CELLULITES CERVICALES ET FACIALES D’ORIGINE DENTAIRE

CELLULITES CERVICALES ET FACIALES D’ORIGINE DENTAIRE

CELLULITES CERVICALES ET FACIALES D’ORIGINE DENTAIRE

Introduction

Les infections du tissu cellulo-adipeux de la face à point de départ dentaire ou péri-dentaire sont d’observation fréquente et d’aspect clinique divers. Certes, les antibiotiques ont modifié complètement le profil de ces affections, à condition qu’ils soient administrés très vite et correctement et que le diagnostic soit précoce. Néanmoins, bien qu’elles soient rares, les formes malignes existent (diffusées) et compromettent le pronostic vital. Cependant, dans tous les cas, la guérison de l’affection ne peut être possible et totale que par la suppression de la cause qui lui a donné naissance, d’où l’importance d’un traitement étiologique aussi rapide que possible.

Inflammatory

Inflammations du tissu sous-cutané cellulo-adipeux de la face et des espaces péripharyngés. Elles représentent un mode de réaction du tissu cellulaire à l’agression microbienne.

Organe Dentaire

  • Atteinte Carieuse
  • Atteinte Sulculaire
    • Dentinite
    • Gingivite
    • Parodontite superficielle
    • Pulpite
    • Granulome apical
  • Complications Infectieuses
    • Générales
    • Régionales
    • Locales

Muscles de la Face

  1. Gencive
  2. Muscle jugal
  3. Buccinateur
  4. Mylohyoïdien
    Coupe frontale de la face passant par la 1ère molaire

Porte d’Entrée et Étiologies

  • Mortification Pulpaire
  • Infection Parodontale
  • Iatrogène
    Structures dentaires concernées :
  • Cuspide
  • Émail
  • Dentine
  • Gencive
  • Pulpe
  • Cément
  • Ligament péri-dentaire
  • Os alvéolaire
  • Apex

1. Mortification Pulpaire

  • Carie
    • Mode aigu
    • Mode latent : kyste et granulome
  • Traumatisme dentaire
  • Pulpopathie
  • Parodontite
  • Kyste apical

2. Infection Parodontale

  • Péricoronarite d’éruption d’une dent de sagesse (DDS)
  • Parodontolyse avec mortification à rétro.

3. Iatrogène

  • Gestes endodontiques
  • Chirurgie parodontale
  • Avulsions de dents infectées
  • Implantologies

Germes Responsables

Tableau I – Flore Buccale Endogène

Bactéries à Gram +

  • Aérobies/Anaérobies Facultatives :
    • Streptocoques alpha-hémolytiques
    • Streptocoques bêta-hémolytiques
    • Streptocoques non hémolytiques
    • Staphylocoques
  • Anaérobies :
    • Actinomyces
    • Lactobacilles
    • Diphtéroïdes

Bactéries à Gram –

  • Aérobies/Anaérobies Facultatives : (non détaillées)
  • Anaérobies :
    • Bacteroides
    • Prevotella, Porphyromonas sp.
    • Fusobacterium sp.

Autres

  • Spirochètes
  • Levures
  • Virus

(Note : Les symboles “+++” répétés dans le texte original semblent être des erreurs OCR et n’ont pas de signification claire ici.)

Facteurs Favorisants

  • Négligence
  • Mauvais Traitement
  • Absence de Traitement
  • Diminution des Défenses Immunitaires :
    • Âge
    • Grossesse
    • Carences en protéines et vitamines
    • SIDA
    • Immunodépression
    • Diabète
    • Obésité
    • Insuffisance rénale chronique (IRC) et insuffisance hépatique (IHE)
  • Prescription Médicamenteuse :
    • AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) mal utilisés
    • Antibiotiques absents ou inadaptés avec sélection de germes
    • Dose insuffisante
    • Changement intempestif

Propagation de l’Infection

  1. Proximité : Espace desmodontal → traversée de l’os → décollement sous-périosté → parties molles péri-osseuses
  2. Diffusion :
    • Différente selon maxillaire ou mandibulaire
    • Type de dent
    • Localisation antérieure ou postérieure
    • Situation des apex par rapport aux tables osseuses et insertions musculo-aponévrotiques
  3. À Distance : Voie veineuse/lymphatique → embolies septiques

Au Niveau Maxillaire

Les apex dentaires sont plus proches de la table externe du maxillaire, excepté au niveau des racines palatines des prémolaires et molaires.

