PARALYSIE FACIALE PÉRIPHÉRIQUE (Pathologie Bucco Dentaire)
I. DÉFINITION
La paralysie faciale est l’atteinte du nerf facial. Elle est dite centrale si l’atteinte est au niveau du noyau du VII (par exemple, lors d’un accident vasculaire cérébral) et périphérique si l’atteinte se situe au niveau de ses différents trajets.
Remarque : Seule la paralysie faciale de Bell sera traitée dans ce cours.
II. RAPPEL ANATOMIQUE
Le nerf facial (VII) est un nerf mixte composé de :
- Une volumineuse racine motrice → innervant les muscles de la face et du cou.
- Une racine sensitivo-sensorielle plus grêle, appelée intermédiaire de Wrisberg.
Origine
- Noyau facial : Situé à la base du pont cérébelleux, au niveau de la protubérance.
- Intermédiaire de Wrisberg : Localisé au niveau du ganglion géniculé (trajet intrapétreux).
Trajet
- Intracrânien : Dans l’angle ponto-cérébelleux, accompagné du nerf VIII.
- Intra-pétreux :
- Dans le conduit auditif interne (CAI) : Le VII et le VII bis, accompagnés du paquet vestibulo-cochléaire, pénètrent dans le rocher, puis dans le canal facial, qui se divise en :
- Portion labyrinthique ;
- Portion tympanique ;
- Portion mastoidienne → donne la corde du tympan, qui rejoint le nerf lingual.
- Dans le conduit auditif interne (CAI) : Le VII et le VII bis, accompagnés du paquet vestibulo-cochléaire, pénètrent dans le rocher, puis dans le canal facial, qui se divise en :
- Extracrânien : Après un court trajet dans l’espace rétro-stylien, le nerf pénètre dans la parotide par sa face postérieure, où il se divise en deux branches terminales :
- Branche temporo-faciale : Se divise en rameaux temporaux, zygomatiques et buccaux supérieurs.
- Branche cervico-faciale : Donne le rameau buccal inférieur, le rameau mentonnier et le rameau du cou.
III. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
Le nerf facial est un nerf mixte avec des fonctions : motrice, végétative, sensitivo-sensorielle.
Fonction motrice
Concerne essentiellement :
- Les muscles peauciers de la face et du cou ;
- Le nerf du muscle de l’étrier → réflexe stapédien ;
- Le muscle stylo-hyoïdien et le ventre postérieur du digastrique.
Fonction sensitive
- Zone de Ramsay-Hunt.
Fonction sensorielle
- Gustative des 2/3 antérieurs de la langue via la corde du tympan, après avoir cheminé dans le nerf lingual.
Fonction végétative
- Sécrétion lacrymo-palato-nasale par le nerf grand pétreux ;
- Sécrétion salivaire des glandes sous-mandibulaires et sublinguales via la corde du tympan.
IV. LA PARALYSIE FACIALE DE BELL
1. Définition
Atteinte des fibres du nerf facial depuis son noyau protubérantiel jusqu’à sa division dans la parotide.
2. Étiologies
Nombreuses causes possibles :
- Infection par le virus herpès simplex de type 1 : Responsable d’infections buccales (ex. : boutons de fièvre).
- Zona : Réactivation du virus de la varicelle (ex. : zona du ganglion géniculé dû au VZV, avec douleur violente, paralysie concomitante et éruption vésiculeuse dans la zone de Ramsay-Hunt).
- Virus Coxsackie : Très virulent chez les nouveau-nés et les immunodéprimés.
- Cytomégalovirus : Type d’herpès virus.
- Virus ourlien : Oreillons.
- Rubella virus : Rubéole.
- Epstein-Barr : Mononucléose.
- Virus de la grippe / COVID-19.
- Sarcoïdose.
- Tumeurs : Ex. neurinome du nerf facial.
- Fractures crâniennes.
3. Physiopathologie
Une infection provoque un gonflement du nerf facial, qui est alors comprimé dans les étroits passages crâniens qu’il traverse.
4. Diagnostic positif
Basé sur :
Interrogatoire
- Date et mode de début : Brutal ou progressif.
- Contexte d’apparition : Syndrome grippal, traumatisme, etc.
- Antécédents médico-chirurgicaux.
- Signes fonctionnels : Sensation de déviation latérale de la bouche (vers le côté sain), hémiface lourde ou engourdie, etc.
- Signes associés : Otalgie, goût métallique, etc.
