement général doit absolument éviter toute notion d’agressivité.

La salle d’attente

C’est le lieu du premier contact, où l’enfant éprouve ses premières sensations et où se forgent ses premières impressions. Le fait de devoir y attendre avant d’entrer en salle de soin constitue un facteur d’anxiété.

Le temps qu’il passe doit être le plus court possible afin de lui éviter une attente tourmentée. L’enfant doit pouvoir y trouver des éléments susceptibles de capter son attention, de susciter son intérêt et de prévenir l’anxiété et la peur.

La salle doit être correctement éclairée (pour le confort visuel), et essayer dans la mesure du possible de transformer l’attente en détente.

La salle des soins

L’organisation ne doit pas trop faire penser à une salle d’opérations, il est préférable de :

  • cacher les instruments dentaires tels que les daviers, les rotatifs et les seringues. Seul un miroir d’examen, tout au plus une sonde, doit être visible.
  • limiter le plus possible les bruits pénibles en optant pour des appareils supérieurs.

L’assistante dentaire

Elle joue le rôle de la « mère thérapeute » et elle doit obéir à certains impératifs : tels que la discrétion, la propreté, l’allure esthétique, l’attitude chaleureuse et la courtoisie. Une voix désagréable, un air triste risque d’avoir des retentissements graves sur le comportement ultérieur de l’enfant.

Le praticien

Notre comportement est un facteur essentiel dans l’établissement de la relation thérapeutique. Le premier contact se fait toujours en présence des parents, tout en conversant avec eux, il est intéressant pour le praticien d’observer le comportement de l’enfant et noter ses éventuelles réactions durant cet entretien. De nos jours, les praticiens prennent soin de porter une blouse colorée et d’éviter le port de masque.

Conclusion

L’acquisition des principes de la psychologie infantile est nécessaire pour l’orthodontiste qui traite fréquemment les jeunes patients, afin de comprendre leurs comportements et les raisons de leurs anxiétés. L’enfant est victime de son angoisse. Pour cela, le dentiste doit mettre en œuvre les divers moyens pour surmonter ses craintes et l’amener à accepter les soins.

Approche psychologique de l’enfant en ODF

  La prévention des caries repose sur une hygiène bucco-dentaire rigoureuse et des visites régulières chez le dentiste. La maîtrise des techniques d’anesthésie locale est essentielle pour assurer le confort du patient lors des soins. L’imagerie dentaire, comme la radiographie panoramique, permet un diagnostic précis des pathologies buccales. Les étudiants doivent comprendre l’importance de la stérilisation pour prévenir les infections croisées en cabinet. La restauration dentaire, comme les composites ou les couronnes, exige une précision technique et un sens esthétique. Les praticiens doivent rester informés des avancées en implantologie pour proposer des solutions modernes aux patients. Une communication claire avec le patient renforce sa confiance et favorise l’adhésion au plan de traitement.  

Approche psychologique de l’enfant en ODF

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