Généralités en Implantologie orale : Historique

Généralités en Implantologie orale : Historique

Généralités en Implantologie orale : Historique

Remplacer des dents perdues par un artifice prothétique a été une préoccupation humaine depuis l’aube des temps. De nombreuses découvertes archéologiques l’attestent, tout au long de l’histoire des hommes et en tous lieux. Les artifices sont d’origines variées, minérale, animale et humaine.

Depuis ce dernier millénaire l’implantologie orale a apporté à l’odontologie une dimension nouvelle et originale, elle a connu une évolution fulgurante, irréversible dont il est impensable aujourd’hui de concevoir un plan de traitement sans inclure une option thérapeutique avec des implants.

le Xxeme siècle était déterminant à l’avancée des techniques et des matériaux : greffes osseuses, matériaux de comblement, des implants à géométrie spécifique et l’acquisition numérique de l’imagerie moderne avec simulation chirurgicale assistée par ordinateur.

Toutes ces nouvelles techniques ont élargi le champ de l’indication des implants.

C’est pourquoi le médecin-dentiste doit prendre en considération l’évolution de ces techniques et s’adapter à une médecine de plus en plus performante.

  1. Historique :

L’histoire des implants dentaires remonte à une période extrêmement ancienne, ceci confirme la préoccupation permanente de l’homme à remplacer les dents absentes.

Différents matériaux ont été utilisés : Origine animale, humaines, ou minérale

On a par exemple découvert un implant de métal chez une momie égyptienne datant d’environ 1000 ans av. J.-C.

Dans l’histoire antique, on remplaçait aussi parfois les dents tombées par celles d’autres personnes ou d’animaux. Mais il aura fallu attendre le 20e siècle pour que des solutions vraiment saines et efficaces soient trouvées.

  1. Historique de l’implantologie : les différentes périodes

II .1. Période antique (avant J.-C. à 1000 après J.-C.)

  • C’est à l’époque des dynasties de l’Égypte que les premières tentatives d’implantation sont effectuées.
  • Lors de fouilles archéologiques en Égypte, on a retrouvé sur des crânes exhumés les premières

prothèses. Elles étaient faites à partir de dents sculptées dans l’ivoire et retenues entre elles par des fils d’or. Elles étaient donc réservées à une élite, et certainement très peu fonctionnelles.

  • Les examens radiographiques des crânes exhumés mettent en évidence une bonne intégration osseuse des racines artificielles en ivoire sculpté.

Matériaux utilisés: Dents d’animaux sculptés.

  1. .2. Période médiévale (de 1000 à 1800)

Durant la période médiévale l’implantologie est essentiellement limitée aux transplantations réalisée par des coiffeurs.

les dents sont prélevées chez des individus appartenant au couches sociales défavorisés, et implantées chez les individus aisés.

Cette méthode comportait des risques de contamination bactérienne et d’infection.

  1. Période fondamentale (de 1800 à 1910)

L’implantologie endo-osseuse commence véritablement à cette époque

  • En 1809, Maggilio expérimente des racines en or support d’une dent en ivoire.
  • En 1888, Berry élabore des principes de biocompatibilité et de stabilité primaire : Ce dernier insiste sur :
  • la nécessité d’une stabilité immédiate de l’implant ;
  • l’utilisation de matériaux “sûrs”, évitant toute transmission de maladie.
  1. Période prémoderne (de 1910 à 1930)

Payne et Greenfield sont les précurseurs de l’implantologie (au début du XXe siècle).

  • Une mise en fonction différée de l’implant de 6 à 8 semaines est suggérée,
  • l’importance d’un contact intime os-implant est soulignée.
  • Les notions de chirurgie « propre » et de mise en fonction différée sont évoquées.
  1. Période moderne (de 1930 à 1978)

A cette période on étudie différents biomatériaux ainsi que des innovations chirurgicales et prothétiques. Trois types d’implants sont mis au point : les implants endo-osseux I, les implants sous périosités et les implants endo-osseux II

  1. Implants endo-osseux I :
    • 1930: implant enfoui en forme de Vis en Vitallium avec un capuchon de cicatrisation
    • 1940: Strok développe l’implant endodontique.

IMPLANT DE STROCK EN VITALIUM

b – Implants sous-périostés :

IMPLANT ENDODONTIQUE

  • Ils sont mis au point en 1941 par Dahl, en Suède. Valable surtout dans les cas d’édentation totale après prise d’empreintes osseuses chirurgicales.
  • crée le premier implant juxta-osseux. Il s’agit d’une simple barre en Stellite avec quatre tiges (deux tiges canines et deux tiges molaires perforant la gencive et supportant une prothèse totale.)