Examen clinique
- Examen du visage :
- Au repos :
- Diagnostic facile (sauf chez le nourrisson).
- Asymétrie avec hémiface lisse et flasque.
- Côté sain : Attraction du nez et de la bouche.
- Côté paralysé :
- Effacement des rides du front ;
- Élargissement de la fente palpébrale ;
- Abaissement de la paupière inférieure ;
- Effacement du pli naso-génien ;
- Chute de la commissure labiale.
- Lors des mouvements :
La paralysie devient évidente si on demande au patient de fermer les yeux, siffler ou gonfler les joues :- Impossibilité de fermer l’œil → lagophtalmie et signe de Charles Bell (essentiel pour différencier une atteinte périphérique d’une atteinte centrale).
- Signe du peaucier de Babinski.
- La parole peut être gênée par la déviation de la bouche.
- La mastication est perturbée.
- Au repos :
- Remarques :
- Forme fruste de la paralysie faciale : Signes de parésie :
- Signe de Souques : Lors de la fermeture maximale de l’œil, les cils apparaissent plus longs du côté paralysé.
- Signe du clignement de Collet : Lors du clignement, la paupière du côté paralysé se ferme en retard.
- Troubles des réflexes :
- Naso-palpébral, cochléopalpébral, optico-palpébral abolis.
- Réflexe cornéen (non recommandé) aboli ou signe de Charles Bell.
- Troubles sensitifs et sensoriels :
- Agueusie des 2/3 antérieurs de la langue.
- Hypoesthésie de la zone de Ramsay-Hunt.
- Hyperacousie douloureuse (abolition du réflexe stapédien).
- Troubles sécrétoires et vasomoteurs :
- Rougeur de l’hémiface.
- Diminution de la sécrétion lacrymale et salivaire.
- Forme fruste de la paralysie faciale : Signes de parésie :
- Testing musculaire :
- Évalue la paralysie faciale immédiatement pour déterminer le degré de l’atteinte, et à distance pour évaluer la récupération.
- Selon la classification de Freyss : Explore 10 groupes musculaires, cotés de 0 à 3, avec un score total sur 30 :
- 0 : Pas de contraction.
- 1 : Contraction minime.
- 2 : Contraction ample mais avec difficulté et sans force.
- 3 : Mouvements complets et avec force.
- Groupes musculaires testés :
- Frontal : Soulever les sourcils (« Faites les gros yeux »).
- Sourcilier : Froncer les sourcils (« Colère »).
- Orbiculaire des paupières : Fermer les yeux avec force.
- Pyramidal : Froncer le nez (« Expression de mauvaise odeur »).
- Orbiculaire des lèvres : Siffler.
- Risorius : Sourire lèvres jointes.
- Zygomatique : Sourire en montrant les dents.
- Buccinateur : Gonfler les joues.
- Carré du menton : Protrusion de la lèvre inférieure.





5. Traitement
Plutôt médicamenteux :
- Corticothérapie : Prednisolone 1 mg/kg/j pendant 10 jours.
- Antiviraux (acyclovir) : Association discutée, systématique pour certains si le traitement débute dans les 72 premières heures.
- Soins ophtalmologiques (prévention de la kératite) :
- Larmes artificielles ;
- Pommade à la vitamine A le soir + occlusion nocturne ;
- Éventuellement lentille protectrice.
V. CONCLUSION
Le nerf facial est le nerf de l’émotion et de la communication non verbale. Sa paralysie entraîne des troubles fonctionnels et psychologiques sévères, allant bien au-delà d’un simple handicap. La paralysie faciale à frigore est l’étiologie la plus fréquente et évolue le plus souvent vers la récupération.
PARALYSIE FACIALE PÉRIPHÉRIQUE (Pathologie Bucco Dentaire)
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Le contrôle de la plaque dentaire reste la clé de la prévention des parodontopathies.
L’utilisation correcte de la digue en caoutchouc améliore la qualité des soins endodontiques.
Une anamnèse détaillée permet d’éviter de nombreuses complications en chirurgie orale.
Les matériaux dentaires évoluent rapidement, nécessitant une veille technologique constante.
La gestion du stress pré-opératoire fait partie intégrante de la relation patient-praticien.
L’analyse céphalométrique reste un outil fondamental en orthodontie diagnostique.
PARALYSIE FACIALE PÉRIPHÉRIQUE (Pathologie Bucco Dentaire)

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.