CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HÉMORRAGIE

CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HÉMORRAGIE

CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HÉMORRAGIE

  1. INTRODUCTION 

 Urgence fréquente  au cabinet dentaire.

 Les actes sanglants font partie de la pratique courante du 

 médecin dentiste: Urgence fréquente  au cabinet dentaire+++

Urgence vraie nécessitant une prise en charge rapide.

Objectifs:

 1/Détecter les patients à risque.

 2/Faire face à une hémorragie qui survient en per opératoire

3/ Prendre en charge en urgence un patient présentant une hémorragie.

  1. L’INTERROGATOIRE 

Antécédents médicaux :

  • Traitement en cours:
    • Anticoagulants  antivitamines K.
    •  aspirine
    • AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien)
  • Hypertension artérielle
  • Atteinte hépatique :hépatite virale .
  • Patients sous chimiothérapie.
  • Le patient a-t-il suivi toutes les recommandations données par le stomatologue suite à l’avulsion dentaire (ne pas cracher, abstention de prise d’alimentation et boisson chaude).
  1. EXAMENS COMPLEMENTAIRES 
  • Bilan radiologique
  • Panoramique dentaire ou rétro-alvéolaire.
  •  Ce bilan radiographique doit permettre de déceler une fracture de l’alvéole dentaire, un apex fracturé laissé dans l’alvéole ou une lésion non curetée.
  • Bilan biologique
  •  Bilan d’hémostase:NFS-TS-TP-INR-TCA 
  1. ETIOLOGIES 
  2. CAUSES GÉNÉRALES DIRECTES 
  •  affections hématologiques : anémies, thrombopathies , hémophilies ..
  •  les malformations artério-veineuses
  •  le déficit en vit K. 
  •  les anomalies vasculaires 
  1. CAUSES GÉNÉRALES INDIRECTES: 
  • Prise médicamenteuse:
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens,
    • les médicaments à base d’acide acétyle salicylé (aspirine ).
    •  anticoagulants (héparine, antivit K ).
  • maladies générales:
    • Pathologies hépatiques (cirrhoses, hépatites …)
    • Ethylisme,
  1. CAUSES LOCALES: 
  • Intervention en présence d’une inflammation
  • Causes iatrogéniques :
    •  fracture alvéolaire
    • présence d’apex granulome non cureté
    •  présence d’angiome etc…
  •  Causes post chirurgicales par perturbation du caillot :abus de bain de bouche.
  1. TRAITEMENT 
  2. PREVENTIF:

avant tout acte sanglant faire un interrogatoire sur les:  

  •  antécédents familiaux et personnels. 
  • Les interventions antérieures.
  • L’existence de saignements spontanés et répétés cutanés, muqueux ou digestifs qui sont des signes de fragilité capillaire.
  • Faire un examen clinique minutieux.
  1. curatif général: 
  • Un apport de facteurs manquant: 

    apport de vitamine  K si déficit.

  • Une suppression  du facteur déclenchant : arrêt d’ Aspégic 
  1. TRAITEMENT  CURATIF LOCAL

    Après suppression de la cause de l’hémorragie, le praticien dispose de tout un arsenal thérapeutique local :

  • Hémostatiques locaux thrombase , surgicel 
  • Collagène résorbable (pangen…)
  • Colles G R F
  •  Gouttières (stens, pâte de Kerr, résine ..etc)
  • Antifibrinolytiques (Exacyl®, Capramol®, Hémocaprol®)
  • Moyens chirurgicaux (points de suture). 

