Traitement des anomalies du sens transversal

Traitement des anomalies du sens transversal

Traitement des anomalies du sens transversal

Traitement des anomalies du sens transversal

Introduction

Les anomalies transversales sont très fréquentes et d’apparition précoce. Elles sont dominées par le déficit transversal. Étroitement liées au contexte fonctionnel et en particulier aux troubles ventilatoires, les anomalies transversales nécessitent une prise en charge précoce et sont très récidivantes.

Traitement des anomalies alvéolaires du sens transversal

Les anomalies alvéolaires par déficit du sens transversal

L’endoalvéolie maxillaire symétrique

Le traitement doit être effectué le plus tôt possible, visant l’augmentation du diamètre transversal du maxillaire par correction d’une linguoclusion bilatérale. Les dispositifs utilisés incluent :

  • Plaque palatine avec vérin médian d’expansion : Activé à raison d’un quart de tour chaque semaine.
  • Quad’hélix : Activé toutes les 3 semaines.

En cas de latérodéviation associée, le traitement varie selon le stade dentaire :

En denture temporaire :

  • Élimination des interférences occlusales par :
  • Meulage des canines temporaires non abrasées.
  • Meulage des cuspides vestibulaires des molaires temporaires inférieures et des cuspides linguales des molaires temporaires supérieures, au niveau du secteur en linguocclusion en intercuspidation maximale (I.C.M.).

En denture mixte :

  • Meulage des pointes des canines temporaires si elles ne sont pas encore abrasées.
  • Utilisation du Quad’hélix, activé toutes les 3 semaines.
  • Plaque palatine avec vérin médian : L’échancrure est symétrique pour permettre le recentrage de la mandibule.

En denture permanente :

  • Si la latérodéviation persiste, traitement par Quad’hélix associé à une thérapeutique multi-attaches.
  • Utilisation possible d’élastiques en criss-cross avec une thérapeutique fixe multi-attaches.

Endoalvéolie maxillaire asymétrique

L’objectif principal est de corriger la linguoclusion unilatérale sans modifier les rapports transversaux du côté opposé. Les traitements incluent :

En denture mixte :

  • Meulage des dents temporaires du côté en linguocclusion.
  • Quad’hélix à activation asymétrique.
  • Plaque amovible comportant :
  • Une surélévation de faible hauteur.
  • Un volet latéral vestibulaire et lingual du côté en normoclusion.
  • Un vérin asymétrique.

En denture permanente :

  • Traitement par Quad’hélix ou par une thérapeutique fixe multi-attaches associée à des tubes d’insertion maxillaire (T.I.M.) latérales croisées.

Traitement de l’endoalvéolie mandibulaire

En denture mixte :

  • Dans le cas d’une classe II squelettique associée à une endoalvéolie mandibulaire, l’activateur est le dispositif de choix. Il permet, en propulsant la mandibule, de supprimer les malocclusions latérales.
  • Plaque avec vérin médian symétrique.
  • Bihélix.

En denture permanente :

  • Utilisation possible du bihélix.
  • Sinon, une thérapeutique fixe avec des criss-cross inversés.

Les anomalies alvéolaires par excès du sens transversal

L’exoalvéolie maxillaire

En denture temporaire et mixte :

  • Rééducation de la langue.
  • Plaque avec vérin ouvert.
  • Une expansion mandibulaire peut être associée.
  • Quad’hélix de contraction.

En denture permanente :

  • Quad’hélix de contraction.
  • Plaque avec vérin ouvert.
  • Une thérapeutique multi-attaches est souvent indiquée avec des T.I.M. en criss-cross.

Traitement des anomalies basales du sens transversal

L’endognathie maxillaire

En denture temporaire :

  • Correction des dysfonctions oro-faciales, telles que la ventilation buccale, ainsi que des parafonctions.
  • Meulage des pointes canines avant tout traitement actif.
  • Plaque avec vérin.
  • Quad’hélix scellé sur les deuxièmes molaires temporaires.

En denture mixte :

  • Le trajet de la suture intermaxillaire devient sinueux, nécessitant une expansion rapide du maxillaire avec des forces plus importantes, à l’aide d’un disjoncteur.

En denture permanente :

  • L’âge limite pour une expansion rapide du maxillaire est de 12 ans. Après cet âge, selon Vanarsdaal, plusieurs risques sont associés à l’expansion rapide :
  • Mortifications pulpaires.
  • Résorptions radiculaires.
  • Fenestrations latérales.
  • Risques de récidive avec des effets alvéolo-dentaires plus importants que les effets squelettiques.
  • Selon Delaire, le pic pubertaire représente l’âge limite pour la disjonction.
  • Dans ce cas, le traitement est :
  • Chirurgical d’emblée ou une expansion maxillaire assistée chirurgicalement (distraction osseuse).
  • L’ostéotomie consiste en une désolidarisation de la suture médiopalatine par un abord chirurgical.

Endognathie mandibulaire

À la mandibule, la croissance suturale se fait par la synchondrose symphysaire, qui se synostose durant la première année de vie. Le traitement de l’endognathie mandibulaire est donc chirurgico-orthopédique, appelé distraction symphysaire.

Traitement de l’exognathie maxillaire et mandibulaire

Cette forme clinique, rare, nécessite un traitement chirurgical.

Traitement des latérodysmorphoses

La latérodéviation fonctionnelle de la mandibule

Consécutive le plus souvent à une endoalvéolie ou endognathie maxillaire, l’objectif est d’éviter son anatomisation en latérognathie. La thérapeutique de choix est l’expansion maxillaire pour recentrer la mandibule, à l’aide des dispositifs suivants :

  • Quad’hélix.
  • Plaque avec vérin.
  • Disjoncteur.

Latérodéviations positionnelles

Le traitement orthopédique vise à recentrer la mandibule et à maintenir sa forme symétrique. Ce traitement est complété par un traitement orthodontique pour adapter l’occlusion à la nouvelle position mandibulaire et assurer sa stabilité.

  • Si la latérodéviation positionnelle est associée à un décalage squelettique de classe II, l’activateur de repositionnement mandibulaire (type Andresen) est indiqué pour provoquer à la fois la propulsion mandibulaire et son recentrage.
  • Chez l’adulte, la latéroposition est traitée par des gouttières occlusales de recentrage, confectionnées en légère propulsion mandibulaire pour décompresser les articulations. La deuxième étape est orthodontique.

Traitement des latérognathies

Le traitement orthopédique très précoce cherche à développer les tissus hypoplasiés en utilisant des appareils tels que l’activateur ou l’hyperpropulseur, qui provoquent :

  • Une rotation de la tête condylienne du côté opposé à la déviation.
  • Un avancement du côté de la déviation.

Dans certains cas de latérognathie mandibulaire légère avec latéroglissement mandibulaire, Mongini et Schmid estiment qu’une plaque de recentrage mandibulaire peut être efficace.

Un traitement multi-attaches peut masquer l’anomalie en rétablissant des rapports occlusaux normaux dans les cas peu sévères.

L’intervention chirurgicale vise à allonger le côté atrophié, par :

  • Ostéotomie suivie d’un glissement en avant du segment court.
  • Greffes osseuses entre les fragments.

Conclusion

Les anomalies transversales constituent une composante des malocclusions dont elles sont indissociables. La stabilité de leur correction dépend essentiellement :

  • De la qualité de l’intercuspidation obtenue.
  • De la normalisation des fonctions.
  • De la croissance transversale résiduelle.

Elles nécessitent une contention relativement longue.

Voici une sélection de livres:

Traitement des anomalies du sens transversal

Leave a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *