Les pathologies générales Chez le sujet âgé
Le patient âgé peut être défini comme une personne de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans polypathologique. Cette population est en pleine croissance.
Ainsi avec l’âge, on constate une augmentation de la prévalence :
- Affections cardio-vasculaires
- Affections endocriniennes
- Affections hépatiques
- Affections rénale
- Affections neurologiques
- Affections articulaires
- Affections cardio-vasculaires :
La prise en charge d’un malade atteint d’une affection cardio-vasculaire met en garde l’odontostomatologiste, pour la prévention de 03 grands risques envisagés :
- Le risque infectieux
- Le risque hémorragique
- Le risque syncopal
L’odontostomatologiste devra donc évaluer correctement l’état clinique du malade grâce à la collaboration du médecin traitant, afin de pouvoir exercer son activité sans pour autant aggraver ou compliquer les affections existantes, ni détruire les fragiles équilibres thérapeutiques instaurées par le cardiologue.
- Le risque infectieux :
L’endocardite infectieuse est la conséquence d’une greffe microbienne sur une valve cardiaque.
Cardiopathies à risque : le plus souvent chez une personne âgée, c’est :
- Valvulopathies (rétrécissement aortique, …)
- Prothèse valvulaire
-la prévention du risque infectieux :
Produit | Posologie et voie d’administrationPrise unique 1h avant l’acte | |
Pas d’allergie aux β- lactamines | Amoxicilline | Adulte : 2g per os |
Allergie aux β-lactamines | Pristinamycine ou Clindamycine | Adulte : 1g per os |
Adulte: 600 mg per os |
- Le risque hémorragique:
- Agents antiplaquettaires :
Les agents antiplaquettaires (AAP) entrainent un trouble de l’hémostase primaire (ils altèrent la formation du clou plaquettaire).
- Principales indications :
- Prévention des évènements athérothrombotiques (angor stable, infarctus du myocarde, AVC ischémique, artérite oblitérante des membres inférieurs)
- Prévention secondaire après un premier accident ischémique myocardique ou cérébral)
- Principales familles :
- Aspirine et dérivés salicylés à faibles doses (75mg à 300 mg/j)
- Clopidorgel (Plavix®)
- AINS (Flurbiprofène)
- Répercussions buccales :
Lésions hémorragiques des muqueuses : pétéchies, bulles hémorragiques.
- Prise en charge :
- Contacter le médecin traitant (nature du traitement, stabilité de la maladie).
- Un traitement par AAP ne doit être ni modifié ni arrêté quels que soient les soins bucco-dentaires prévus.
- Anesthésie avec vasoconstricteur pour limiter le saignement local
- Anesthésie : éviter l’anesthésie loco-régionale.
- Précautions vis-à-vis des interactions médicamenteuses :
- AINS déconseillés (augmentation du risque ulcérogène)
- Fluconazole (Triflucan ®)
- Prendre en compte les autres maladies et/ou traitement du patient.
- Anticoagulants (AVK):
Les Anti vitamines K (AVK) sont des anticoagulants qui diminuent la concentration des facteurs de coagulation vitamine K-dépendants (facteurs II, VII, IX, et X).
- Principales indications :
- Traitement des thromboses veineuses profondes et de l’embolie pulmonaire
- Arythmie par fibrillation auriculaire
- Infarctus du myocarde compliqué
- Cardiopathies valvulaires
- Prothèse valvulaire cardiaque.
- Répercussions buccales :
Lésions hémorragiques des muqueuses : pétéchies, purpura, bulles hémorragiques
- Répercussions générales
Risque majoré de saignements (épistaxis, hématome, …)
- L’évaluation du risque hémorragique repose sur:
- Valeur de l’INR dans les 24H précédant l’intervention
- Nature de l’acte à réaliser
- Présence d’un autre facteur de risque hémorragique (affection hépatique, thrombopénie, …)
- Prise en charge :
- Contact du médecin traitant : traitement, stabilité de la maladie
- INR entre 2 et 4
- Anesthésie avec vasoconstricteur (en absence de contre-indication)
- L’importance des conseils post opératoires
- L’anesthésie locorégionale est contre indiquée.
- Prescription:
- Cyclines, macrolides, métronidazole: augmentation de l’effet des AVK.
- AINS déconseillés
- Corticoïdes nécessite une surveillance
- Miconazole (voie locale ou générale) contre-indiqué.
I.3.Le risque syncopal :
-La syncope est définie comme une perte de connaissance, à début rapide, de durée généralement brève, spontanément résolutive, avec un retour rapide à un état de conscience normal.
- Elle est due à une hypoperfusion cérébrale globale et passagère
- Causes de la syncope :
- Trouble du rythme cardiaque
- Chute de la tension artérielle
- Changement brutale de position
- Émotion forte
- Stress
- Peur
- Douleur
- Symptômes de la syncope :
- Sueurs,
- bourdonnements dans les oreilles,
- vision floue,
- palpitations,
- oppression respiratoire…
- une pâleur, des vertiges,
- d’une sensation de faiblesse
- Evanouissement brutal
- Conduite à tenir devant la syncope :
- Arrêt des soins
- S’assurer de la vacuité de la cavité buccale ( digues , limes, prothèses,,,)
- Allonger le patient en position latérale de sécurité
- Contrôle de la pression artérielle et du Pouls
- Appeler le SAMU si la perte de connaissance est longue
- Si reprise de conscience , il est recommandé de reporter les soins à une séance ultérieure et contacter le médecin traitant
- Prévention de la syncope :
- Être bien informer du statu cardiaque du patient
- Assurer une bonne anesthésie avec vsoconstricteur sauf contre indication ( Arythmie cardiaque réfractaire aux traitements)
- Pas de soins à jeun
- Eviter les soins prolongés
- Eviter les soins à la fin de journée
- Eviter les salles de soins surchaufées
- Reporter les soins si le patient est fatigué
- Affections endocriniennes :
- Le diabète:
Altération métabolique qui résulte d’une carence en sécrétion d’insuline et/ou d’une résistance des cellules cibles à l’action de cette hormone.
- Diabète type I
- Diabète type II
- Diabète secondaire: pancréatique, hépatique, endocrinienne (thyroïde, surrénales)
- Répercussions buccales:
- Augmentation de l’incidence et de la sévérité des maladies parodontales,
- Xérostomie,
- Augmentation du risque carieux,
- Augmentation du risque d’infections bactériennes, virales et fongiques.
- Prise en charge :
Chez le diabétique non équilibré:
- Éliminer les foyers infectieux bucco-dentaires,
- La cellulite maxillo-faciale est une urgence médico-chirurgicale,
- Tout acte sanglant doit être précédé d’une antibioprophylaxie,
- Tout acte chirurgical non urgent doit être réalisé après détermination du rapport bénéfice/risque.
- Précautions générales:
- Connaître le dernier taux de l’hémoglobine glyquée,
- Contact du médecin traitant,
- Limiter le stress du patient (prémédication sédative),
- Une source de glucose doit pouvoir être utilisée en cas d’hypoglycémie,
- Le vasoconstricteur n’est pas contre-indiqué (bien équilibré),
- Les corticoïdes de courte durée (risque élevé d’hyperglycémie),
- Miconazole (Daktarin ®) contre-indiqué (locale ou générale)
- Fluconazole (Triflucan ®) déconseillé; fort risque d’hypoglycémie.
- Désordres thyroïdiens :
- Hypothyroïdie
Déficit en hormones thyroïdiennes par atteinte primitive de la glande thyroïde (hypothyroïdie primaire) ou par atteinte hypothalamo-hypophysaire (hypothroïdie centrale).
Étiologies :
- Thyroïdite auto-immunes
- Causes iatrogènes (surcharge iodée, radiothérapie cervico-faciale)
- Autres causes (carence iodée sévère)
- Hyperthyroïdie
Excès en hormones thyroïdiennes.
