Les urgences en Odontologie Conservatrice/Endodontie
I. DÉFINITION DE L’URGENCE
L’urgence est la survenue brutale d’une situation qui réclame un diagnostic et un traitement immédiat.
L’urgence est diagnostique : Elle fait appel à la reconnaissance des signes nécessaires à l’identification de chaque cas c.à.d. des éléments sémiologiques qui y sont impliqués
L’urgence est thérapeutique : Parmi l’éventail des gestes qui lui viennent à l’esprit, le praticien doit choisir celui qui lui parait le plus efficace dans sa mise en œuvre immédiate
II. OBJECTIFS DU TRAITEMENT DE L’URGENCE
Soulagement de la douleur du malade
Préservation de la vitalité pulpaire à chaque fois que cela est possible
Maintien de l’organe dépulpé sur l’arcade
Assurer l’équilibre médical du patient
III. EXAMEN CLINIQUE D’URGENCE
- Anamnèse : Le motif de consultation est précisé et oriente l’interrogatoire, Les antécédents médicaux et chirurgicaux
Anomalies cardiovasculaires;
Anomalies acquises ou constitutionnelles de la coagulation;
Patients âgés ;
Patients ayant subi une irradiation cervico-faciale ;
Femme enceinte ou allaitante ;
Patient diabétique …
La fatigue, La pâleur,
La fièvre, Une dysphagie,
Une automédication excessive - Histoire de la maladie : L’historique dentaire doit permettre de déterminer
Si urgence endodontique : Le moment, La durée, La localisation et La nature des douleurs, Les facteurs déclenchants, Des soins dentaires antécédents, Le moment de ces soins
Si urgence traumatique : La cause de l’accident, Le lieu, La date de l’accident, L’état médical du patient - Examen exobuccal
Selon les signes d’appel, l’examen exobuccal précise la présence d’une : Tuméfaction jugale, Adénopathie, Fistule, Traumatisme, Hématome, Atteinte des ATM, L’amplitude de l’ouverture buccale, la présence d’un trismus, Des plaies des tissus péribuccaux - Examen endobuccal
L’ouverture buccale, L’état des muqueuses; L’hygiène buccodentaire, La recherche de dents cariées, de dents délabrées, La présence de fistule vestibulaire., Difficulté à trouver la dent causale. - Examen de la dent causale
Inspection : La couleur de la dent, Les lésions éventuelles (volume, situation,), Les tissus de soutiens, Le fond du vestibule, La face linguale….
Palpation : Le fond du vestibule
Tests thermiques : Test au froid, Test au chaud, Test électrique
Tests aux percussions : Percussion axiale, Percussion transversale
Le sondage parodontal
La radiographie
IV. LES URGENCES ENDODONTIQUES
- L’URGENCE EN ENDODONTIE : Les douleurs d’origine endodontique : 70 à 90% des consultations en urgence. Les pathologies d’origine endodontique sont de nature infectieuse et les douleurs (pulpaire ou périapicale) sont causées par l’inflammation qui en résulte. La pénétration des bactéries vers le système endodontique, puis vers les tissus périapicaux, se fait par voie coronaire par le biais d’une carie dentaire ou d’une fêlure.
En pratique, un patient peut être amené à consulter en urgence, soit à cause de : Douleurs déclenchées par une pathologie non traitée, Douleurs postopératoires à un traitement endodontique ou conservateur.
Le Traitement doit permettre de soulager le patient et d’éviter une dissémination des germes afin de prévenir toute complication infectieuse grave. - SPECIFICITE DE LA DOULEUR EN ENDODONTIE
2.1. Pulpe dentaire : La pulpe dentaire contient 02 types de fibres nerveuses (A δ et C) responsables de la conduction des informations nociceptives vers les centres nerveux périphériques.
Les fibres A δ sont des fibres myélinisées de petite taille, responsables de la perception de douleurs aiguës bien localisées
Les fibres C non myélinisées, ont un diamètre plus gros, impliquées dans la conduction des douleurs plus sourdes.
Schématiquement, les douleurs pulpaires proviennent de la stimulation directe des fibres en cas de perte de la barrière minérale protectrice, L’excitation des fibres nerveuses par des agents algogènes exogènes ou endogènes; L’augmentation de la pression intrapulpaire.
Ces fibres nerveuses peuvent être activées par des stimulations thermiques, mécaniques ou osmotiques, mais également par des stimulations chimiques d’origine exogène issues des bactéries (endotoxines, lipopolysacharides) ou d’origine endogène, telles que les molécules pro-inflammatoires (prostaglandines ou neuropeptides par exemple). 2.2. Parodonte périapical
Une fois la pulpe contaminée, le processus infectieux s’étend progressivement à la totalité de l’endodonte. Si le processus physiopathologique mis en jeu est toujours le même, la cinétique de développement et la symptomatologie restent très variables d’un individu à l’autre, 40% des nécroses pulpaires sont en effet asymptomatiques.
