ACCIDENTS D’ERUPTION ET D’EVOLUTION DES DENTS / Odontologie Pédiatrique
Introduction
La dentition est un processus dynamique correspondant non seulement à la formation des dents, mais aussi à leur éruption. Ce phénomène complexe amène les dents sur l’arcade, depuis leur site de développement jusqu’à leur position fonctionnelle, et fait donc partie intégrante de la croissance craniofaciale de l’enfant. La dentition débute dès les premiers stades du développement embryonnaire, lors de la constitution de la lame dentaire (sixième semaine de vie intra-utérine) et aboutit à la mise en place de la denture adulte avec l’éruption de la troisième molaire permanente vers 20 ans, la denture temporaire n’étant qu’une étape de cette dentition. Dans ce chapitre, nous allons décrire les diverses anomalies de dentition et d’éruptions des dents temporaires et permanentes.
Eruption normale
Mécanismes biologiques de l’éruption
L’éruption dentaire est un processus de croissance complexe impliquant à la fois les dents et les tissus osseux environnants, et qui correspond au déplacement d’une dent depuis son site de développement dans les maxillaires jusqu’à sa position fonctionnelle sur l’arcade. L’éruption est ainsi accompagnée de multiples modifications tissulaires comme la résorption et l’apposition d’os alvéolaire, la croissance radiculaire et le développement du desmodonte. Ce processus localisé, symétrique et programmé dans le temps, est coordonné par le follicule dentaire ; il concerne successivement les deux dentures, temporaire et permanente, et peut être divisé en trois phases :
Phase prééruptive
Elle correspond à la période des mouvements prééruptifs au sein de l’os alvéolaire. Au cours de cette période, la couronne dentaire est formée et il existe peu de mouvements, mais une légère dérive du germe.
Phase éruptive préfonctionnelle
Elle débute avec la croissance radiculaire et se subdivise en trois périodes : l’éruption intraosseuse, la pénétration de la muqueuse et l’éruption préocclusale. Le mouvement initial des germes pendant cette phase est axial, mais les mouvements éruptifs se font dans les trois sens de l’espace, en particulier en direction mésiale. Le développement de la racine coïncide avec le début de la période intraosseuse. Le trajet d’éruption, dont la principale direction est axiale, n’est pas seulement intra-alvéolaire mais, pour les dents successionnelles, passe également entre les racines des dents temporaires en cours de résorption. L’éruption des dents se fait le long du canal gubernaculaire (gubernaculum dentis), le canal de l’os alvéolaire reliant la crypte osseuse à la muqueuse buccale. La pénétration de la muqueuse se fait en principe lorsque la croissance radiculaire atteint la moitié ou les deux tiers de la longueur radiculaire définitive. La période préocclusale est relativement brève, elle dure seulement quelques mois et se termine lorsque la dent atteint son antagoniste au niveau du plan d’occlusion.
Phase fonctionnelle postocclusale
C’est la plus longue (plusieurs années). En effet, les mouvements axiaux et la croissance alvéolaire se poursuivent, même après la mise en occlusion fonctionnelle de la dent, mais à un rythme beaucoup plus lent.
Chronologie de l’éruption normale
La chronologie et les dates d’éruption des dents temporaires ou permanentes présentent une variabilité relativement importante, liée à divers facteurs tels que l’origine ethnique ou le sexe, ainsi que les conséquences de certaines pathologies.
Éruption des dents temporaires
L’éruption des dents temporaires dure environ 2 ans.
Tableau 1. Chronologie de l’éruption normale des dents temporaires (écart-type de 2 à 3 mois)
Dents temporaires | Âge moyen d’éruption |
---|---|
Incisives centrales mandibulaires | 6-8 mois |
Incisives centrales maxillaires | 10 mois |
Incisives latérales maxillaires | 12 mois |
Incisives latérales mandibulaires | 14 mois |
Canines | 18 mois |
Premières molaires | 16 mois |
Secondes molaires | 20-30 mois |
Éruption des dents permanentes
Elle débute vers 6 ans avec les incisives centrales mandibulaires et se termine vers 12 ans avec les secondes molaires. Les troisièmes molaires font éruption entre 18 et 25 ans. L’éruption chez les filles est significativement plus précoce que chez les garçons d’environ 6 mois, ce phénomène s’accentuant lors de la puberté.