- Maladie de Basedow
- Goitre multinodulaire
- Adénome toxique
- Répercussions générales à prendre en compte :
Hypothyroïdie | Hyperthyroïdie |
AsthéniePrise de poidsBradycardie | Troubles cardiovasculaires (tachycardie, élévation de la T. A.Troubles neuropsychiques |
- Répercussions buccales :
Hypothyroïdie | Hyperthyroïdie |
Lèvres charnuesRespiration buccaleMacroglossieAltération du goût | Alvéolyse précoce (susceptibilité aux maladies parodontales et ostéoporose)Développement de connectivites |
(syndrome de Gougerot-Sjögren,lupus érythémateux) |
- Prise en charge :
La très grande majorité des patients sont des patients traités et stables.
- Un stress aigu peut provoquer une décompensation des maladies thyroïdiennes.
- Contacter le médecin traitant si la maladie n’est pas traitée ou non stabilisée.
- Limiter le stress du patient ; prémédication sédative.
- Eviter l’utilisation prolongée ou répétée des produits iodés (povidone iodée (Bétadine ®) susceptible de retentir sur le fonctionnement de la thyroïde).
- III. Affections hépatiques
- III.1-Cirrhose:
- Affection irréversible et diffuse du foie, caractérisée par une désorganisation de l’architecture lobulaire hépatique.
- Causes : consommation excessive d’alcool, infection par le virus de l’hépatite B, C.
- Conséquences : insuffisance hépatique.
- III.2- Insuffisance hépatique :
- Atteinte des fonctions de synthèse du foie. Se présente sous deux formes :
- Aigue : intoxication au paracétamol, virus de l’hépatite A, B ou C, hépatite médicamenteuse.
- Chronique : fait suite en général à l’évolution de la cirrhose.
- Répercussions générales :
- La cirrhose provoque une immunodépression
- Thrombopénie
- Perturbation de la coagulation par altération des facteurs de coagulation.
- Répercussions buccales :
- Ictère
- Gingivorragies, purpura, pétéchies, hématomes buccaux
- Altération du goüt
- Hypertrophie de la parotide.
- Précautions générales :
- Contacter l’hépatologue traitant : stade de cirrhose ? Insuffisance hépatique associée ?
- Bilan biologique : connaître les valeurs du TP et de NFS
- Rechercher une lésion muqueuse suspecte (terrain éthylo-tabagique)
- Précautions habituelles durant les soins pour éviter un accident d’exposition au sang (gants, masque et lunettes de protection)
- Précautions vis-à-vis de l’anesthésie : éviter la lidocaïne
- Précautions vis-à-vis des prescriptions :
- L’acide acétylsalicylique, ses dérivés et tout autre AINS doivent être évités (effet antiplaquettaire)
- Les médicaments à métabolisme hépatique sont à écarter de la prescription : codéine, mépéridine, benzodiazépines, barbituriques, acide acétylsalicylique, paracétamol, l’ampicilline et les tétracyclines.
- IV -Affections rénales
- L’insuffisance rénale chronique est le résultat d’une altération progressive, prolongée et irréversible des fonctions excrétrices et endocrine du rein.
- Insuffisance rénale terminale :
- IV.1-Dialyse :
- Epuration du sang par la création d’un circuit de circulation extracorporelle et son passage dans un dialyseur.
- (Hémodialyse 3 fois par semaine en milieu spécialisé)
- IV.2-Transplantation rénale :
- Nécessité de compatibilité,
- Mise en place d’une médication immunosuppressive (corticoïdes, ciclosporine)
- Répercussions générales:
- Etat d’immunodépression par perturbation de l’immunité cellulaire et humorale
- Hypertension artérielle
- Perturbation de l’hémostase primaire par altération des fonctions plaquettaires
- Thrombopénie possible due aux dialyses.
- V-Maladie d’Alzheimer
- La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative progressive et irréversible faisant partie des démences.
- Précautions générales
- Contacter le médecin traitant : quel est le stade de la maladie ?