La présence de bactéries et de toxines dans l’endodonte initie une réaction inflammatoire dans le parodonte profond en regard du ou des foramina apicaux des canaux infectés. Cette réaction de défense se met en place lentement, et est en général totalement asymptomatique; il s’agit d’une inflammation chronique, responsable de la formation d’une lésion périapicale d’origine endodontique, (LIPOE) ou parodontite apicale - PATHOLOGIES POUVANT CONDUIRE A UNE CONSULTATION EN URGENCE
Deux types de pathologies endodontiques sont susceptibles de créer des douleurs; les pathologies pulpaires et les pathologies périapicales.
Le premier motif de consultation en urgence est la douleur consécutive à un processus inflammatoire (pulpite, desmodontite); le second motif est en relation avec un syndrome infectieux avancé, qui peut être douloureux (abcès apical aigu) ou non (cellulite). À chaque situation clinique correspondent un traitement d’urgence et une prescription médicamenteuse appropriée.
a) Douleur d’origine pulpaire :
L’inflammation pulpaire RÉVERSIBLE
C’est une atteinte pulpaire réversible qui intéresse une pulpe enflammée mais vivante, répondant à une stimulation (état préinflammatoire de la pulpe). On lui connaît 04 étiologies (traumatique, infectieuse mécanique et thermique).
Cliniquement,
Douleurs aiguës, passagères et provoquées, notamment par le froid. Localisées.
La douleur n’est jamais spontanée.
Impossibilité de boire des boissons fraîches, ou les douleurs aiguës déclenchées par des gestes quotidiens (brossage des dents par exemple) peuvent l’amener à consulter en urgence.
La radiographie permet de confirmer la présence d’une lésion carieuse, parfois proximale, qui peut passer inaperçue à l’examen clinique intra-oral.
Cette urgence est néanmoins relative. À ce stade, le traitement est conservateur ; rien ne justifie la dépulpation de la dent.
L’inflammation pulpaire IRRÉVERSIBLE
La cause principale des consultations en urgence dans les cabinets dentaires.
Le patient se présente à la consultation fatigué, irritable, asthénique.
La douleur est spontanée, aiguë, pulsatile, lancinante, parfois irradiante.
Elle correspond à une douleur profonde, difficilement localisable.
Elle est exacerbée par le chaud et atténuée par le froid.
Elle est difficilement calmée par les médicaments
Evaluation clinique : tests de sensibilité pulpaire fortement positifs et la radiographique montre la cause
Gestes à faire :
Le traitement endodontique peut être conduit dans la séance.
S’il s’agit d’une dent monoradiculée, la totalité du parenchyme pulpaire doit être éliminée, et le canal irrigué à l’aide d’hypochlorite de sodium.
S’il s’agit d’une dent pluriradiculée, la pulpotomie seule est suffisante pour réduire la surpression pulpaire.
b) Pathologies périapicales
Parodontite Apicale Aigue
La parodontite apicale aiguë (PAA) : inflammation du parodonte profond dont les causes sont très diverses, Ex : passage d’agents bactériens dans le périapex à partir du système canalaire.
Sensation subjective d’une dent « longue ».
Douleurs parfois intenses.
La dent très douloureuse à la percussion, empêchant la mastication voire même la simple fermeture buccale.
Un léger épaississement ligamentaire peut être visible à la radiographie
Le premier geste est fonction de l’origine et du type de PAA :
Si la pulpe est vivante : pulpectomie complète et rigoureuse sous irrigation abondante visant à éliminer tous les filets pulpaires responsables de la parodontite ;
Si la pulpe est nécrosée : Parage, désinfection et mise en forme canalaire sous irrigation abondante de tous les canaux.
La cavité d’accès doit être profitsée à l’aide d’une obturation coronaire étanche et résistante.
La dent doit impérativement être mise en sous-occlusion.
Abcès Apical Aigu
L’abcès apical aigu (AAA) est une parodontite apicale suppurée, fait suite à une parodontite apicale non prise en charge.
Douleur intense : la dent est très sensible à la percussion et à la mastication, La présence d’un abcès gingival est possible,
La palpation de la muqueuse en regard de l’apex de la racine concernée est douloureuse.
Des signes généraux d’infection peuvent s’observer avec fièvre et malaise du patient
Radiographie : une lyse osseuse apicale objective la présence d’une lésion périapicale.
Un drainage du pus
Si le système canalaire est accessible et perméable,
Drainage du pus par voie intracanalaire,
Instrumentation et désinfection
Laisser la dent ouverte 48 heures ;
Si le réseau canalaire n’est pas accessible, le drainage est recherché en trépanant la corticale osseuse
V. LES URGENCES TRAUMATIQUES
Les traumatismes de la région faciale sont fréquents.
Ils représentent environ 5% des consultations posttraumatiques, et constituent un vrai motif d’urgence.
Les traitements visent à : Soulager la douleur, Restaurer l’esthétique et la fonction, Prévenir les complications.
