Prévention et éducation à l'hygiène : Le rôle de l’assistante / Odontologie Pédiatrique

Prévention et éducation à l’hygiène : Le rôle de l’assistante / Odontologie Pédiatrique

Prévention et éducation à l’hygiène : Le rôle de l’assistante / Odontologie Pédiatrique

Introduction

Il fut un temps où l’hépatite B était considérée comme une maladie professionnelle des médecins dentistes. On a également observé des cas de transmission de l’hépatite B du médecin-dentiste vers le patient.

Depuis l’apparition de l’épidémie du SIDA, le corps médical à travers ses organisations professionnelles et les patients sont devenus très exigeants en matière d’hygiène. Les mesures d’hygiène sont censées fournir une protection efficace contre les infections, en particulier contre celles transmises par les agents pathogènes présents dans le sang et la salive.

On sait aujourd’hui que le SIDA ne se transmet pas aussi facilement qu’on le craignait. Néanmoins, le risque de transmission du VIH lors de contacts dans l’exercice de la profession existe. Quant au virus de l’hépatite B, son titrage dans le sang est souvent très élevé chez les porteurs sains sans que ces derniers aient nécessairement connaissance de leur affection. Il en va de même pour les infections par le virus de l’hépatite C. C’est la raison pour laquelle les virus de l’hépatite B et C font référence lorsqu’il s’agit de fixer les standards d’hygiène. Ceux-ci offrent une protection globale mais non absolue contre les infections transmises par le sang.

Les objectifs des mesures d’hygiène au cabinet dentaire

L’objectif premier des mesures d’hygiène en cabinet dentaire est la prévention de la transmission d’infections d’un patient à un autre patient ou à un membre de l’équipe du cabinet, ou du laboratoire dentaire et inversement.

L’assistante dentaire

Définition

Une assistante dentaire est une personne aidant un dentiste au fauteuil. Elle peut être formée soit par un dentiste, soit par une école spécialisée pour assistantes dentaires. Elle “assiste” le dentiste afin de lui permettre d’utiliser son temps de la façon la plus efficace possible. Le travail d’équipe est la règle en dentisterie ; une équipe s’entendant bien et travaillant dans l’harmonie rend la vie plus facile non seulement à ses membres, mais aussi à la personne la plus importante du cabinet : le patient.

L’assistante dentaire a la responsabilité de la stérilité au cabinet et de tous les instruments employés dans la bouche du patient, ce qui nécessite une discipline rigoureuse. Normalement, nul ne peut exercer la profession d’assistant(e) dentaire s’il (ou elle) n’est titulaire du titre d’assistant(e) dentaire inscrit au répertoire national des certifications professionnelles ou en cursus de formation ou de validation des acquis de l’expérience.

Les fonctions de l’assistante dentaire

Un ordre tacite de priorité des tâches déléguées par les praticiens, les tâches dites « improductives », c’est-à-dire celles qui ne relèvent pas de leurs compétences techniques exclusives (sinon, à quoi bon recruter du personnel ?).

Les tâches principales

Accueil, gestion de l’hygiène et aide opératoire

L’assistante dentaire doit actualiser les compétences techniques qui ont fait l’objet de sa formation initiale (Titre – Formation), elle-même quasi exclusivement fondée sur l’acquisition de connaissances d’ordre clinique.

Par ailleurs, la validation de la formation interne ou pratique de l’assistante dentaire assurée par le praticien-tuteur porte, elle aussi, exclusivement sur la gestion d’un acte opératoire ou, plus précisément, sur la connaissance des « gestes nécessaires aux actes de soins ».

La tâche principale de l’assistante dentaire est donc d’assurer l’aide opératoire et l’aide instrumentiste du praticien après avoir éventuellement fixé un rendez-vous au préalable et accueilli le patient en zone de soins.

Elle doit assurer la gestion de l’hygiène et de l’asepsie du cabinet, ce qui est également l’apanage principal du poste d’aide dentaire. Celle-ci, a contrario, est interdite de présence en zone de soins.

Aussi, le praticien-employeur doit donner tous les moyens pédagogiques, matériels et organisationnels nécessaires à son assistante dentaire afin qu’elle puisse se réaliser dans l’exercice des fonctions définitoires de son poste. À ce titre, une assistante dentaire est avant tout une aide instrumentiste et une aide opératoire, participant également du strict respect des règles élémentaires d’hygiène et d’asepsie.

La réalisation de tâches administratives accessoires ou secondaires ne doit donc pas empiéter sur ses attributions principales, au risque de la destituer de sa qualité d’assistante en odontostomatologie, et de la « rétrograder » au rang d’une réceptionniste-standardiste à peine rentable.

Ses fonctions d’hygiène

Nettoyage des postes de travail et des locaux
Nettoyage de la zone médicale

Après chaque patient, le poste de travail doit être nettoyé et désinfecté : toutes les surfaces qui ont été touchées par les mains souillées du praticien ou de l’assistante ou sur lesquelles des instruments contaminés ont été déposés doivent être lavées et désinfectées.

Il ne s’agit pas seulement d’enlever rapidement les traces de sang ou de débris bien visibles qui pourraient choquer un patient attentif, mais bien du nettoyage systématique de différents équipements :

  • Les surfaces sur lesquelles on risque de déposer un instrument sans interposition d’un plateau ou d’un champ protecteur.

L’utilisation de champs protecteurs disposés sur les tablettes dans la zone de travail simplifie les procédures de nettoyage entre deux patients. Ceci vaut particulièrement pour un praticien travaillant seul.