Assurer l’ hémostase par: 

  • nettoyage de la plaie à l’aide d’une compresse stérile  pour pouvoir faire un examen clinique rapide afin de déterminer l’origine et la nature de l’hémorragie.
  •  Si cela est nécessaire, refaire une anesthésie locale avec un vasoconstricteur (s’il n’y a pas de contre-indication médicale).
  •  Nettoyer l’alvéole minutieusement
  •  extraire l’apex résiduel  .
  • S’il existe une lésion apicale, la cureter. 
  • Mettre en place une hémostase interne Bourrer l’alvéole par un hémostatique : Surgicel® ou Thrombase 500 en poudre.
  • Faire une compression qui sera maintenue pendant 20 minutes pour favoriser la formation du caillot
  • Cette compression sera faite à l’aide d’un petit paquet de compresses roulées et placées au niveau de l’alvéole
  • si nécessaire changer les compresses afin de constater la qualité l’hémostase locale et l’arrêt de l’hémorragie.
  •  Conseils post opératoires: éviter une alimentation trop chaude et l’abus de bain de bouche.

MALAISE SYNCOPE

  1. Malaise 
  2. INTRODUCTION 
  • Le malaise est un terme très largement utilisé à la fois par les patients et les professionnels de santé, et servant à décrire plusieurs situations différentes. 
  • Le malaise est un motif de consultation extrêmement fréquent en médecine générale comme en médecine d’urgence où il représente près de 10 % des admissions
  • Le terme de malaise recouvre une grande diversité de situations cliniques. 
  • L’interrogatoire, les données cliniques et para cliniques simples permettent une orientation diagnostique dans 70 à 80 % des patients
  1. DEFINITION 
  • La conférence de consensus de la société francophone d’urgence médicale décrit le malaise comme 

   « un épisode aigu, régressif, caractérisé par un trouble de la conscience ou de la vigilance (perte de  connaissance brève ou lipothymie), avec ou sans hypotonie pouvant être responsable d’une chute.  Le retour à l’état antérieur est spontané, rapide ou progressif. ».

  • La lipothymie est un malaise passager caractérisé par une impression angoissante d’évanouissement imminent avec pâleur, sueurs, bourdonnements d’oreille et brouillard visuel. Ce malaise est souvent précédé de nausées et aboutit rarement à la perte totale de conscience. Il faut considérer qu’il s’agit d’un équivalent mineur de la syncope.
  1. PHYSIOPATHOLOGIE 

   Résulte d’une perturbation du métabolisme cérébral, due à un déficit en l’un de ses deux substrats fondamentaux: l’oxygène ou le glucose.

Ce déficit énergétique relève de quatre mécanismes: 

  • Interruption de la circulation cérébrale.
  • Diminution du débit cardiaque.
  • Chute de la pression artérielle.
  • Diminution de la teneur du sang en substrats énergétiques.
  1. LE MALAISE VAGAL : 
  • Le malaise vagal, forme la plus rencontrée au

   cabinet dentaire, survient en général dans des conditions de stress, d’atmosphère surchauffée, associée à une douleur aigüe.

    On retrouve fréquemment ce phénomène chez l’adulte jeune. 

  • Les prodromes sont caractéristiques et débutent par une faiblesse musculaire, associée à des troubles visuels et auditifs, une pâleur et des sueurs froides avec de possibles sensations vertigineuses.
  • La persistance du malaise peut entrainer une hypotonie généralisée et dans certains cas une perte de connaissance de courte durée. 
  • CAT 
  • L’apparition des prodromes doit tout de suite faire penser à un malaise vagal. 
  • Outre la nécessité de stopper les soins en cours, il convient le cas échéant de prévenir la chute du patient, de le garder allongé, jambes relevées, en décubitus dorsal en attendant la disparition des symptômes. 

   Si le malaise persiste ou récidive demander un avis aux urgences médicales .