Face à un traumatisme buccodentaire, le praticien Recherche les atteintes dentaires (mobilités, pertes de substance avec ou sans exposition pulpaire), Constate les dilacérations des tissus mous et Recherche des corps étrangers ou des fragments dentaires
- LES TRAUMATISMES DENTAIRES SANS FRACTURES DENTAIRES
CONCUSSION OU SUBLUXATION
Un coup direct sur la (ou les) dent(s) en cause.
Légère mobilité dentaire, Douleur à la palpation, Un saignement qui s’extériorise par le sulcusll, Les tests de sensibilité pulpaire sont positifs.
La radiographie rétroalvéolaire : une légère augmentation de l’espace parodontal lors de la subluxation.
Nécessaire pour écarter une éventuelle fracture alvéolo-dentaire et pour le suivi postérieur.
Rassurer le patient, Mise en sous-occlusion de la (ou des) dent(s) en cause, Dans les cas de subluxation, une contention souple sera mise en place
Le suivi : des tests de vitalité à la recherche d’une nécrose pulpaire et de ses complications endoparodontales
EXTRUSION
L’extrusion s’observe lors d’un choc oblique qui touche le plus souvent le bloc incisivo-canin maxillaire. La dent paraît plus longue, souvent en position linguale, saignement important au niveau parodontal, couronne de la dent généralement intacte, mobilité dentaire importante, tests pulpaires immédiats négatifs.
Les clichés rétroalvéolaire et occlusal : permettent d’objectiver le déplacement de la dent et la recherche d’une éventuelle fracture alvéolaire et radiculaire.
Repositionnement atraumatique de la dent par une pression digitale ; contention souple à l’aide de fil orthodontique torsadé fixé à l’aide de composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte), dépose de la contention à 2 semaines, surveillance clinique et radiologique à 2 semaines puis à 2 mois et tous les 6 mois pendant 3 ans : vitalité pulpaire, et absence de signe radiologique de résorption radiculaire.
LUXATION LATÉRALE
La luxation latérale s’observe lors d’un choc frontal qui touche le plus souvent le bloc incisivo-canin maxillaire. Elle s’accompagne systématiquement d’une fracture de l’os alvéolaire vestibulaire ou lingual/palatin. La dent est déplacée latéralement et bloquée dans sa nouvelle position.
La radiographie rétroalvéolaire permet d’objectiver le stade d’évolution radiculaire et l’importance du tissu pulpaire.
Si traumatisme a moins de 24 heures :
Libération de la dent de son blocage osseux par repositionnement digital, le fragment osseux devant suivre le mouvement de la dent ; radiographie rétroalvéolaire de contrôle du positionnement optimal de la dent ; contention souple à l’aide de fil orthodontique torsadé fixé à l’aide de composite fluide ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte).
Si traumatisme a plus de 48 heures :
Pas de traitement en urgence ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire et radiologique ; repositionnement orthodontique en absence de complications.
Dépose de la contention à 4 semaines.
Surveillance clinique et radiologique tous les 3 mois pendant 5 ans : vitalité pulpaire, absence de signe radiologique de résorption radiculaire, absence d’oblitétration canalaire.
INTRUSION
L’intrusion fait suite à un choc dans le sens axial de la dent. La dent est alors forcée dans son alvéole. L’intrusion peut être partielle ou totale, faisant disparaître la dent.
Mobilité dentaire normale.
Percussion douloureuse qui donne un son métallique.
Test de vitalité immédiat négatif mais qui peut redevenir positif.
Radiographie occlusale et rétroalvéolaire : diminution de l’épaisseur du ligament ; absence de fracture radiculaire.
Dent immature
Pas de traitement en urgence : ré-éruption spontanée possible dans les 3 premières semaines ; contrôle clinique et radiologique. En l’absence de ré-éruption à 3 semaines : traction orthodontique.
Dent mature
Si déplacement inférieur à 1/3 de la couronne, pas de traitement en urgence : ré-éruption spontanée possible dans les 3 premières semaines ;
Si déplacement important : repositionner la dent avec des forces orthodontiques, prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte).
EXPULSION
Il s’agit d’un déplacement total de la dent hors de son alvéole.
Le patient se présente avec la dent en dehors de son alvéole, avec des blessures au visage, aux lèvres et aux gencives.
Le pronostic est fonction du temps extra-alvéolaire de la dent et du milieu de conservation.
La radiographie : un alvéole vide et souvent une fracture alvéolaire.
Rassurer le patient.
La dent doit être réimplantée le plus rapidement possible, sortir la dent de l’occlusion, une contention souple sera mise en place.
Le suivi consiste à répéter les tests de vitalité pour éviter une nécrose ultérieure et ses complications endoparodontales.
2. TRAUMATISMES AVEC FRACTURES
Fractures coronaires
FRACTURE AMÉLAIRE
Une perte de substance limitée au tissu amélaire. La perte de structure peu étendue se situe plus généralement au niveau de l’angle mésial ou distal de la dent traumatisée.