Anomalies chronologiques
Les accidents de dentition d’ordre chronologique sont les éruptions précoces ou les éruptions retardées. Ces éruptions peuvent intéresser une seule ou les deux dentures. L’éruption précoce est l’apparition sur l’arcade, avant la date normale, d’une ou plusieurs dents normalement constituées ; une première éruption avant l’âge de 5 mois en denture temporaire et avant l’âge de 5 ans en denture permanente peuvent être considérées comme précoces. On parle de retard d’éruption pour la dentition temporaire lorsqu’elle débute après 10 mois, et pour la dentition permanente lorsqu’elle débute après 7 ou 8 ans.
En denture temporaire
Dents natales et néonatales
Les dents natales sont présentes dès la naissance de l’enfant tandis que des dents néonatales font éruption au cours du premier mois de l’enfant. Dans la majorité des cas, il s’agit d’incisives mandibulaires. Les dents natales sont avulsées en raison des risques de morsure et de blessure de l’enfant (lèvre, langue) ou de la mère lors de l’allaitement maternel. Les dents très mobiles, du fait de l’immaturité des racines, sont également avulsées afin d’éviter les risques d’inhalation ou de déglutition par le nouveau-né.

Éruption précoce
L’éruption précoce des dents temporaires est due le plus souvent à la position superficielle du germe dentaire (facteur local), mais elle est également observée dans les cas d’hyperthyroïdisme et de puberté précoce.
Éruption prématurée
L’éruption prématurée des dents temporaires amène sur l’arcade dentaire des dents immatures, à l’état de germes. L’étiologie de ces éruptions prématurées peut être :
- Traumatique : liée à des manœuvres obstétricales comme l’utilisation des forceps.
- Tumorale :
- Les histiocytoses X (maladies de Hand-Schüller-Christian et de Letterer-Siwe), lors desquelles la prolifération de cellules de la lignée histiomonocytaire formant des granulomes intraosseux est responsable de la destruction de tissus de soutien des dents temporaires.
- Les tumeurs à cellules géantes, anciennement appelées tumeurs à myéloplaxes.
- Les sarcomes des maxillaires.
- Infectieuse :
- La folliculite expulsive de Capdepont ; cette rare infection du follicule dentaire est responsable de la perte précoce de dents temporaires ; les germes, infectés par la voie du canal gubernaculaire, généralement à la suite d’une blessure de la gencive, sont expulsés ; cette expulsion peut être accompagnée de signes généraux graves, fièvre, diarrhée, asthénie.
- L’ostéomyélite du nourrisson ; il s’agit d’une ostéite infectieuse (flore polymicrobienne) ; les germes immatures sont éliminés avec la séquestration de l’os alvéolaire.
Éruption retardée
Les éruptions retardées en denture temporaire sont plus rares qu’en denture permanente. Les retards d’éruption sont localisés à une seule dent ou à un groupe de dents, mais ils peuvent également concerner l’ensemble de la denture temporaire ou permanente, ou les deux dentures. Les éruptions retardées en denture temporaire peuvent être d’étiologies générales ou locales.
Étiologies locales
- Obstacles gingivaux :
- L’hyperplasie congénitale de la gencive.
- Les hyperplasies gingivales médicamenteuses provoquées par les antiépileptiques (hydantoïnes) ou les thérapeutiques anti-rejet de greffe (ciclosporine) peuvent retarder l’éruption des dents temporaires. Une gingivectomie peut faciliter l’éruption de ces dents temporaires.
- Obstacles tumoraux :
- Le kyste péricoronaire d’éruption, les améloblastomes sont des tumeurs épithéliales bénignes ayant tendance à récidiver.
- Obstacles dentaires :
- Les dysmorphoses dentomaxillaires.
- Les dents surnuméraires sont de véritables obstacles sur le trajet d’éruption des dents temporaires.
- Les odontomes sont aussi des obstacles capables de gêner l’éruption des dents temporaires.
- Obstacles osseux :
- Le chérubisme et l’hémiatrophie faciale (les retards d’éruption et les inclusions dentaires sont nombreux).
Étiologies générales
- Origine génétique : le syndrome de Down ou trisomie 21, la dysplasie ectodermique anhidrotique, la maladie d’Albers-Schoenberg.
