La malocclusion de la Classe II division 1 (Orthodontie)
- Définition:
C’est une anomalie squelettique du sens sagittal caractérisé par une position trop postérieure de la mandibule par rapport au maxillaire supérieur et des incisives supérieures protrusives ,ceci peut être du à un trouble au niveau du maxillaire supérieur ou au niveau de la mandibule ou les 2 à la fois.
- diagnostic étiopathogénique :
- Causes héréditaires :
C’est les plus fréquentes, l’observation de la famille et des collatéraux des patients permettra de les mettre en évidence.
- Causes congénitales :
Elles sont souvent responsables des malformations de l’ATM comme :
- Le syndrome du 1er arc ou maladie de FRANCESCHETTI ZWALLEN.
- L’hypocondylie congénitale précoce (infectieuse, tumorale ou traumatique).
- L’ankylose temporo – mandibulaire.
- Le syndrome de PIERRE ROBIN (glossoptose).
- Causes fonctionnelles :
Le rapport distal de la mandibule par rapport au maxillaire ou la rétromandibulie peut résulter de plusieurs facteurs :
- Hypofonctionnement des muscles propulseurs :
- La langue :
Elle intervient par sa position, son volume, sa mobilité au cours des fonctions et de la posture.
- Troubles linguaux favorables d’une classe II 1 par rétromandibulie :
- Glossopéxie : en présence d’un frein lingual court empêchant l’amplitude normale des mouvements linguaux et en particulier la propulsion
- Microglossie : quand le volume de la langue est diminué elle sollicitera moins les propulseurs ce qui va retentir sur la croissance condylienne par manque de stimulation et par conséquence une micromandibulie avec rétroposition.
- Glossoptose : chute de la langue en arrière bloquant le passage de l’air, une position haute et postérieure de la langue favorise la rétromandibulie.
- Les troubles linguaux favorables à une classe II 1 par promaxillie :
Position haute au repos avec pulsion linguale importante sur les procès alvéolaires antérieurs favorisant ainsi une proalvéolie supérieure et une mésioposition de l’arcade supérieure aboutissant parfois à la promaxillie vraie.
- Les lèvres :
La morphologie labiale peut contribuer à l’établissement d’une classe II
- Parafonctions – tics – habitudes vicieuses :
Ce sont les tics de succion linguale, labiale inférieure, du pouce ou un autre
Ventilation :
Le syndrome d’obstruction de RICKETTS : Le patient penche ou avance la tête pour dégager le carrefour aérien = rotation postérieure de la mandibule.
Donnant une classe II qui avec la succion du pouce donnera une proalvéolie et on se trouvera devant le tableau d’une classe II 1.
- Causes dentaires :
- La supraclusion incisive : le verrouillage exagéré incisif gêne les mouvements de la propulsion mandibulaire.
- Causes traumatiques : traumatisme condylien.
- Formes cliniques :
- prognthie maxillaire :
Définition : c’est une dysmorphose dans le sens sagittal caractérisée par un maxillaire supérieure en position trop avancé par rapport à la base du crane.
Étiopathogénie : excès de croissance de la partie antérieure de la base du crane.
Position haute et avancée de la langue Une brièveté labiale superieure
Diagnostic positif :
Signes faciaux :
- Profil nettement convexe
- La croissance du nez est exagérée dans le sens sagittal
- La lèvre supérieure est déportée fortement vers l’avant, elle dépasse largement le plan frontal antérieur.
Signes occlusaux :
- Over jet très augmenté associé à une supraclusion importante
- Les molaires ont un rapport de classe II d’ANGLE.
Signes fonctionnels :
La langue occupe souvent une position haute et avancée.
Signes téléradiographiques :
- SNA est fortement augmenté
- SNB est normal
- ANB est augmenté
- ENA-FPM est normal (analyse de WENDEL WILLY)
- A-T de CHATEAU est normal
- I/F sup à107°
Diagnostic différentiel
Dolichomaxillie avec un A-T de CHATEAU augmenté et un ENA-FPM est augmenté
Brachymandibulie : longueur mandibulaire Lm (W.W) EST AUGMENTÉ. Rétromandibulie : SNA est normal
SNB est diminué
A-T et ENA-FPM sont normaux Proalvéolie supérieure : SNA est normal
I/F et I/A-Pog sont augmentés Retroalvéolie inferieure : SNB est normal
i/m et i/A-Pog sont diminués.