Ces traumatismes peuvent être associés à des traumatismes des tissus de soutien et ne doivent pas non plus être minimisés.
Le test de sensibilité thermique est positif, les tests de percussion axiale et horizontale sont indolores, le test de mobilité normal.
Le collage du fragment est difficilement réalisable car trop petit, l’angle incisif ainsi poli est recouvert d’un vernis ou d’une résine de scellement pour prévenir toute sensibilité thermique.
FRACTURE AMÉLODENTINAIRE
Le test de sensibilité pulpaire est positif. Il peut parfois être négatif.
Les tests de percussion et de mobilité sont normaux.
Les signes cliniques sont proportionnels à l’étendue de la perte de substance.
Le patient peut ne présenter aucun symptôme ou une hyperesthésie dentinaire importante et une douleur à la mastication.
Si le fragment est retrouvé : le recollage du fragment peut être une alternative pour reconstituer la dent fracturée. Il se fait soit sans préparation, soit en utilisant un système adhésif associé à un matériau intermédiaire.
Si le fragment n’est pas retrouvé : la restauration au composite peut être réalisée lors de la première consultation. Il est préférable de réaliser une restauration par stratification.
FRACTURE CORONAIRE AVEC EXPOSITION PULPAIRE
Ces traumatismes entraînent différents degrés d’exposition pulpaire. La décision thérapeutique va dépendre de plusieurs facteurs :
Le stade de maturité radiculaire, la taille de l’exposition, le temps écoulé entre le moment du traumatisme et la consultation.
La mobilité est physiologique.
Le test à la percussion n’est pas douloureux.
L’examen radiographique comprend une radiographie occlusale et deux radiographies périapicales (orthocentrée et excentrée) pour objectiver ou non un déplacement.
Le traitement dépend du laps de temps écoulé entre le traumatisme et la consultation, ainsi que du stade d’édification radiculaire.
- Consultation à moins de 24 heures de l’accident : coiffage pulpaire à l’hydroxyde de calcium ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Consultation entre 24 et 48 heures après le trauma : pulpotomie partielle ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Consultation à plus de 48 heures du trauma :
- Dent immature : pulpotomie cervicale ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Dent mature : biopulpectomie ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
FRACTURE CORONORADICULAIRE
Les fractures coronoradiculaires intéressent les tissus amélaire, dentinaire et cémentaire, avec ou sans implication pulpaire. Elles s’étendent sous la jonction amélocémentaire.
Si la pulpe est atteinte, la fracture coronoradiculaire est qualifiée de compliquée.
La direction et l’étendue du trait de fracture seront liées à la direction et à l’intensité du choc sur la dent.
Si le fragment est toujours en place, attaché par des fibres parodontales, le patient se plaindra de sensibilité à la mastication, à la pression et/ou à la percussion du fait de la mobilité du fragment.
Si le fragment est perdu, la dent réagira de la même manière que les fractures amélodentinaires compliquées ou non.
Approche pluridisciplinaire : pédodontistes, endodontistes, orthodontistes, parodontistes et prothésistes. Il sera dépendant de la localisation du trait de fracture et de l’étendue de cette fracture.
Il a pour but de soulager la douleur du patient. La conservation de la vitalité pulpaire doit être l’objectif du traitement, quel que soit le stade de développement et de maturité radiculaire, à partir du moment où le tissu pulpaire est sain.
Dans le cas des dents immatures, la conservation de la vitalité pulpaire afin d’obtenir une maturation radiculaire est bien évidemment notre but principal. S’il est toujours en place, le fragment fracturé peut être soit immobilisé, soit enlevé.
Dans le cas où il est enlevé, il pourra être conservé dans un milieu adéquat, type sérum physiologique, et réfrigéré pour être recollé dans un second temps.
FRACTURES RADICULAIRES
Les fractures radiculaires peuvent se situer au tiers cervical, moyen ou apical. Les plus fréquentes sont celles du tiers moyen.
Le degré de mobilité dépend de la situation du trait de fracture et de la sévérité du traumatisme. Plus le trait de fracture est situé vers le tiers coronaire, plus la mobilité est considérable.
Si la situation est apicale, la dent peut présenter une mobilité physiologique et le diagnostic de fracture radiculaire peut être dû à une découverte lors de l’examen radiologique.
Le test à la percussion peut être plus ou moins douloureux. On peut observer un saignement dans le sulcus. Lors de l’examen clinique, il est nécessaire de sonder la sertissure gingivale afin de vérifier l’existence ou non d’une communication entre le trait de fracture et l’environnement buccal.
Le diagnostic immédiat de l’état pulpaire est complexe et ne doit pas être précipité. La couronne peut présenter une dyschromie. Cependant, cette dernière ne doit pas conduire systématiquement à réaliser un traitement endodontique.