- Carence en vitamines A ou D.
- Un trouble endocrinien (hypothyroïdie, hypoparathyroïdie).
- Une infection.
- Facteurs environnementaux (présence d’hydrocarbures aromatiques).
- Défauts nutritionnels durant la grossesse.

En denture permanente
Éruption précoce
L’éruption précoce d’une seule dent permanente est une situation beaucoup plus fréquente, généralement d’étiologie locale : la perte prématurée de la dent temporaire, en particulier à la suite d’une atteinte carieuse et infectieuse. Toutefois, en général, l’éruption de la dent successionnelle est anticipée si son édification radiculaire atteint la moitié de sa longueur définitive. L’étiologie peut être endocrinienne :
- L’hyperthyroïdie.
- La puberté précoce.
- L’acromégalie (hypersécrétion d’hormone somatotrope).
- Liée à différents syndromes présentant une augmentation de la vascularisation locale : les angiomes faciaux.
Éruption retardée
Les retards d’éruption en denture permanente peuvent concerner une seule dent. Ils sont alors d’étiologie locale et ce sont les plus fréquents, mais ils peuvent également atteindre un groupe de dents ou toute la denture. Dans ce cas, leurs causes sont systémiques ou génétiques.
Étiologies locales
- Anomalie du germe : une anomalie du germe lui-même peut être responsable d’un retard d’éruption. Ces anomalies sont constitutionnelles ou acquises ; en particulier, les traumatismes en denture temporaire ont souvent pour séquelles des retards d’éruption des dents permanentes.
- Obstacles gingivaux : les obstacles gingivaux à l’éruption de la denture permanente sont les mêmes qu’en denture temporaire : l’hyperplasie congénitale de la gencive et l’hyperplasie gingivale médicamenteuse (hydantoïnes, ciclosporine).
- Obstacles dentaires :
- L’avulsion précoce de la dent temporaire (traumatisme, pathologie carieuse), avant que l’édification radiculaire de la dent permanente n’ait atteint la moitié de sa longueur définitive, entraîne un retard d’éruption de cette dent permanente lié à la cicatrisation osseuse et fibromuqueuse de l’alvéole.
- Les pertes d’espace liées aux avulsions trop précoces des dents temporaires sans pose de mainteneur d’espace, en particulier, l’avulsion précoce des deuxièmes molaires temporaires, entraînent la mésioversion des premières molaires permanentes et l’inclusion des deuxièmes prémolaires à la mandibule et des canines ou deuxièmes prémolaires au maxillaire.
- La persistance de la dent temporaire sur l’arcade au-delà de sa date physiologique de chute qui peut s’observer dans les cas d’ankylose ou de retard de rhizalyse constitue également un obstacle.
- Les dysmorphoses dentomaxillaires, en particulier l’encombrement de la dysharmonie dentomaxillaire par macrodontie relative, peuvent être responsables de retards d’éruption des dents permanentes.
- La présence de dents surnuméraires peut retarder l’éruption des dents permanentes, en particulier les mésiodens du secteur incisif.
- De même, les odontomes peuvent retarder l’éruption des dents permanentes.



- Obstacles tumoraux :
- Le kyste radiculodentaire de la dent temporaire nécrosée et l’infection parodontale qui en découle peuvent entraîner des troubles de la rhizalyse et retarder l’éruption de la dent sous-jacente ou déplacer le germe de la dent successionnelle.
- Le kyste péricoronaire d’éruption provoque lui aussi un retard d’éruption.
- Obstacles osseux : comme en denture temporaire, le chérubisme et l’hémiatrophie faciale, les obstacles osseux sont responsables de nombreux retards d’éruption des dents permanentes.
Étiologies générales
- L’hypothyroïdie, l’hypopituitarisme, l’hypoparathyroïdie, mais il faut aussi noter des retards d’éruption dans les cas d’hypogonadisme.
- Les étiologies carentielles, les carences en vitamines A et D (le rachitisme).
- Les étiologies génétiques ; de très nombreux syndromes, dont la plupart ont déjà été évoqués pour la denture temporaire, sont également associés à des retards d’éruption en denture permanente :
- Le syndrome de Down ou trisomie 21.