- Rétrognathie mandibulaire :
Définition : c’est une dysmorphose maxillo-faciale du sens sagittal caractérisée par une position postérieure de la mandibule par rapport au massif facial.
Étiologie :
- Hérédité
- Affection anatomique et fonctionnelle de l’ATM (ankylose temporo mandibulaire congénitale)
- Les dysmorphoses maxillo-faciales héréditaires
- Hypocondylie
- Port de minerve occipito-mentonnière
- Déséquilibre musculaire des propulseurs
- Causes dentaires (agénésie)
Diagnostic positif Signes faciaux
- Rétrocheilie inferieure : la lèvre inferieure se situe en retrait / lèvre supérieure
- Le sillon labio-mentonnier est très marqué, nous pouvons constater ainsi une rétrogénie, le menton est fuyant ou effacé dans les cas sévères.
- Profil trop convexe selon RICKETTS et cisfrontal selon IZARD.
Examen des moulages en occlusion :
L’arcade inferieure est en arrière / l’arcade superieure avec un surplomb incisif.
Examen des fonctions :
Ventilation :
Elle peut être affectée dans les formes graves.
Dans le cas de syndrome obstructif de RICKETTS par exemple où la langue est haute et postérieure obstruant l’espace oro-pharyngé, l’enfant se présente avec des narines pincées et une bouche ouverte.
Le syndrome de PIERRE ROBIN : le nouveau né fait des crises de sulfactions par glossoptose vraie, il faudra vite le traiter pour éviter le risque d’asphyxie.
3.3. Dolichognathie maxillaire :
Définition : anomalie de volume caractérisée par un excès de développement plus ou moins important du maxillaire supérieur dans le sens antéro – postérieur.
Etiopathogénie :
- Hérédité
- Croissance exagérée du maxillaire supérieure dans le sens antéro – postérieur, ceci peut être dû à une position haute et avancée de la langue ou à une brièveté labiale supérieure avec un frein labial inséré très haut.
Diagnostic positif :
Examen clinique :
- Profil nettement convexe
- Procheilie supérieure frappante
Examen des moulages
- L’ensemble de l’arcade supérieure est en avant / à l’arcade inférieure
- Surplomb incisif augmenté
- Over bite qui peut être normal du au décalage important dans le sens A-P
- Classe II d’ANGLE canine et molaire
Les signes fonctionnels
Une déglutition atypique avec interposition linguale antérieure est souvent notée.
Les signes téléradiographiques :
- SNA est augmenté
- A-T est augmenté
- FPM-ENA est augmenté
Diagnostic différentiel
- Promaxillie
- Rétromandibulie
- Brachymandibulie
- Proalvéolie supérieure
- Rétroalveolie inférieure
3.4. Brachygnathie mandibulaire :
Définition : anomalie de volume caractérisée par une insuffisance du développement osseux plus ou moins important de la mandibule dans le sens A-P.
Diagnostic positif :
Les signes cliniques :
- Rétrocheilie inférieure frappante
- Un menton déporté en arrière effacé et rétrogénie
- Profil convexe
Les signes occlusaux :
- L’ensemble de l’arcade inférieure est déporté en arrière/à l’arcade maxillaire
- Un surplomb incisif augmenté
- Classe II d’ANGLE molaire
Les signes téléradiographiques :
- Xi-Pm et Lm sont diminués
Diagnostic différentiel :
- Promaxillie
- Rétromandibulie
- Dolichomaxillie
- Rétroalveolie inférieure
- Proalvéolie supérieure.
- Conclusion :
Les classe II 1 peuvent résulter des malformations acquises ou congénitales ou à des troubles fonctionnels d’où l’intérêt d’un examen clinique approfondi complété par des examens radiologiques qui permettent d’orienter le diagnostic étiopathogéniques et le pronostic ainsi que le traitement sera adopter à ce bilan.
La malocclusion de la Classe II division 1 (Orthodontie)
Une occlusion équilibrée est cruciale pour la santé bucco-dentaire à long terme.
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La gestion du stress pré-opératoire fait partie intégrante de la relation patient-praticien.
L’analyse céphalométrique reste un outil fondamental en orthodontie diagnostique.
La malocclusion de la Classe II division 1 (Orthodontie)

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.