Description des différents types d’attachement
aMinistère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Faculté de Médecine de BLIDA
Département de Médecine Dentaire
Année Universitaire 2023/2024
PLAN
Introduction I-Définition
- Fonction d’un attachement
- Classification des attachements
- Classification des attachements selon leurs mode de liaison
- Classification des attachements selon leurs mode de fabrication
- Classification des attachements selon leurs mode de rétention
- Classification des attachements selon leurs situation topographique IV-Critères de choix d’un attachement
V-Contre-indications d’ordre général
VII-Avantages et inconvénients des attachements VIII-Causes d’échec
Conclusion Bibliographie
Introduction :
De nos jours, les patients recherchent de plus en plus d’esthétique ; ce qui peut être un frein, une limite au système d’attachement classique type crochet ; d’où l’intérêt des systèmes d’attache de précision qui se substitue aux crochets dont le bras vestibulaire est parfois inesthétique.
Ces dispositifs de rétention, apparus au début du dernier siècle, évoluent continuellement en fonction
des matériaux utilisés pour leur fabrication, des techniques de réalisation, des connaissances sur le comportement viscoélastique des tissus mous et l’état parodontal des dents ou implants supports.
- Définition :
Un attachement est un dispositif mécanique en métal (calcinable ou préfabriqué en laboratoire), unissant deux parties prothétiques entre elles. C’est-à dire, que c’est un dispositif liant une prothèse amovible et une partie prothétique fixe (sur dent naturelle ou racines artificielle).
Un système d’attache de précision est constitué d’une partie mâle, appelée aussi patrice ; et une partie femelle, appelée aussi matrice.
- Ces deux éléments, sont le négatif exact de l’un par rapport à l’autre.
- Leur intégration au sein d’une restauration prothétique ne doit en aucun cas changer les principes de conception d’un châssis de PPAC.
- Fonction d’un attachement :
La fonction essentielle à laquelle doit répondre un attachement est la rétention d’une prothèse de manière durable dans le temps en permettant une esthétique satisfaisante.
Pour certains attachements type barre de conjonction ou glissière, ils peuvent avoir une fonction de stabilisation mais à très moindre mesure.
En revanche en aucun cas, un attachement doit avoir un rôle de sustentation. Cela sera le rôle des contournements fraisés, de l’étendue de la plaque du châssis.
- Classification des attachements
Les très nombreuses éventualités rencontrées ont amené à concevoir des attachements dont le mode de fonctionnement est différent. L’évolution des matériaux et des techniques a par ailleurs, permis d’élaborer des modes de rétention et de fabrication nouveaux. Une seule classification ne peut prendre en compte tous ces facteurs.
- Classification des attachements selon leurs mode de liaison (de fonctionnement) : Le mode de liaison correspond à la connexion entre le châssis de la PPAC et les autres constituants de la prothèse, par des éléments mécaniques. Son choix est primordial pour assurer une répartition harmonieuse des forces entre les supports dentaires et muqueux.
- Liaison rigide : qui ne permet aucun mouvement de la PPAC, mis à part les mouvements d’insertion et de désinsertion (fig. 01). La liaison rigide est indiquée dans les édentements encastrés maxillaires et mandibulaires.
- Liaison semi rigide : Elle autorise la prothèse à un mouvement vertical (fig. 02), permettant ainsi de répartir les forces masticatoires entre les tissus durs et les tissus mous. Elle est indiquée dans les édentements terminaux de grande étendue.
fig. 01 : Attachement à Liaison rigide fig. 02 : Attachement à Liaison semi rigide
- Classification des attachements selon leurs mode de fabrication
Plusieurs modes de fabrications peuvent être utilisé, de l’attachement entièrement préfabriqué brasé à la prothèse fixée ou incluse dans une coulée, à l’attachement fabriqué au laboratoire à partir de préformes calcinables et coulées au même temps que la prothèse fixée.
- Attachements entièrement préfabriqués
La partie préfabriquée est solidarisée aux chapes métalliques par une coulée de raccord ou un brasage (fig. 03). Cette technique est plus précise (de l’ordre de 5µm) mais plus onéreuse, de plus s’il y a un échec dans la coulée de raccord ou dans le brasage, il faut tout
recommencer.