- Le syndrome de Turner (XO).
- Le syndrome de Gardner ou polypose adénomateuse familiale.
- La dysostose clédocrânienne ou maladie de Pierre Marie Foy et Sainton.
- La dysplasie ectodermique anhidrotique ou maladie de Christ-Siemens-Touraine.
- Le syndrome d’Hutchinson-Gilford ou progéria (nanisme et pseudosénilité), souvent associé à des retards dentaires, des dysplasies dentinaires ainsi qu’à des anomalies de position (dystopies).
Anomalies topographiques
Ectopie
La dent ectopique fait éruption dans un site plus ou moins éloigné de la normale. Les dents affectées sont les dents permanentes et la cause la plus fréquente est l’encombrement. Les canines maxillaires, par manque de place, peuvent faire éruption dans la région palatine ou vestibulaire mais aussi évoluer vers la cavité nasale ou orbitaire. Les incisives mandibulaires, elles, font éruption en position linguale.
Rotation
La dent est en position normale sur l’arcade mais elle a subi une rotation de 45° à 180° autour de son axe longitudinal.
Transposition
La transposition correspond à la permutation des positions de deux dents souvent adjacentes ; c’est une forme rare de dystopie primaire. Cette anomalie affecte la denture permanente et le cas le plus fréquent est la transposition de la canine et de la première ou deuxième prémolaire maxillaire.
Accidents d’éruption
Les éruptions difficiles peuvent intéresser les deux dentitions.
Accidents de la dentition temporaire
Plusieurs théories permettent d’expliquer ces manifestations cliniques d’une éruption difficile :
- La théorie infectieuse : les troubles locaux sont observés lors d’une infection du sac péricoronaire par la voie du canal gubernaculaire après effraction de la gencive.
- La théorie réflexe : l’irritation du nerf trijumeau provoque par voie réflexe les différentes manifestations régionales et générales.
Signes locaux
Prurit gingivodentaire
C’est la complication la plus fréquente et la plus bénigne. L’enfant mordille souvent et fortement un objet ou un doigt, il présente une hypersialorrhée et sa muqueuse gingivale est rouge et tuméfiée. Ces signes rétrocèdent dès que la dent fait éruption. Un simple gel anesthésique peut soulager l’enfant.
Péricoronarite
La péricoronarite est d’abord congestive, les signes inflammatoires locaux sont très marqués, les gencives sont tuméfiées, rouges et douloureuses, l’hypersialorrhée est importante. Cette péricoronarite peut également s’accompagner de fièvre, de diarrhée et d’adénopathies ; l’enfant est agité et dort très peu. L’évolution peut être la suppuration, avec la formation d’un véritable abcès autour de la dent en éruption, les signes généraux étant plus marqués. Le traitement est symptomatique : anti-inflammatoires, antipyrétiques et gels anesthésiques.
Gingivites ulcéronécrotiques ou suppurées
Ces affections sont rares en denture temporaire. Leurs manifestations locales sont sérieuses : décapitation des papilles interdentaires, saignements et tuméfactions douloureuses des gencives. Les signes généraux sont également marqués : asthénie, fièvre et adénopathies. Une antibiothérapie est nécessaire en plus du traitement symptomatique.
Kyste péricoronaire d’éruption
Il se développe à partir du sac folliculaire de la dent temporaire et se traduit par une tuméfaction gingivale bleuâtre, indolore et fluctuante. Il atteint le plus souvent les deuxièmes molaires ou les incisives centrales et disparaît spontanément lorsque la dent fait éruption. Toutefois, la marsupialisation de ce kyste peut accélérer sa guérison dans les cas de surinfection.
Folliculite expulsive de Capdepont
Cette affection rare, où l’infection du follicule de la dent temporaire par voie gingivale entraîne l’expulsion prématurée du germe, peut être accompagnée de signes généraux graves : fièvre, diarrhée, asthénie.
Signes régionaux
Ils sont fréquents ; il s’agit d’érythroses jugales (l’enfant a les joues très rouges), de larmoiements, d’hydrorrhée nasale, d’hypersialorrhée ou d’adénopathies cervicales.