À l’examen radiographique, le trait de fracture peut passer inaperçu surtout lorsque le patient consulte le jour du traumatisme. Mais après quelques jours, la mobilité du fragment coronaire et son éloignement du fragment apical permettent de visualiser la ligne du trait de fracture.
- TIERS APICAL : C’est la situation la plus favorable. Dans la plupart des cas, on n’observe pas de déplacement et aucune mobilité pathologique du fragment coronaire. L’abstention et la surveillance sont de règle.
- TIERS MOYEN : Le traitement d’urgence consiste dans le repositionnement du fragment coronaire déplacé suivi de la pose d’une contention flexible pendant 4 semaines permettant la guérison du ligament parodontal.
- TIERS CORONAIRE : Le traitement va dépendre de la communication ou non du trait de fracture avec l’environnement oral. En l’absence de communication et si le déplacement est de faible intensité, surtout si la dent est immature, l’abstention et la surveillance sont recommandées. Une contention flexible pendant 4 mois peut être instaurée. En cas de communication, il est préférable de retirer le fragment coronaire. Il faut alors évaluer les possibilités de conservation du fragment apical qui vont dépendre de la future possibilité prothétique. Le fragment apical est soit extrait, soit extrudé orthodontiquement.
SYNDROME SEPTAL
Le syndrome du septum touche le septum interdentaire. Une douleur violente, au cours des repas ou lors de la mastication.
Les douleurs résultent de la compression mécanique et développement bactérien associé qui entraîne l’inflammation du site. La papille dentaire apparaît tuméfiée. La pression sur la papille reproduit la douleur et signe le diagnostic.
Éviction des débris alimentaires et de tous corps étrangers présents dans l’espace interdentaire.
Antisepsie de la zone agressée. Reconstitution d’un point de contact fonctionnel. Reconstitution d’un point de contact fonctionnel : traitement conservateur ou prothétique.
CELLULITE AIGUË SÉREUSE
C’est la forme débutante de la cellulite. Le patient présente tous les signes de l’inflammation au voisinage d’une dent causale. À ce stade, le patient se présente aux urgences avec une tuméfaction. Un empâtement vestibulo-jugal est visible à l’examen endobuccal. Il n’y a pas de signes généraux associés. Médication antalgique ainsi qu’une antibiothérapie du type amoxicilline et métronidazole sans prescription d’AINS.
Ce traitement soulage le patient, mais ne peut en aucun cas se substituer au geste de l’odontologiste. Trépanation de la dent si l’origine est endodontique, débridement de la lésion si l’origine est parodontale.
Si la conservation de la dent n’est pas possible, c’est une indication d’avulsion complétée par une éventuelle antibiothérapie.
CELLULITE SUPPURÉE
La forme évolutive de la cellulite séreuse lorsque le traitement étiologique est absent ou mal conduit. La tuméfaction est douloureuse à la palpation, bien délimitée. Elle est accompagnée par une altération de l’état général (fièvre, asthénie…).
La peau est luisante, tendue et la tuméfaction est fluctuante. Le vestibule est comblé et un trismus est presque toujours présent, gênant l’examen et le traitement. La dent est très douloureuse et souvent mobile.
Le traitement étiologique doit être mis en place une fois le diagnostic posé. Celui-ci doit être associé à un drainage effectif de la collection purulente par la dent ou son alvéole.
Le traitement étiologique dépend de la possibilité de conservation de la dent :
- Si la dent est conservable et peut être traitée convenablement, un parage canalaire doit être réalisé pour obtenir un drainage. La dent est laissée ouverte pendant 48 heures ;
- Si la conservation de la dent est impossible, l’avulsion est indiquée avec un nettoyage rigoureux du site d’extraction et un rinçage à la polyvidone iodée.
Prescription d’antibiotiques et d’antalgiques (niveau 2 ou 3). Une antibiothérapie à large spectre est prescrite. Elle peut associer l’amoxicilline et le métronidazole ou l’amoxicilline et l’acide clavulanique en l’absence d’une allergie aux bétalactamiques. Le traitement doit être réalisé pendant 7 à 10 jours. Une prescription antalgique sera associée de manière systémique à l’antibiothérapie.
1 gramme de paracétamol peut être associé à 60 milligrammes de codéine par prise pendant une durée de 72 heures minimum. Des bains de bouche à la polyvidone iodée seront prescrits 3 fois par jour pendant 7 jours.
Conclusion
L’urgence en odontologie conservatrice occupe une place importante dans la pratique quotidienne. Les tableaux cliniques sont extrêmement variés. En vue de mettre rapidement un terme aux souffrances ou à la gêne du patient, le praticien se doit de tout mettre en œuvre pour poser un diagnostic basé sur un examen clinique complet.