Au Niveau Mandibulaire

  • Repère : Première molaire
    • En avant : Toutes les dents sont plus proches de la table externe.
    • En arrière :
      1. Toutes les dents sont plus proches de la table interne.
      2. Les apex des deuxièmes molaires sont en dessous de la ligne d’insertion du mylo-hyoïdien.

Tableaux Cliniques

Selon le Stade et l’Évolution

Cellulites Aiguës Séreuses

  • Clinique : Précédée d’une desmodontite aiguë, 24 à 48 heures.
  • Signes Fonctionnels :
    • Douleurs pénibles, pulsatiles, lancinantes
    • Douleurs continues avec paroxysmes spontanés
    • Douleurs au contact de la dent
  • Signes Généraux : Absents ou légers
  • Signes Physiques :
    • Déformation faciale comblant les sillons cutanés et effaçant les méplats
    • Légèrement douloureuse à la palpation
    • Limites imprécises
    • Peau chaude, tendue, rosée
    • Examen endo-buccal : muqueuse vernissée, rouge, soulevée au niveau de la dent causale

Desmodontite Aiguë

  • Douleur spontanée, lancinante, pulsatile, permanente avec recrudescence nocturne, irradiation régionale (territoire du nerf trijumeau)
  • Majorée par le chaud, le décubitus, et la percussion axiale
  • Dent légèrement mobile
  • Minorée par le froid
  • Sensation de « dent longue » ou « élastique »
  • Examen endo-buccal : carie hyperdouloureuse, inflammation locale, tests de vitalité pulpaires négatifs (dent mortifiée)

Évolution

  • Vers la sédation si traitement bien conduit
  • Vers la suppuration sinon

Cellulites Aiguës Suppurées

  • Succède à la phase séreuse mal ou non traitée
  • Clinique :
    • Douleurs lancinantes, pulsatiles, continues, irradiantes, nocturnes (insomnies)
    • Halitose
    • Hyper-sialorrhée
    • Dysphagie
    • Trismus
  • Signes Généraux :
    • Hyperthermie
    • Pâleur des téguments
    • Asthénie
  • Signes Physiques :
    • Tuméfaction bien limitée (peau ou muqueuse)
    • Tissus tendus, luisants, rouges, chauds
    • Palpation douloureuse
    • Tuméfaction adhérente aux plans sus- et sous-jacents
    • Signe du godet positif
    • Gencive rouge et soulevée en regard de la dent responsable
  • Examen Biologique : Hyperleucocytose avec polynucléose
  • Examen Radiologique : Indispensable pour juger de l’état bucco-dentaire et guider la stratégie thérapeutique

Évolution

  • Guérison après traitement
  • Fistulisation spontanée
  • Chronicité
  • Diffusion (complications loco-régionales ou générales, septicémie, infection à distance chez patients à risque, ex. cardiopathes)
    • Cellulite sus-claviculaire
    • Cellulite cervicale basse

Cellulites Aiguës Gangréneuses

  • Rares, dues à des germes anaérobies
  • Signes Locaux Discrets :
    • Crépitation à la palpation
    • Ponction : pus brunâtre, fétide, avec gaz
  • Signes Généraux : Graves
  • Pronostic : Sévère (réservé)
  • Traitement : Urgence

Cellulites Subaiguës et Chroniques

  • Inflammation cellulaire à évolution lente due à des germes de virulence atténuée ou séquelles de cellulites non totalement supprimées
  • Stabilisée, sans tendance à la guérison ni à l’inflammation
  • Cliniquement proches