  • Surveiller la respiration et la circulation.
  • Rassurer le patient
  • Tamponner le visage avec de l’eau fraiche .
  1. LA CRISE DE SPASMOPHILIE : 
  • La crise de spasmophilie est un syndrome mal connu, lié à un état d’hyperexcitabilité neuromusculaire
  • Les crises se manifestent par des épisodes de tétanie, d’hyperventilation, des paresthésies des extrémités et du visage.
  • La crise de spasmophilie est le plus souvent attribuée à un état d’anxiété ou d’angoisse (manifesté par l’hyperventilation), rencontrée plus fréquemment chez la femme. 
  • L’hyperventilation amène une hypocapnie qui peut être maîtrisée en faisant respirer au patient un air enrichi en CO2, par exemple en respirant dans un sac en papier.
  • La crise de spasmophilie peut aussi être l’expression d’un défaut de régulation en ions calcium/potassium. 
  1. L’HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE : 
  • C’est un syndrome clinique caractérisé par une sensation de vertige, un rétrécissement et un obscurcissement du champ visuel, un dérobement des jambes, survenant au moment du passage de la position allongée à la position debout. 
  • Ces manifestations sont accompagnées d’une baisse de pression systolique d’au moins 20mm de mercure et de 10mm de mercure de pression diastolique. 
  • Hypotension orthostatique: 
  • Le passage du décubitus prolongé à la position orthostatique est accompagné d’une redistribution d’un volume sanguin aux membres inférieurs compris entre 0,5 et 1L, créant ainsi une ischémie cérébrale.
  • Ce phénomène est contre balancé par une régulation neuro-hormonale et cardiovasculaire parasympathiques avec une vasoconstriction des vaisseaux des membres inférieurs et l’augmentation de la fréquence cardiaque. 
  • Le défaut d’adaptation posturale entraine donc un malaise de type vagal sans manifestation préalable, et directement lié au changement de position. 
  • Ces manifestations sont préférentiellement retrouvées chez le patient sous traitement hypotenseur. 
  • Vigilance avec ces patients et prévoir un redressement doux et progressif, voire faire patienter le patient en position assise durant quelques minutes entre le décubitus et la position orthostatique. 
  • Dans tous les cas, le contrôle des fonctions vitales sera effectué, et le resucrage par voie orale en sucres rapides et sucres lents s’impose dès la reprise de conscience. 
  • En l’absence de rémission, l’appel des secours devra se faire sans attendre, notamment chez le sujet diabétique, dont l’évolution se dégrade vers le coma
  • hypoglycémique avec convulsions, collapsus cardio respiratoire et risque d’obstruction par fausse route. 
  • De plus, un coma prolongé provoque un œdème cérébral avec des séquelles neurologiques définitives. 
  1. Syncope  
  • La syncope caractérisée par une perte de connaissance totale de survenue brutale entraînant une chute. 
  • Sa durée est brève et la récupération est totale en quelques minutes sans symptomatologie post-critique (syncope à l’emporte pièce).
  • La syncope est un malaise d’étiologie cardiaque survenant préférentiellement chez le sujet âgé, présentant des antécédents cardiovasculaires tels que l’arythmie, les troubles paroxystiques du rythme ou de la conduction… 
  • L’absence de prodromes en fait un malaise soudain et difficile à prévoir. 
  • Toutefois, le tableau clinique du patient fera craindre des signes tels que la dyspnée, les palpitations, les douleurs thoraciques, chez le sujet âgé. 
  • La reprise de conscience est aussi brutale et spontanée que la perte de conscience et s’accompagne d’une amnésie du malaise. 
  • La syncope peut compromettre le pronostic vital du patient, surtout si elle se prolonge ou si sa fréquence augmente. 
  • Il faudra donc au cours du malaise écarter la possibilité d’un arrêt cardiorespiratoire, et à la reprise de conscience garder le patient allongé en surveillant les paramètres vitaux (fréquences cardiaque et respiratoire, tension artérielle et glycémie). 
  • Un avis médical est nécessaire et une prise en charge cardiologique seront vivement conseillés. 

CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HÉMORRAGIE

  Les caries précoces chez les enfants doivent être traitées rapidement.
Les facettes dentaires masquent les imperfections comme les taches ou les fissures.
Les dents mal alignées peuvent causer des difficultés à mâcher.
Les implants dentaires offrent une solution stable pour remplacer les dents manquantes.
Les bains de bouche antiseptiques réduisent les bactéries responsables de la mauvaise haleine.
Les dents de lait cariées peuvent affecter la santé des dents définitives.
Une brosse à dents à poils souples préserve l’émail et les gencives.
 

CONDUITE À TENIR DEVANT UNE HÉMORRAGIE

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