La prise en charge d’un patient en urgence doit être telle que les patients puissent recevoir les soins qu’ils réclament dans les meilleures conditions, l’accueil sera bienveillant et apaisant. Les douleurs doivent s’atténuer ou céder immédiatement et le traitement doit être exécuté avec le maximum de rigueur et d’efficacité.EXTRUSION
L’extrusion s’observe lors d’un choc oblique qui touche le plus souvent le bloc incisivo-canin maxillaire. La dent paraît plus longue, souvent en position linguale, saignement important au niveau parodontal, couronne de la dent généralement intacte, mobilité dentaire importante, tests pulpaires immédiats négatifs.
Les clichés rétroalvéolaire et occlusal : permettent d’objectiver le déplacement de la dent et la recherche d’une éventuelle fracture alvéolaire et radiculaire.
Repositionnement atraumatique de la dent par une pression digitale ; contention souple à l’aide de fil orthodontique torsadé fixé à l’aide de composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte), dépose de la contention à 2 semaines, surveillance clinique et radiologique à 2 semaines puis à 2 mois et tous les 6 mois pendant 3 ans : vitalité pulpaire, et absence de signe radiologique de résorption radiculaire.
LUXATION LATÉRALE
La luxation latérale s’observe lors d’un choc frontal qui touche le plus souvent le bloc incisivo-canin maxillaire. Elle s’accompagne systématiquement d’une fracture de l’os alvéolaire vestibulaire ou lingual/palatin. La dent est déplacée latéralement et bloquée dans sa nouvelle position.
La radiographie rétroalvéolaire permet d’objectiver le stade d’évolution radiculaire et l’importance du tissu pulpaire.
Si traumatisme a moins de 24 heures :
Libération de la dent de son blocage osseux par repositionnement digital, le fragment osseux devant suivre le mouvement de la dent ; radiographie rétroalvéolaire de contrôle du positionnement optimal de la dent ; contention souple à l’aide de fil orthodontique torsadé fixé à l’aide de composite fluide ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte).
Si traumatisme a plus de 48 heures :
Pas de traitement en urgence ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire et radiologique ; repositionnement orthodontique en absence de complications.
Dépose de la contention à 4 semaines.
Surveillance clinique et radiologique tous les 3 mois pendant 5 ans : vitalité pulpaire, absence de signe radiologique de résorption radiculaire, absence d’oblitétration canalaire.
INTRUSION
L’intrusion fait suite à un choc dans le sens axial de la dent. La dent est alors forcée dans son alvéole. L’intrusion peut être partielle ou totale, faisant disparaître la dent.
Mobilité dentaire normale.
Percussion douloureuse qui donne un son métallique.
Test de vitalité immédiat négatif mais qui peut redevenir positif.
Radiographie occlusale et rétroalvéolaire : diminution de l’épaisseur du ligament ; absence de fracture radiculaire.
Dent immature
Pas de traitement en urgence : ré-éruption spontanée possible dans les 3 premières semaines ; contrôle clinique et radiologique. En l’absence de ré-éruption à 3 semaines : traction orthodontique.
Dent mature
Si déplacement inférieur à 1/3 de la couronne, pas de traitement en urgence : ré-éruption spontanée possible dans les 3 premières semaines ;
Si déplacement important : repositionner la dent avec des forces orthodontiques, prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte).
EXPULSION
Il s’agit d’un déplacement total de la dent hors de son alvéole.
Le patient se présente avec la dent en dehors de son alvéole, avec des blessures au visage, aux lèvres et aux gencives.
Le pronostic est fonction du temps extra-alvéolaire de la dent et du milieu de conservation.
La radiographie : un alvéole vide et souvent une fracture alvéolaire.
Rassurer le patient.
La dent doit être réimplantée le plus rapidement possible, sortir la dent de l’occlusion, une contention souple sera mise en place.
Le suivi consiste à répéter les tests de vitalité pour éviter une nécrose ultérieure et ses complications endoparodontales.
2. TRAUMATISMES AVEC FRACTURES
Fractures coronaires
FRACTURE AMÉLAIRE
Une perte de substance limitée au tissu amélaire. La perte de structure peu étendue se situe plus généralement au niveau de l’angle mésial ou distal de la dent traumatisée.
Ces traumatismes peuvent être associés à des traumatismes des tissus de soutien et ne doivent pas non plus être minimisés.
Le test de sensibilité thermique est positif, les tests de percussion axiale et horizontale sont indolores, le test de mobilité normal.
Le collage du fragment est difficilement réalisable car trop petit, l’angle incisif ainsi poli est recouvert d’un vernis ou d’une résine de scellement pour prévenir toute sensibilité thermique.
FRACTURE AMÉLODENTINAIRE
Le test de sensibilité pulpaire est positif. Il peut parfois être négatif.
Les tests de percussion et de mobilité sont normaux.
Les signes cliniques sont proportionnels à l’étendue de la perte de substance.
Le patient peut ne présenter aucun symptôme ou une hyperesthésie dentinaire importante et une douleur à la mastication.
Si le fragment est retrouvé : le recollage du fragment peut être une alternative pour reconstituer la dent fracturée. Il se fait soit sans préparation, soit en utilisant un système adhésif associé à un matériau intermédiaire.