- Prendre en charge le risque carieux (gel fluoré, substitut salivaire, …)
- Impliquer l’entourage : famille, …
- Prendre en charge les éventuelles pathologies associées
- Précautions vis-à-vis des interactions médicamenteuses
- VI-Polyarthrite rhumatoïde
- Il s’agit d’un désordre inflammatoire chronique d’origine auto-immune qui affecte plus fréquemment la femme. Il existe une tendance familiale et une association avec certains antigènes.
- Bien que l’origine soit inconnue, différents facteurs sont suspectés : bactériens, viraux et génétiques.
- Manifestations cliniques:
- Elles peuvent être généralisées ou localisées à certaines articulations (colonne cervicale, épaules, coudes, poignets et mains, genoux et chevilles).
- Manifestations buccales :
- Elle peut se manifester au niveau de l’ATM sous forme de douleur, tuméfaction, de limitation de mobilité (voire de trismus). Elle peut évoluer vers l’ankylose.
- Prise en charge:
- Avis du médecin traitant (état de santé et médication en cours)
- Les extractions doivent être la moins traumatisante possible
- Précautions vis-à-vis le traitement pris par le patient :
- Patient sous corticoïdes : Antibioprophylaxie (effet immunosuppresseurs des corticoïdes)
- Patient sous Aspégic ® : trouble de l’hémostase => moyens d’hémostase
- Patients porteurs de prothèse articulaire : antibioprophylaxie (risque d’infection secondaire par bactériémie
Conclusion :
Université BLIDA Faculté de Médecine
Département de médecine dentaire
Les pathologies générales Chez le sujet âgé
Cours de 4éme année médecine dentaire
Module : odontologie gériatrique
Cours préparé par : Dr Ayoune.S
Année universitaire : 2023/2024
Introduction :
Le patient âgé peut être défini comme une personne de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans polypathologique. Cette population est en pleine croissance.
Ainsi avec l’âge, on constate une augmentation de la prévalence :
- Affections cardio-vasculaires
- Affections endocriniennes
- Affections hépatiques
- Affections rénale
- Affections neurologiques
- Affections articulaires
- Affections cardio-vasculaires :
La prise en charge d’un malade atteint d’une affection cardio-vasculaire met en garde l’odontostomatologiste, pour la prévention de 03 grands risques envisagés :
- Le risque infectieux
- Le risque hémorragique
- Le risque syncopal
L’odontostomatologiste devra donc évaluer correctement l’état clinique du malade grâce à la collaboration du médecin traitant, afin de pouvoir exercer son activité sans pour autant aggraver ou compliquer les affections existantes, ni détruire les fragiles équilibres thérapeutiques instaurées par le cardiologue.
- Le risque infectieux :
L’endocardite infectieuse est la conséquence d’une greffe microbienne sur une valve cardiaque.
Cardiopathies à risque : le plus souvent chez une personne âgée, c’est :
- Valvulopathies (rétrécissement aortique, …)
- Prothèse valvulaire
-la prévention du risque infectieux :
Produit | Posologie et voie d’administrationPrise unique 1h avant l’acte | |
Pas d’allergie aux β- lactamines | Amoxicilline | Adulte : 2g per os |
Allergie aux β-lactamines | Pristinamycine ou Clindamycine | Adulte : 1g per os |
Adulte: 600 mg per os |
- Le risque hémorragique:
- Agents antiplaquettaires :
Les agents antiplaquettaires (AAP) entrainent un trouble de l’hémostase primaire (ils altèrent la formation du clou plaquettaire).
- Principales indications :
- Prévention des évènements athérothrombotiques (angor stable, infarctus du myocarde, AVC ischémique, artérite oblitérante des membres inférieurs)
- Prévention secondaire après un premier accident ischémique myocardique ou cérébral)
- Principales familles :
- Aspirine et dérivés salicylés à faibles doses (75mg à 300 mg/j)
- Clopidorgel (Plavix®)
- AINS (Flurbiprofène)
- Répercussions buccales :
Lésions hémorragiques des muqueuses : pétéchies, bulles hémorragiques.
- Prise en charge :
- Contacter le médecin traitant (nature du traitement, stabilité de la maladie).