- Attachements entièrement calcinables
La partie calcinable préformant l’attachement est positionnée de façon très précise à l’aide d’un paralléliseur sur les chapes en cire des prothèses fixes (fig. 04). Ensuite, la confection en laboratoire se fera par la technique de la cire perdue et une coulée directe pourra être réalisée. En revanche, le contrôle du positionnement de l’attachement est imparfait du fait des erreurs causées par la coulée et le polissage.
fig. 03 : Attachement en alliage préfabriqué
fig. 04 : Attachement en plastique calcinable
- Classification des attachements selon leur mode de rétention
La fonction essentielle de l’attachement est la rétention de la prothèse amovible, celle-ci peut être obtenue de différentes façons :
- Rétention par friction : C’est la grande précision d’adaptation entre la partie mâle et femelle qui conditionne la rétention par friction. Il
existe :
- une rétention par friction métal-métal qui est majoritairement activable en écartant plus ou moins la partie mâle (fig. 05)
- une rétention par friction métal-plastique assurée par des gaines en plastique de différentes valeurs rétentives. Lorsqu’une usure est constatée, il suffit de changer la gaine en plastique de la partie femelle. (fig. 06)
- Rétention par passage d’une ligne de contre dépouille : Ce sont des compléments de rétention par friction. Il en existe deux types :
- Rétention par verrouillage : qui est obtenue en position d’enfoncement maximal par l’engagement d’un « clip » dans une gorge ou une dépression. (fig. 07)
- Rétention par exploitation d’une zone en contre dépouille: représentée par des ailettes qui viennent plus ou moins se serrer sur la moitié inférieure d’une sphère. Cela étant bien sûr activable pour augmenter la rétention. (fig. 08)
- Classification des attachements selon leurs situation topographique :
Il s’agit de la classification la plus couramment utilisée. Elle consiste à classer les systèmes d’attache de précision en fonction de la localisation de l’élément rétentif.
- Les attachements corono-périphériques
Ces attachements sont disposés soit à l’intérieur d’une coiffe, soit sur une face proximale.
- Attachements extra coronaires L’attachement se situe à l’extérieur de la couronne prothétique en position tangentielle. (fig. 09) Cela créé un important bras de levier qui sera compensé par la solidarisation des dents piliers.
fig. 09
Avantages | Inconvénients |
Ils sont esthétiques car l’attachement se situe sous la prothèse amovible ; donc complètement invisible.Ils n’entrainent pas d’interférence si l’espace prothétiquement utilisable « EPU » est favorable.Ils facilitent l’hygiène.La vitalité dentaire est plus facilement conservable car plus économe en tissus dentaire (ils ne nécessitent pas de préparationparticulière). | Ils imposent une solidarisation des dents pilier du fait du bras de levier qu’ils créent.Ils imposent un EPU suffisant pour pouvoir accueillir l’attachement et la dent prothétique.Ils imposent une hygiène parfaite pour être pérennes dans le temps. |
- Attachements intra coronaires :
- Ces attachements sont disposés à l’intérieur d’un élément de prothèse fixée et imposent une préparation particulière au sein de la dent pilier pour pouvoir loger l’attachement (fig. 10), de ce fait, la dévitalisation est quasi obligatoire
- La quasi-totalité de ces systèmes sont rigides. Ils sont représentés, en général, par des glissières.
- Ce type d’attachement impose l’axe d’insertion de la prothèse amovible et reste visible en vue occlusale.
(fig. 10)
- Les attachements axiaux
Les attachements axiaux sont fondés sur le principe de bouton pression qui assure une liaison entre une racine, naturelle ou artificielle et une selle de PPAC.
Ils sont principalement utilisés sur des implants et sur des racines isolées à faible ancrage ne pouvant supporter une couronne classique. Ils peuvent être divisés en deux groupes
- Les supra-radiculaires : (fig. 11)
- La patrice est au niveau de la racine
- La matrice au niveau de la PPAC.
