L’équilibration occlusale

L’équilibration occlusale

L’équilibration occlusale

Introduction

L’équilibre des prothèses totales implique une répartition harmonieuse des charges occlusales en occlusion centrée et excentrée. Cette harmonie occlusale n’est pas due à la seule équilibration occlusale, mais c’est l’aboutissement de toutes les séances du traitement prothétique.

Selon LEJOYEUX : «  l’équilibration constitue la dernière étape d’une conception et d’une construction prothétique, elle est destinée à assurer en relation centrée et au cours de toutes les autres occlusions une répartition harmonieuse et durable de la charge occlusale, sur l’ensemble des tissus de support et leur infrastructure osseuse »

  1. Définition 

L’équilibration occlusale correspond à l’ensemble des moyens techniques et thérapeutiques  destinés à favoriser l’integration bio-organique , à restaurer les différentes fonctions physiologiques, mais aussi à préserver l’intégrité des tissus restants.

En effet, l’équilibration occlusale s’adresse directement aux surfaces occlusales des dents prothétiques, contribuant également, grâce à l’équilibre établi, à l’intégration de la prothèse au sein de l’appareil manducateur. Mais indirectement, elle s’adresse aux tissus de soutien muqueux et osseux des surfaces d’appui de la prothèse, ainsi qu’aux tissus musculaires et articulaires par lz régulation de la fonction masticatoire.

  1. Justification :

Même si lors de l’essai fonctionnel les contacts occlusaux étaient optimaux, l’équilibration est impérative pour les raisons suivantes :

  • Les distorsions lors de la polymérisation surtout si la montée de la température ou le refroidissement  était brutaux
  • L’articulateur, même semi-adaptable n’est jamais en mesure de reproduire l’intégralité de la physiologie masticatoire.
  1. Limites du meulage d’équilibration :

Un meulage n’est en aucune manière  capable de rattraper une erreur  dans l’enregistrement de l’occlusion ou lors du montage sous peine de supprimer le relief occlusal diminuant ainsi l’efficacité masticatoire.

  1. Matériel

Pour les corrections occlusales des dents porcelaine, le matériel utilisé se compose de pointes diamantées de forme et de granulation différentes, de pointes vertes et de pointes d’Arkansas, de meulettes caoutchouc pour polir la céramique .

. Les marqueurs nécessaires sont des papiers à articuler fins ou des soies dentaires, portés par des pinces  de Miller.

Pour les dents résine les matériels de correction et de marquage sont identiques; seuls diffèrent les systèmes de  polissage, qui doivent être adaptés au matériau composant la dent.

  1. Chronologie de L’équilibration occlusale :

Lejoyeux distingue chronologiquement trois équilibrations :

  • L’équilibration immédiate
  • L’équilibration médiate 
  • Et les équilibrations secondaires

L’équilibration occlusale

  1. L’équilibration immédiate :

Les meulages d’équilibration sont d’abord réalisés sur articulateur, puis en bouche.

Le modèle supérieur est mis en articulateur soit en utilisant la clé de montage, ou, si celle-ci n’a pas été réalisée avant la polymérisation, l’on procèdera à la localisation et au transfert de l’axe charnière.

La relation centrée est enregistrée grâce à un articulé de Tench. Les pentes condyliennes sont programmées arbitrairement de manière symétrique.

Coronoplastie des dents artificielles :

  • Loi 1 : les surfaces planes n’existent pas et ne sauraient exister sans créer un blocage intercuspidien en occlusion centrée  et sans provoquer des composantes horizontales ou obliques au cours de toutes les occlusions excentrées.
  • Loi 2 : dans le plan sagittal, toutes les cuspides actives doivent se situer dans l’aplomb d’une embrasure ou d’un sillon intercuspidien.

Suppression des contacts prématurés en relation centrée

Une tôle à articulé rouge interposée entre les deux arcades permet de localiser les contacts prématurés en relation centrée. Quatre lois régissent l’équilibration en relation centrée :

  • Loi 3 : les cuspides actives à préserver sont les cuspides palatines supérieures et les cuspides vestibulaires inférieures. Elles doivent avoir un relief sphéroïdal et n’être jamais bloquée au fond d’une fosse ou d’une gouttière intercuspidienne .
  • Loi 4 : les cuspides de valeur secondaire pouvant être modifiées sont les cuspides vestibulaires supérieures et les cuspides linguales inférieures ne jouant aucun rôle dans l’occlusion centrée.
  • Loi 5 : un contact généralisé nécessaire et suffisant doit exister entre toutes les cuspides actives supérieures et les versants internes de la gouttière intercuspidienne inférieure.
  • Loi 6 : toute cuspide active responsable d’un contact prématuré ne sera réduite que lorsqu’au cours d’un mouvement de diduction elle gênera le contact bicuspidien  du côté opposé. Dans le cas contraire, c’est la fosse qui sera approfondie.