Si le fragment n’est pas retrouvé : la restauration au composite peut être réalisée lors de la première consultation. Il est préférable de réaliser une restauration par stratification.
FRACTURE CORONAIRE AVEC EXPOSITION PULPAIRE
Ces traumatismes entraînent différents degrés d’exposition pulpaire. La décision thérapeutique va dépendre de plusieurs facteurs :
Le stade de maturité radiculaire, la taille de l’exposition, le temps écoulé entre le moment du traumatisme et la consultation.
La mobilité est physiologique.
Le test à la percussion n’est pas douloureux.
L’examen radiographique comprend une radiographie occlusale et deux radiographies périapicales (orthocentrée et excentrée) pour objectiver ou non un déplacement.
Le traitement dépend du laps de temps écoulé entre le traumatisme et la consultation, ainsi que du stade d’édification radiculaire.
- Consultation à moins de 24 heures de l’accident : coiffage pulpaire à l’hydroxyde de calcium ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Consultation entre 24 et 48 heures après le trauma : pulpotomie partielle ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Consultation à plus de 48 heures du trauma :
- Dent immature : pulpotomie cervicale ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
- Dent mature : biopulpectomie ; reconstitution coronaire étanche au composite ; prescription d’un antalgique et d’un bain de bouche adapté au patient (enfant/adulte) ; surveillance pulpaire clinique et radiologique.
FRACTURE CORONORADICULAIRE
Les fractures coronoradiculaires intéressent les tissus amélaire, dentinaire et cémentaire, avec ou sans implication pulpaire. Elles s’étendent sous la jonction amélocémentaire.
Si la pulpe est atteinte, la fracture coronoradiculaire est qualifiée de compliquée.
La direction et l’étendue du trait de fracture seront liées à la direction et à l’intensité du choc sur la dent.
Si le fragment est toujours en place, attaché par des fibres parodontales, le patient se plaindra de sensibilité à la mastication, à la pression et/ou à la percussion du fait de la mobilité du fragment.
Si le fragment est perdu, la dent réagira de la même manière que les fractures amélodentinaires compliquées ou non.
Approche pluridisciplinaire : pédodontistes, endodontistes, orthodontistes, parodontistes et prothésistes. Il sera dépendant de la localisation du trait de fracture et de l’étendue de cette fracture.
Il a pour but de soulager la douleur du patient. La conservation de la vitalité pulpaire doit être l’objectif du traitement, quel que soit le stade de développement et de maturité radiculaire, à partir du moment où le tissu pulpaire est sain.
Dans le cas des dents immatures, la conservation de la vitalité pulpaire afin d’obtenir une maturation radiculaire est bien évidemment notre but principal. S’il est toujours en place, le fragment fracturé peut être soit immobilisé, soit enlevé.
Dans le cas où il est enlevé, il pourra être conservé dans un milieu adéquat, type sérum physiologique, et réfrigéré pour être recollé dans un second temps.
FRACTURES RADICULAIRES
Les fractures radiculaires peuvent se situer au tiers cervical, moyen ou apical. Les plus fréquentes sont celles du tiers moyen.
Le degré de mobilité dépend de la situation du trait de fracture et de la sévérité du traumatisme. Plus le trait de fracture est situé vers le tiers coronaire, plus la mobilité est considérable.
Si la situation est apicale, la dent peut présenter une mobilité physiologique et le diagnostic de fracture radiculaire peut être dû à une découverte lors de l’examen radiologique.
Le test à la percussion peut être plus ou moins douloureux. On peut observer un saignement dans le sulcus. Lors de l’examen clinique, il est nécessaire de sonder la sertissure gingivale afin de vérifier l’existence ou non d’une communication entre le trait de fracture et l’environnement buccal.
Le diagnostic immédiat de l’état pulpaire est complexe et ne doit pas être précipité. La couronne peut présenter une dyschromie. Cependant, cette dernière ne doit pas conduire systématiquement à réaliser un traitement endodontique.
À l’examen radiographique, le trait de fracture peut passer inaperçu surtout lorsque le patient consulte le jour du traumatisme. Mais après quelques jours, la mobilité du fragment coronaire et son éloignement du fragment apical permettent de visualiser la ligne du trait de fracture.
- TIERS APICAL : C’est la situation la plus favorable. Dans la plupart des cas, on n’observe pas de déplacement et aucune mobilité pathologique du fragment coronaire. L’abstention et la surveillance sont de règle.
- TIERS MOYEN : Le traitement d’urgence consiste dans le repositionnement du fragment coronaire déplacé suivi de la pose d’une contention flexible pendant 4 semaines permettant la guérison du ligament parodontal.