- Un traitement par AAP ne doit être ni modifié ni arrêté quels que soient les soins bucco-dentaires prévus.
- Anesthésie avec vasoconstricteur pour limiter le saignement local
- Anesthésie : éviter l’anesthésie loco-régionale.
- Précautions vis-à-vis des interactions médicamenteuses :
- AINS déconseillés (augmentation du risque ulcérogène)
- Fluconazole (Triflucan ®)
- Prendre en compte les autres maladies et/ou traitement du patient.
- Anticoagulants (AVK):
Les Anti vitamines K (AVK) sont des anticoagulants qui diminuent la concentration des facteurs de coagulation vitamine K-dépendants (facteurs II, VII, IX, et X).
- Principales indications :
- Traitement des thromboses veineuses profondes et de l’embolie pulmonaire
- Arythmie par fibrillation auriculaire
- Infarctus du myocarde compliqué
- Cardiopathies valvulaires
- Prothèse valvulaire cardiaque.
- Répercussions buccales :
Lésions hémorragiques des muqueuses : pétéchies, purpura, bulles hémorragiques
- Répercussions générales
Risque majoré de saignements (épistaxis, hématome, …)
- L’évaluation du risque hémorragique repose sur:
- Valeur de l’INR dans les 24H précédant l’intervention
- Nature de l’acte à réaliser
- Présence d’un autre facteur de risque hémorragique (affection hépatique, thrombopénie, …)
- Prise en charge :
- Contact du médecin traitant : traitement, stabilité de la maladie
- INR entre 2 et 4
- Anesthésie avec vasoconstricteur (en absence de contre-indication)
- L’importance des conseils post opératoires
- L’anesthésie locorégionale est contre indiquée.
- Prescription:
- Cyclines, macrolides, métronidazole: augmentation de l’effet des AVK.
- AINS déconseillés
- Corticoïdes nécessite une surveillance
- Miconazole (voie locale ou générale) contre-indiqué.
I.3.Le risque syncopal :
-La syncope est définie comme une perte de connaissance, à début rapide, de durée généralement brève, spontanément résolutive, avec un retour rapide à un état de conscience normal.
- Elle est due à une hypoperfusion cérébrale globale et passagère
- Causes de la syncope :
- Trouble du rythme cardiaque
- Chute de la tension artérielle
- Changement brutale de position
- Émotion forte
- Stress
- Peur
- Douleur
- Symptômes de la syncope :
- Sueurs,
- bourdonnements dans les oreilles,
- vision floue,
- palpitations,
- oppression respiratoire…
- une pâleur, des vertiges,
- d’une sensation de faiblesse
- Evanouissement brutal
- Conduite à tenir devant la syncope :
- Arrêt des soins
- S’assurer de la vacuité de la cavité buccale ( digues , limes, prothèses,,,)
- Allonger le patient en position latérale de sécurité
- Contrôle de la pression artérielle et du Pouls
- Appeler le SAMU si la perte de connaissance est longue
- Si reprise de conscience , il est recommandé de reporter les soins à une séance ultérieure et contacter le médecin traitant
- Prévention de la syncope :
- Être bien informer du statu cardiaque du patient
- Assurer une bonne anesthésie avec vsoconstricteur sauf contre indication ( Arythmie cardiaque réfractaire aux traitements)
- Pas de soins à jeun
- Eviter les soins prolongés
- Eviter les soins à la fin de journée
- Eviter les salles de soins surchaufées
- Reporter les soins si le patient est fatigué
- Affections endocriniennes :
- Le diabète:
Altération métabolique qui résulte d’une carence en sécrétion d’insuline et/ou d’une résistance des cellules cibles à l’action de cette hormone.
- Diabète type I
- Diabète type II
- Diabète secondaire: pancréatique, hépatique, endocrinienne (thyroïde, surrénales)
- Répercussions buccales:
- Augmentation de l’incidence et de la sévérité des maladies parodontales,
- Xérostomie,
- Augmentation du risque carieux,
- Augmentation du risque d’infections bactériennes, virales et fongiques.
