Etude diagnostique des dents incluses

Etude diagnostique des dents incluses

Etude diagnostique des dents incluses


Introduction

La canine permanente est généralement la dernière dent antérieure qui fait son éruption sur les arcades dentaires. Elle occupe donc l’espace resté derrière la latérale. Cet espace réservé pour la canine reste souvent insuffisant pour lui donner une position normale, par conséquent elles restent incluses dans les maxillaires.

Définitions

La dent retenue

C’est une dent empêchée de faire son éruption normale, bien que son potentiel éruptif soit intact.

La dent enclavée

C’est une dent retenue dans le maxillaire ou la mandibule, au-delà de sa date normale d’éruption, dont le sac péri-coronaire est en rapport avec le milieu buccal.

La dent incluse

C’est une dent qui a terminé sa maturation, son apex étant fermé, sa position reste haute, dont le sac folliculaire n’est pas en communication avec la cavité buccale.

Fréquence

L’inclusion dentaire est plus fréquente chez les filles. Les dents présentant les risques d’inclusion sont, par ordre :

  • Canines supérieures
  • Incisives centrales supérieures
  • Deuxièmes prémolaires inférieures
  • Canines inférieures
  • Premières molaires

Sa position est palatine dans la majorité des cas, elle peut être dans quelques cas intermédiaire mais très rarement vestibulaire.

Étiopathogénie

Causes primaires

Facteurs héréditaires et congénitaux

Les facteurs héréditaires ne sont pas à écarter. L’inclusion dentaire peut avoir une tendance héréditaire, certaines prédispositions familiales existent et déterminent une prédisposition à l’inclusion.

Causes secondaires

Dysharmonie dent-arcade ou dento-maxillaire

  • Étiologie primaire squelettique : le manque de développement du prémaxillaire dans les brachymaxillies empêche l’évolution normale des canines.
  • Étiologie primaire dentaire : macrodontie.

Dimension des fosses nasales

La distance inter-canine dépend en grande partie de la largeur des fosses nasales.

Causes locales

Liées à l’environnement du germe

Par la présence de malformations des germes, de dents surnuméraires, de transposition, de la présence d’odontomes, de kyste péri-coronaire et radiculo-dentaire.

Réduction de l’espace d’éruption

Suite à la persistance de la canine temporaire, les restaurations débordantes et les extractions précoces des canines temporaires sans précautions particulières.

Liées au germe lui-même

Par la présence de malformations, dystopies, ankyloses et courbures radiculaires.

Diagnostic

Diagnostic positif

Examen clinique

Interrogatoire :

  • Âge : dépasse l’âge prévu d’éruption, qui est de plus de 14 ans.
  • Motif de consultation : douleurs, sinusite, diastème inter-incisives, esthétique.
  • Anamnèse : rechercher d’éventuels antécédents pathologiques et dentaires ainsi que toutes contre-indications à la chirurgie orthodontique.
  • Estimation de la motivation du patient : surtout face à un traitement long et difficile.

Examen exo-buccal :

La découverte est souvent fortuite, les signes de l’inclusion des canines sont rares et relativement discrets.

Examen endo-buccal :

Inspection :

  • Hygiène bucco-dentaire.
  • Persistance ou non de la canine temporaire.
  • Absence de la canine définitive au-delà de son âge d’éruption prévu.
  • Diastème inter-incisif.
  • Percussions et test de vitalité des incisives permanentes.
  • Présence de dysharmonie dent-arcade.
  • État des dents voisines : présence de mobilité ou caries.

Palpation :

La palpation met en évidence la présence d’une voussure vestibulaire ou palatine, sauf dans le cas d’inclusion centro-osseuse.

Examen radiologique

Plusieurs radiographies peuvent mettre en évidence l’inclusion canine et peuvent apporter les informations indispensables sur la racine et son environnement : la radiographie panoramique, la rétro-alvéolaire, la téléradiographie de face et de profil, le cône beam, le denta-scan.

L’examen radiologique nous informe sur :

  • La profondeur de l’inclusion ;
  • La situation anatomique de la dent ;
  • Son orientation par rapport aux plans de l’espace ;
  • Ses rapports avec les organes voisins ;
  • Sa forme ;
  • La persistance du sac péri-coronaire ;
  • La qualité de l’os.

Diagnostic différentiel

La canine incluse est différenciée des anomalies suivantes :

  • L’agénésie : qui reste plus rare pour les canines (0,13 %) ;
  • La dent retenue ou enclavée ;
  • Le retard d’éruption ;
  • Les extractions iatrogènes.

Complications

Complications mécaniques

  • Résorption radiculaire des dents voisines ;
  • Ankyloses, résorptions coronaires et ossifications des dents incluses ;
  • Déplacements dentaires ;
  • Problèmes prothétiques ;
  • Troubles parodontaux.

Complications infectieuses

  • Péri-coronarites de la canine incluse ;
  • Cellulite génienne ;
  • Thrombophlébite ; ;
  • Sinusite maxillaire ;
  • Ostéites (rares au maxillaire) ;
  • Troubles dentaires (rares).

Complications tumorales

  • Kyste corono-dentaire.

Complications neurologiques

  • Les douleurs et les algies.

Accidents prothétiques

  • Difficulté de réalisation de prothèses à cause des voussures ;
  • Présence d’ulcérations traumatiques ;
  • Résorption radiculaire.

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