IMPLANT MAXILLAIRE SUPÉRIEUR DE DAHL IMPLANT MANDIBULAIRE DE DAHL

c – Implants endo-osseux II :

À partir des années 1940, différentes formes d’implants sont créées.

  • 1947 : implant en double hélice spirale crée par Chercheve, implant en trépied (aiguille) crée par Scialom
  • 1967 : Implant lame introduit par Linkow, fréquemment utilisés jusqu’aux années 80 .
  • L’obtention d’une interface fibreuse : une fibro-integration, était souhaitable, l’ankylose était considérée comme élément négatif pour le pronostic implantaire.

C’est pour cela que tous ces implants ont abouti à des échecs thérapeutiques.

IMPLANT SPIRALÉ DE CHERCHEVE

IMPLANT AIGUILLES

LAME ENDO-OSSEUSE DE LINKOW

  1. Période contemporaine (ostéo-intégration ou période Brånemark) Mise au point du concept de l’ostéo-intégration par Brånemark :
    • C’est durant les années 1950 en suède que les premières recherches sur l’intégration tissulaire des matériaux sont réalisées. Des connaissances sont acquises sur différents types de matériaux.

-Dans les années 80 un chirurgien suédois, le Pr Bränemark. après plusieurs études menées sur des patients complètement édentés traités à l’aide de prothèses implantaires en titane, découvre l’attirance des cellules osseuses pour ce matériau.

L’affinité du titane envers les os vivants (biocompatibilité du matériau avec le corps humain) a donc été découverte par le suédois Per-Ingvar Brånemark.

– Le professeur Brånemark, qui est reconnu comme le père de l’implantologie dentaire moderne, est aussi celui qui a découvert le phénomène de l’ostéointégration, c’est-à-dire la capacité de l’os vivant à se

coloniser et à s’intégrer ou à se souder au titane de l’implant.

L’ostéointégration permet ainsi à l’implant de jouer un rôle d’ancrage stable et résistant, tout comme une racine dentaire naturelle. En effet, il est démontré que les implants dentaires faits de titane sont résistants aux forces masticatoires et fiables dans le temps. D’ailleurs, lorsque l’ostéointégration est complétée

autour de l’implant, le seul moyen d’enlever cet implant est de forer l’os qui se situe tout autour.

  • L’ostéo-intégration, est définie par Brånemark et al. (1985) comme étant une “jonction anatomique et

fonctionnelle directe entre l’os vivant remanié et la surface de l’implant mis en charge”. Ce type d’interface permet le maintien d’un taux de succès élevé à long terme.

Les caractéristiques les plus fondamentales par rapport à la période précédente résident dans :

  • la recherche d’une apposition directe à l’interface os- implant alors que précédemment, une fibro- intégration était recherchée afin de mimer le ligament alvéolo- dentaire ;
  • une mise en charge la plus immédiate possible, alors que précédemment la mise en nourrice de l’implant et sa mise en fonction était différée.

La mise en nourrice :

Cette phase d’attente appelée “mise en nourrice” a pour but de permettre la cicatrisation de l’os autour de l’implant : c’est l’ostéointégration.

  1. Période post-brånemarkienne (mise en charge immédiate avec implants ostéo-intégrés)
  • au début des années 1990, quelques études cliniques et animales publiées montrent qu’une mise en charge immédiate des implants peut conduire à un taux élevé d’ostéo-intégration.
  • On se penche alors sur la simplification des techniques chirurgicales et prothétiques présentées par l’école suédoise comme des prérequis.

Une des simplifications Cela consiste à s’affranchir de la nécessité de procéder à une mise en nourrice des implants durant 3 à 6 mois.

Puis, on élimine la période de mise en charge différée chez le patient à la mandibule édentée, en mettant en place des protocoles de mise en charge immédiate dans les 72 heures.

Mise en charge immédiate :

En 1999, Brånemark publie un article clinique avec un nouveau système implantaire destiné à la mise en charge immédiate.

Les indications limitées au début à la mandibule édentée sont étendues à toutes les situations cliniques d’édentement, dans des sites guéris ou post-extractionnels. Les taux de succès des implants sont élevés, semblables à ceux obtenus par les méthodes classiques de mise en charge différée.

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