- TIERS CORONAIRE : Le traitement va dépendre de la communication ou non du trait de fracture avec l’environnement oral. En l’absence de communication et si le déplacement est de faible intensité, surtout si la dent est immature, l’abstention et la surveillance sont recommandées. Une contention flexible pendant 4 mois peut être instaurée. En cas de communication, il est préférable de retirer le fragment coronaire. Il faut alors évaluer les possibilités de conservation du fragment apical qui vont dépendre de la future possibilité prothétique. Le fragment apical est soit extrait, soit extrudé orthodontiquement.
SYNDROME SEPTAL
Le syndrome du septum touche le septum interdentaire. Une douleur violente, au cours des repas ou lors de la mastication.
Les douleurs résultent de la compression mécanique et développement bactérien associé qui entraîne l’inflammation du site. La papille dentaire apparaît tuméfiée. La pression sur la papille reproduit la douleur et signe le diagnostic.
Éviction des débris alimentaires et de tous corps étrangers présents dans l’espace interdentaire.
Antisepsie de la zone agressée. Reconstitution d’un point de contact fonctionnel. Reconstitution d’un point de contact fonctionnel : traitement conservateur ou prothétique.
CELLULITE AIGUË SÉREUSE
C’est la forme débutante de la cellulite. Le patient présente tous les signes de l’inflammation au voisinage d’une dent causale. À ce stade, le patient se présente aux urgences avec une tuméfaction. Un empâtement vestibulo-jugal est visible à l’examen endobuccal. Il n’y a pas de signes généraux associés. Médication antalgique ainsi qu’une antibiothérapie du type amoxicilline et métronidazole sans prescription d’AINS.
Ce traitement soulage le patient, mais ne peut en aucun cas se substituer au geste de l’odontologiste. Trépanation de la dent si l’origine est endodontique, débridement de la lésion si l’origine est parodontale.
Si la conservation de la dent n’est pas possible, c’est une indication d’avulsion complétée par une éventuelle antibiothérapie.
CELLULITE SUPPURÉE
La forme évolutive de la cellulite séreuse lorsque le traitement étiologique est absent ou mal conduit. La tuméfaction est douloureuse à la palpation, bien délimitée. Elle est accompagnée par une altération de l’état général (fièvre, asthénie…).
La peau est luisante, tendue et la tuméfaction est fluctuante. Le vestibule est comblé et un trismus est presque toujours présent, gênant l’examen et le traitement. La dent est très douloureuse et souvent mobile.
Le traitement étiologique doit être mis en place une fois le diagnostic posé. Celui-ci doit être associé à un drainage effectif de la collection purulente par la dent ou son alvéole.
Le traitement étiologique dépend de la possibilité de conservation de la dent :
- Si la dent est conservable et peut être traitée convenablement, un parage canalaire doit être réalisé pour obtenir un drainage. La dent est laissée ouverte pendant 48 heures ;
- Si la conservation de la dent est impossible, l’avulsion est indiquée avec un nettoyage rigoureux du site d’extraction et un rinçage à la polyvidone iodée.
Prescription d’antibiotiques et d’antalgiques (niveau 2 ou 3). Une antibiothérapie à large spectre est prescrite. Elle peut associer l’amoxicilline et le métronidazole ou l’amoxicilline et l’acide clavulanique en l’absence d’une allergie aux bétalactamiques. Le traitement doit être réalisé pendant 7 à 10 jours. Une prescription antalgique sera associée de manière systémique à l’antibiothérapie.
1 gramme de paracétamol peut être associé à 60 milligrammes de codéine par prise pendant une durée de 72 heures minimum. Des bains de bouche à la polyvidone iodée seront prescrits 3 fois par jour pendant 7 jours.
Conclusion
L’urgence en odontologie conservatrice occupe une place importante dans la pratique quotidienne. Les tableaux cliniques sont extrêmement variés. En vue de mettre rapidement un terme aux souffrances ou à la gêne du patient, le praticien se doit de tout mettre en œuvre pour poser un diagnostic basé sur un examen clinique complet.
La prise en charge d’un patient en urgence doit être telle que les patients puissent recevoir les soins qu’ils réclament dans les meilleures conditions, l’accueil sera bienveillant et apaisant. Les douleurs doivent s’atténuer ou céder immédiatement et le traitement doit être exécuté avec le maximum de rigueur et d’efficacité.
Les urgences en Odontologie Conservatrice/Endodontie
Voici une sélection de livres en français sur les prothèses dentaires:
- Prothèse Amovible Partielle : Clinique et Laboratoire
Collège National des Enseignants en Prothèses Odontologiques (CNEPO), Michel Ruquet, Bruno Tavernier - Traitements Prothétiques et Implantaires de l’Édenté Total 2.0
- Conception et Réalisation des Châssis en Prothèse Amovible Partielle
- Prothèses supra-implantaires: Données et conceptions actuelles
- Prothèse complète: Clinique et laboratoire Broché – Illustré, 12 octobre 2017
- Prothèse fixée, 2e Ed.: Approche clinique Relié – Illustré, 4 janvier 2024
Les urgences en Odontologie Conservatrice/Endodontie

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.