- Prise en charge :
Chez le diabétique non équilibré:
- Éliminer les foyers infectieux bucco-dentaires,
- La cellulite maxillo-faciale est une urgence médico-chirurgicale,
- Tout acte sanglant doit être précédé d’une antibioprophylaxie,
- Tout acte chirurgical non urgent doit être réalisé après détermination du rapport bénéfice/risque.
- Précautions générales:
- Connaître le dernier taux de l’hémoglobine glyquée,
- Contact du médecin traitant,
- Limiter le stress du patient (prémédication sédative),
- Une source de glucose doit pouvoir être utilisée en cas d’hypoglycémie,
- Le vasoconstricteur n’est pas contre-indiqué (bien équilibré),
- Les corticoïdes de courte durée (risque élevé d’hyperglycémie),
- Miconazole (Daktarin ®) contre-indiqué (locale ou générale)
- Fluconazole (Triflucan ®) déconseillé; fort risque d’hypoglycémie.
- Désordres thyroïdiens :
- Hypothyroïdie
Déficit en hormones thyroïdiennes par atteinte primitive de la glande thyroïde (hypothyroïdie primaire) ou par atteinte hypothalamo-hypophysaire (hypothroïdie centrale).
Étiologies :
- Thyroïdite auto-immunes
- Causes iatrogènes (surcharge iodée, radiothérapie cervico-faciale)
- Autres causes (carence iodée sévère)
- Hyperthyroïdie
Excès en hormones thyroïdiennes.
- Maladie de Basedow
- Goitre multinodulaire
- Adénome toxique
- Répercussions générales à prendre en compte :
Hypothyroïdie | Hyperthyroïdie |
AsthéniePrise de poidsBradycardie | Troubles cardiovasculaires (tachycardie, élévation de la T. A.Troubles neuropsychiques |
- Répercussions buccales :
Hypothyroïdie | Hyperthyroïdie |
Lèvres charnuesRespiration buccaleMacroglossieAltération du goût | Alvéolyse précoce (susceptibilité aux maladies parodontales et ostéoporose)Développement de connectivites |
(syndrome de Gougerot-Sjögren,lupus érythémateux) |
- Prise en charge :
La très grande majorité des patients sont des patients traités et stables.
- Un stress aigu peut provoquer une décompensation des maladies thyroïdiennes.
- Contacter le médecin traitant si la maladie n’est pas traitée ou non stabilisée.
- Limiter le stress du patient ; prémédication sédative.
- Eviter l’utilisation prolongée ou répétée des produits iodés (povidone iodée (Bétadine ®) susceptible de retentir sur le fonctionnement de la thyroïde).
- III. Affections hépatiques
- III.1-Cirrhose:
- Affection irréversible et diffuse du foie, caractérisée par une désorganisation de l’architecture lobulaire hépatique.
- Causes : consommation excessive d’alcool, infection par le virus de l’hépatite B, C.
- Conséquences : insuffisance hépatique.
- III.2- Insuffisance hépatique :
- Atteinte des fonctions de synthèse du foie. Se présente sous deux formes :
- Aigue : intoxication au paracétamol, virus de l’hépatite A, B ou C, hépatite médicamenteuse.
- Chronique : fait suite en général à l’évolution de la cirrhose.
- Répercussions générales :
- La cirrhose provoque une immunodépression
- Thrombopénie
- Perturbation de la coagulation par altération des facteurs de coagulation.
- Répercussions buccales :
- Ictère
- Gingivorragies, purpura, pétéchies, hématomes buccaux
- Altération du goüt
- Hypertrophie de la parotide.
- Précautions générales :
- Contacter l’hépatologue traitant : stade de cirrhose ? Insuffisance hépatique associée ?
- Bilan biologique : connaître les valeurs du TP et de NFS
- Rechercher une lésion muqueuse suspecte (terrain éthylo-tabagique)
- Précautions habituelles durant les soins pour éviter un accident d’exposition au sang (gants, masque et lunettes de protection)
- Précautions vis-à-vis de l’anesthésie : éviter la lidocaïne
- Précautions vis-à-vis des prescriptions :
- L’acide acétylsalicylique, ses dérivés et tout autre AINS doivent être évités (effet antiplaquettaire)
- Les médicaments à métabolisme hépatique sont à écarter de la prescription : codéine, mépéridine, benzodiazépines, barbituriques, acide acétylsalicylique, paracétamol, l’ampicilline et les tétracyclines.
- IV -Affections rénales
- L’insuffisance rénale chronique est le résultat d’une altération progressive, prolongée et irréversible des fonctions excrétrices et endocrine du rein.
- Insuffisance rénale terminale :
- IV.1-Dialyse :
- Epuration du sang par la création d’un circuit de circulation extracorporelle et son passage dans un dialyseur.
- (Hémodialyse 3 fois par semaine en milieu spécialisé)
- IV.2-Transplantation rénale :
- Nécessité de compatibilité,
- Mise en place d’une médication immunosuppressive (corticoïdes, ciclosporine)
- Répercussions générales:
- Etat d’immunodépression par perturbation de l’immunité cellulaire et humorale
- Hypertension artérielle
- Perturbation de l’hémostase primaire par altération des fonctions plaquettaires
- Thrombopénie possible due aux dialyses.
- V-Maladie d’Alzheimer
- La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative progressive et irréversible faisant partie des démences.
- Précautions générales
- Contacter le médecin traitant : quel est le stade de la maladie ?
- Prendre en charge le risque carieux (gel fluoré, substitut salivaire, …)
- Impliquer l’entourage : famille, …
- Prendre en charge les éventuelles pathologies associées
- Précautions vis-à-vis des interactions médicamenteuses
- VI-Polyarthrite rhumatoïde
- Il s’agit d’un désordre inflammatoire chronique d’origine auto-immune qui affecte plus fréquemment la femme. Il existe une tendance familiale et une association avec certains antigènes.
- Bien que l’origine soit inconnue, différents facteurs sont suspectés : bactériens, viraux et génétiques.
- Manifestations cliniques:
- Elles peuvent être généralisées ou localisées à certaines articulations (colonne cervicale, épaules, coudes, poignets et mains, genoux et chevilles).
- Manifestations buccales :
- Elle peut se manifester au niveau de l’ATM sous forme de douleur, tuméfaction, de limitation de mobilité (voire de trismus). Elle peut évoluer vers l’ankylose.
- Prise en charge:
- Avis du médecin traitant (état de santé et médication en cours)
- Les extractions doivent être la moins traumatisante possible
- Précautions vis-à-vis le traitement pris par le patient :
- Patient sous corticoïdes : Antibioprophylaxie (effet immunosuppresseurs des corticoïdes)
- Patient sous Aspégic ® : trouble de l’hémostase => moyens d’hémostase
- Patients porteurs de prothèse articulaire : antibioprophylaxie (risque d’infection secondaire par bactériémie
Conclusion :
- La prise en charge odontologiques des sujets âgés doit tenir en compte des Différentes pathologies générales qui peuvent affecter ces patients , elle doit assurer bien évidemment une qualité des soins prodigués mais aussi Garantie l’intégrité sanitaire des patients en évitant de nuire à leur état déjà fragilisés par la senescence et l’éventuelle maladie présente .
Les pathologies générales Chez le sujet âgé
Voici une sélection de livres:
- Guide pratique de chirurgie parodontale Broché – 19 octobre 2011
- Parodontologie Broché – 19 septembre 1996
- MEDECINE ORALE ET CHIRURGIE ORALE PARODONTOLOGIE
- Parodontologie: Le contrôle du facteur bactérien par le practicien et par le patient
- Parodontologie clinique: Dentisterie implantaire, traitements et santé
- Parodontologie & Dentisterie implantaire : Volume 1
- Endodontie, prothese et parodontologie
- La parodontologie tout simplement Broché – Grand livre, 1 juillet 2020
- Parodontologie Relié – 1 novembre 2005
Les pathologies générales Chez le sujet âgé

Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.