Signes généraux
Ils sont beaucoup plus rares en denture temporaire, mais peuvent être de diverse nature : érythème fessier, asthénie et insomnie, irritabilité, fièvre, crises convulsives, perte d’appétit, diarrhées, vomissements ou troubles respiratoires comme la toux sèche, la bronchite ou l’asthme.
Accidents de la dentition permanente
Les accidents de dentition des dents permanentes les plus fréquents concernent les troisièmes molaires mandibulaires ou dents de sagesse mandibulaires et plus rarement les autres dents permanentes.
Accidents infectieux
L’accident infectieux le plus fréquent est la péricoronarite, elle est congestive puis suppurée. L’infection du sac péricoronaire de la dent en cours d’éruption, comme en denture temporaire, est caractérisée par une inflammation de la muqueuse qui est rouge, œdématiée et douloureuse. Cette péricoronarite est la lésion initiale d’où peuvent découler tous les autres accidents. Le traitement est symptomatique : anti-inflammatoires, antalgiques et antiseptiques locaux. Dans les cas les plus graves, l’antibiothérapie peut être nécessaire.
La stomatite odontiasique est une atteinte plus généralisée ; c’est une hémistomatite d’aspect ulcéromembraneux. Le traitement associe l’antibiothérapie ainsi que les anti-inflammatoires, antalgiques et antiseptiques locaux.
La cellulite est souvent une complication locorégionale de la péricoronarite de la troisième molaire mandibulaire par infection du tissu cellulaire périmandibulaire. Elle peut être jugale, pelvibuccale, sus-amygdalienne ou localisée au pilier antérieur du voile du palais. Son évolution est l’abcédation, avec une forme particulière : l’abcès migrateur buccinatomaxillaire de Chompret-L’Hirondel, collection suppurée vestibulaire antérieure, située au niveau des prémolaires. Les cellulites et abcès de la fosse ptérygomaxillaire ou temporale accompagnant l’évolution des dents de sagesse maxillaires sont très rares, mais gravissimes. Ces accidents sont accompagnés de signes régionaux (trismus, adénopathies) ou généraux (fièvre, asthénie). L’antibiothérapie et les traitements symptomatiques sont indispensables.
Les complications osseuses sont exceptionnelles ; ce sont les ostéites locales ou les ostéomyélites diffuses. Les complications générales sont rares, elles sont représentées par les infections focales, ophtalmologiques, rénales, cardiaques, articulaires ou hépatiques. Elles sont liées à une bactériémie ou, exceptionnellement, à une septicémie.
Accidents mécaniques
- Les ulcérations jugales.
- Les déplacements dentaires parfois responsables d’encombrements antérieurs.
- La résorption de la racine distale de la seconde molaire mandibulaire.
- Les caries distales coronaires ou coronoradiculaires de la seconde molaire mandibulaire.
Accidents tumoraux
- Les kystes péricoronaires d’éruption, les kystes marginaux et les kystes dentigères, tous des tumeurs bénignes, rencontrées le plus souvent aux dents de sagesse mandibulaires.
Accidents nerveux et réflexes
Ils seraient liés à une irritation trijéminosympathique, leurs aspects cliniques sont divers :
- Musculaires : trismus, parésies, spasmes.
- Trophiques : pelade, zona, herpès.
- Vasomoteurs : sialorrhée, larmoiements, hydrorrhée nasale, érythème, acouphènes.
- Neurologiques : hypoesthésies.
Conclusion
Les accidents de dentition ou accidents d’éruption, qu’ils concernent les dents temporaires ou les dents permanentes, sont de formes cliniques et d’étiologies diverses et variées. Leur dépistage précoce peut permettre non seulement d’éviter certaines complications ultérieures comme les inclusions dentaires ou les malocclusions, mais peut aussi parfois être à l’origine du diagnostic d’une pathologie générale de l’enfant. Un examen clinique et radiographique, orthopantomogramme et rétroalvéolaire, minutieux et systématique, ainsi que l’établissement de visites de contrôle biannuelles, sont autant d’éléments qui permettent un diagnostic précoce des anomalies de l’éruption et leur prise en charge pluridisciplinaire.
ACCIDENTS D’ERUPTION ET D’EVOLUTION DES DENTS / Odontologie Pédiatrique
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ACCIDENTS D’ERUPTION ET D’EVOLUTION DES DENTS / Odontologie Pédiatrique

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.