Formes Communes

  • Étiologie :
    • Cellulite mal traitée
    • Antibiothérapie mal adaptée
    • Insuffisance de drainage
    • Cause non supprimée
  • Clinique :
    • Nodule saillant (arrondi/ovulaire, taille d’une noix), indolore
    • Tissu de recouvrement mince, violacé
  • Évolution :
    • Développement rare
    • Réchauffement après traumatisme

Forme Spéciale : Cellulite Actinomycosique

  • Infection chronique granulomateuse suppurative due à Actinomyces israelii (bacille Gram +, anaérobie, saprophyte buccal)
  • Bactéries dans plaque dentaire, caries, pyorrhées, granulomes, poches parodontales
  • Infection post-extraction dentaire, plaie muqueuse, fracture maxillaire
  • Survient à tout âge, surtout chez les jeunes
  • Évolue comme phlegmon ou abcès dentaire banal, puis chronicité

Forme Subaiguë et Chronique

  • Fréquentes
  • Tuméfaction lente près d’une dent cariée/extraite, face externe du maxillaire
  • Douleurs (dents cariées ou os) et trismus précoce/persistant
  • Peau soulevée par mamelons séparés par sillons, infiltrée, violacée
  • Post-fistulisation (sans traitement) : abcès au sommet d’un mamelon, liquide séro-sanguinolent avec grains jaunes (Actinomyces)
  • Pas d’adénopathie
  • Sans traitement, pas de guérison

Examens Radiologiques

Tableaux Cliniques Topographiques

Cellulite Mentonnière

  1. Muscle carré du menton
  2. Muscle de la houppe du menton.

Cellulite Génienne Basse

Cellulite Massétérine

Cellulite Sus-Mylohyoïdienne

  • Du plancher buccal
  • a. Muscle mylohyoïdien
  • b. Glande sublinguale
  • c. Glande sous-maxillaire

Cellulite Sus-Temporale

La Parulie

  • Enfant : Abcès prodontal
  • Adulte : (Non précisé)

Cellulite Labiale Supérieure et Sous-Narinaire

  • A : Cellulite labiale supérieure
  • B : Cellulite sous-narinaire

Cellulite Vestibulaire et Génienne Haute

mentions partielles : cellulite jugale, staphylocoque, etc.)

Abcès Sous-Périosté

Traitement

Traitement Étiologique, Médical, Chirurgical

Stade Aigu Séreux

  • Antibiothérapie :
    • Augmentin 1g : 2 à 3 g/jour pendant 7 jours
    • Ou Birodogyl : 3 cp/jour pendant 7 jours
  • Antalgique
  • Bain de bouche
  • Traitement de la dent

Stade Aigu Suppuré

  • Incision et drainage
  • Antibiogramme si possible
  • Antibiothérapie :
    • Augmentin 1g : 2 à 3 g/jour pendant 7 jours
    • Ou Birodogyl : 3 cp/jour pendant 7 jours
  • Antalgique
  • Bain de bouche
  • Traitement de la dent.

Stade Subaigu et Chronique

  • Incision et drainage
  • Antibiogramme si possible
  • Antibiothérapie :
    • Augmentin 1g : 2 à 3 g/jour pendant 3 semaines
    • Ou Birodogyl : 3 cp/jour pendant 7 jours
  • Antalgique
  • Bain de bouche
  • Traitement de la dent

CELLULITES CERVICALES ET FACIALES D’ORIGINE DENTAIRE

  Une occlusion équilibrée est cruciale pour la santé bucco-dentaire à long terme.
Le contrôle de la plaque dentaire reste la clé de la prévention des parodontopathies.
L’utilisation correcte de la digue en caoutchouc améliore la qualité des soins endodontiques.
Une anamnèse détaillée permet d’éviter de nombreuses complications en chirurgie orale.
Les matériaux dentaires évoluent rapidement, nécessitant une veille technologique constante.
La gestion du stress pré-opératoire fait partie intégrante de la relation patient-praticien.
L’analyse céphalométrique reste un outil fondamental en orthodontie diagnostique.
 

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