D’autres dysharmonies interocclusales peuvent exister :

  • Un dérapage antérieur passé inaperçu : le meulage s’effectuera aux dépens des versants cuspidiens mésiaux supérieurs et distaux inférieurs MS-DI
  • un dérapage latéral : s’il est important, il convient de procéder à un remontage de toute l’arcade inférieure.
  • Loi 7 : lorsque le dérapage latéral est insignifiant, il conviendra d’élargir la gouttière intercuspidienne supérieure  du côté vers lequel le dérapage existe aux dépens des versants internes des cuspides secondaires et la gouttière inférieure du côté opposé .

L’équilibration occlusale

  1. Equilibrations médiates
  2. Définition : 

On appelle équilibrations médiates, toutes les corrections interocclusales devant intervenir entre l’équilibration immédiate réalisée le jour de l’insertion et l’équilibration secondaire finale, se situant nécessairement au moment optimal  où la prothèse a achevé son integration organique et psychique.

  1. Objectif
  • Corriger  progressivement les déséquilibres occluso-articulaires pouvant apparaitre lors de la période d’adaptation.
  1. Technique 

Lors de la visite du  2ième jour :

  • Le patient est soit satisfait : les tissus de support sont examinés. Le patient sera revu dès qu’il ressentira une douleur ou une instabilité prothétique.
  • Le patient se plaint de douleurs ou d’instabilité : l’équilibration sera conduite comme au jour de l’insertion ( transfert sur articulateur et suppression des prématurités.
  1. Equilibration secondaire

Elle peut être entreprise lorsque le confort est optimal, le patient capable d’effectuer seul une rotation condylienne pure dans la position axiale terminale, et que les examens des ATM montrent une position physiologique et symétrique des condyles dans leurs cavités glénoïdes.

  1. Définition 

On appelle équilibration secondaire, l’ensemble des manipulations conduites au cabinet et au laboratoire , intervenant au terme de la période plus ou moins longue d’adaptation, et destinées à assurer une répartition harmonieuse de la charge occlusale au cours de toutes les occlusions centrées et excentrées.

  1. Technique :

Plus précise que celles mises en œuvre pour les équilibrations immédiate et médiate :

  • Localisation graphique et transfert de l’axe charnière
  • Enregistrement et transfert de la relation centrée et des trajectoires condyliennes
  • Coronoplastie et suppression des contacts prématurés en RC
  • Loi1 : au stade final de l’équilibration secondaire, le surplomb nécessaire des cuspides de valeur secondaire des prémolaires et molaire soit être accentué ou recrée, aux dépens des versants externes des cuspides actives en respectant impérativement les points de contact assurant l’occlusion en RC

La deuxième coronoplastie doit obéir à la deuxième loi

  • Loi 2 : Le recul mandibulaire s’accompagne toujours de contacts prématurés entre les versants cuspidiens antagonistes de rétrusion. La correction doit s’effectuer sélectivement aux dépens des versants mésiaux des cuspides supérieures et des versants distaux des cuspides inférieures de valeur secondaire. MS-DI
  • Etablissement d’un glissement harmonieux  équilibré permanent entre les deux arcades  au cours des premiers millimètres de propulsion. Le meulage se fera au dépens des versants distaux supérieurs et mésiaux inférieurs des cuspides secondaires .
  • Suppression de toute interférence cuspidienne au cours des latéralités droite et gauche, elle devra obéir aux lois suivantes :
  • Loi1 : le meulage devra toujours s’effectuer transversalement du côté travaillant et diagonalement du côté non travaillant. Il préserve toujours les point de contacts en RC.
  • Loi2 : le meulage doit respecter la morphologie occlusale.

Du côté travaillant , il s’effectuera de préférence au dépens des versants internes des cuspides secondaires vestibulaires supérieures et linguales inférieures

Du côté non travaillant : il s’effectue aux dépens des versants internes mésiaux des cuspides actives inférieures ou distaux internes des cuspides actives supérieures soit MIVI-DILS en respectant la courbe de Wilson

  • Rodage avec une pâte abrasive

L’équilibration occlusale

  Les caries non traitées peuvent atteindre le nerf de la dent.
Les facettes en porcelaine redonnent un sourire éclatant.
Les dents mal alignées peuvent causer des maux de tête.
Les soins dentaires préventifs évitent des traitements coûteux.
Les dents de lait servent de guide pour les dents définitives.
Les bains de bouche fluorés renforcent l’émail des dents.
Une consultation annuelle permet de surveiller la santé bucco-dentaire.
 

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