(fig. 11)
- Les intra-radiculaires : attachements supra-radiculaires inversés (fig. 12)
- La patrice est au niveau de la PPAC
- La matrice au niveau de la racine.
Ils nécessitent une chambre camérale suffisamment importante pour pouvoir accueillir la parte mâle ; donc plutôt réservés aux molaires voire aux prémolaires.
- Les barres d’ancrage (Barres de conjonctions ou de connexion) (fig. 1 3)
Ce sont des barres solidarisant plusieurs dents ou plusieurs implants.
La partie mâle est représentée par la barre et la partie femelle est représentée par des cavaliers ou une gouttière située dans l’intrados de la PPAC
(fig. 1 3)
- Critères de choix d’un attachement :
- Volume : L’attachement doit ménager la place nécessaire à une dent suffisamment épaisse et esthétique sur la PPA
- Possibilité de remplacement : L’attachement doit être résistant et posséder néanmoins des pièces de remplacement facilement accessibles.
- Situation sur l’arcade : La forme de l’arcade édentée, en « U » ou en « V », donne la prévalence à un type d’attachement en fonction du mode d’action de celui-ci.
- Contre-indications d’ordre général
- Patient non motivé : Une motivation à l’hygiène du patient non aboutie, ou une difficulté d’accès aux brossettes pour la personne âgée ou handicapée.
- Espace disponible insuffisant : Un espace disponible insuffisant, des contre- dépouilles importantes au niveau des tables osseuses vestibulaires limitent les indications des attachements préfabriqués
- Parodontopathies : Une dent au pronostic parodontal incertain peut remettre en cause l’indication d’un attachement
- Impossibilité financière.
- Avantages et inconvénients des attachements
- Avantages :
- Esthétiques et non nuisibles car ils sont intégrés de façon invisible à l’intérieur de la prothèse.
- Assurent une bonne rétention à la prothèse.
- Inconvénients :
- Coût de revient très élevé.
- Les dents piliers (couronne coulée ou coiffe à tenon radiculaire) doivent être préparées à cet effet pour permettre la fixation de l’attachement.
- Causes d’échec
- Le choix de systèmes inappropriés, une contre-indication des attachements ou une mauvaise conception biomécanique de la prothèse partielle amovible sont des sources d’échecs majeures.
- Le non-respect des principes de base de conception de l’ensemble prothèse fixée- prothèse amovible, est sanctionné par des fractures radiculaires des dents- supports, des résorptions osseuses, des problèmes parodontaux, ou des fractures des attachements.
Conclusion
La nécessité de bien analyser la situation clinique, d’évaluer la motivation, la coopération et la disponibilité du patient, permet d’orienter notre choix thérapeutique et de lui proposer la meilleure solution adaptée à son cas.
Comme chaque cas est différent, chaque approche clinique du praticien est différente, les possibilités thérapeutiques sont multiples. Il n’y a pas de solution thérapeutique « standard », la meilleure solution reste celle qui répond aux attentes du patient et du praticien et, qui saura rester pérenne.
Bibliographie
- M.Begin –fouilloux Isabelle : Les attachements en prothèse – quintessence international. 2011
- I.Fouilloux, J.-M. Cheylan : Attachements et prothèses partielles amovibles métalliques – EMC – Médecine buccale 2019
- Marcel Begin : Les attachements : rôles, indications, apports respectifs – société odontologique de paris – SOP
- Jean schittly- Estelle Schittly. Prothèse amovible partielle clinque et laboratoire : edition cdp
Description des différents types d’attachement
Les dents de sagesse peuvent provoquer des infections si elles ne sont pas extraites à temps.
Les couronnes dentaires protègent les dents fragilisées par des caries ou des fractures.
Les gencives enflammées peuvent être un signe de gingivite ou de parodontite.
Les aligneurs transparents corrigent les dents de manière discrète et confortable.
Les obturations dentaires modernes utilisent des matériaux biocompatibles et esthétiques.
Les brossettes interdentaires éliminent les débris alimentaires entre les dents.
Une hydratation suffisante aide à maintenir une salive saine, essentielle pour la santé dentaire.