Il faut également nettoyer et désinfecter les poignées des tablettes, des tiroirs, du siège, de la lampe, de l’appareil RX ainsi que tous les interrupteurs et boutons de commandes que l’on a touchés durant le traitement.

Les instruments rattachés à l’unit, comme les seringues multifonctions, les moteurs, turbine, détartreur, bistouri électrique, etc., doivent être déconnectés, leurs caches et les embouts désinfectés.

On nettoiera également la têtière, à moins d’utiliser des housses prévues à cet effet. Enfin, en tout dernier lieu, on nettoiera et désinfectera le crachoir.

Pour nettoyer tous ces éléments et les désinfecter, on utilise de préférence des linges à usage unique ou des serviettes en papier imprégnées d’une solution détergente (et de préférence désinfectante) : toutes les surfaces sont essuyées minutieusement pour assurer l’enlèvement mécanique de toutes les souillures. Ensuite, on applique un désinfectant actif.

Nettoyage des autres zones de travail

Pour tous les objets touchés avec des mains contaminées, il faut procéder comme pour la zone médicale. Mieux vaudrait ne jamais sortir de la zone médicale avec des mains contaminées.

On portera son attention sur les combinés téléphoniques, les stylos et crayons, ainsi qu’à l’équipement se trouvant dans une zone dite “sale” (salle de traitement de l’instrumentation, laboratoire de prothèse, etc.) : robinets, éviers, plans de travail, étagères, etc.

Nettoyage d’autres locaux

Tous les locaux doivent être tenus dans un état constant de propreté impeccable. Les locaux qui ne sont pas directement concernés par les traitements médicaux et la manipulation de l’instrumentation doivent satisfaire aux exigences de propreté ménagère courante. Les produits et le matériel utilisés sont identiques à ceux utilisés pour le ménage, mais il faut veiller à la propreté de ce matériel. Signalons en outre que pour le téléphone, l’ordinateur et d’autres équipements non médicaux, en particulier lorsqu’ils se trouvent dans la zone médicale, en plus des détergents de ménage habituels, il faudra prescrire l’utilisation de désinfectants compatibles.

Les chiffons et le matériel utilisés pour les sanitaires doivent être réservés exclusivement à cet usage.

Pour tous les produits et particulièrement pour les désinfectants, il faut éviter les mélanges improvisés, respecter les dilutions et les temps d’application conseillés.

Traitement des instruments
Nettoyage des instruments

Les résidus de sang ou les débris diminuent l’efficacité de la désinfection et de la stérilisation. C’est la raison pour laquelle un bon nettoyage est important. Pour le nettoyage, on peut utiliser le nettoyage manuel, le nettoyage par ultrasons ou l’autolaveur.

  • Pour le nettoyage manuel, on utilise une brosse à récurer. Le gros désavantage est le danger de blessures et de piqûres et la formation d’aérosols contaminés.
  • Le nettoyage par ultrasons est plus efficace et plus facile à contrôler que le nettoyage manuel. Il est mieux adapté pour la petite instrumentation et pour les instruments aux formes compliquées. Le bon usage d’un autolaveur apporte une bonne qualité de lavage et peut, en outre, assurer une désinfection thermique.

La préférence doit être accordée au nettoyage par ultrasons, combiné à un traitement en autolaveur parce que ces méthodes font gagner du temps, dépendent moins de l’application du personnel et sont plus sûres (moins de risque de piqûres).

Désinfection des instruments

Il existe à cette fin différentes techniques. Une distinction est faite entre la désinfection thermique (autolaveur) et la désinfection au moyen de produits chimiques.

Désinfection thermique

Certains autoclaveurs offrent la possibilité de pratiquer une désinfection thermique par contact avec l’eau bouillante (plus de 90°C) pendant 3 à 10 minutes. Lors de l’application de cette technique, les instruments sont placés dans un autoclaveur.

Cette méthode offre la possibilité de traiter en une fois de grandes quantités d’instruments ; elle est également adaptée à beaucoup d’instruments et à certains objets creux.

La manipulation par le praticien ou son personnel est ramenée à un minimum. Lorsqu’on utilise un système à cassettes, on peut placer les cassettes en premier lieu dans le bain nettoyant à ultrasons et puis, après la désinfection thermique, les emballer et les stériliser.

Désinfection chimique

L’efficacité de la désinfection chimique est déterminée par la concentration du produit, la température, le temps de contact, la dureté de l’eau et le nombre de micro-organismes présents (degré de contamination).

Le désinfectant idéal doit offrir un large spectre (être également virucide et fongicide) et agir rapidement. Il doit en outre être facile d’emploi, inodore, non toxique, biodégradable et ne doit pas endommager le matériel.

Il est pratiquement impossible qu’un même produit convienne aussi bien pour les instruments (trempage) que pour les surfaces (frotter).

Stérilisation des instruments

La stérilisation peut être effectuée de différentes manières. La technique choisie doit être facile à appliquer et efficace, sans occasionner de dommage à l’instrumentation et doit permettre un contrôle de l’efficacité.

Le stérilisateur à air chaud utilise la chaleur sèche pour détruire les micro-organismes. À une température de 160°C, le temps de contact nécessaire est de 120 minutes. À 170°C, celui-ci est de 60 minutes et à 180°C de 30 minutes. Il faut ajouter à ces temps le temps de préchauffage et de refroidissement.

Les avantages du four à air chaud sont la technique simple et peu coûteuse, tant à l’achat qu’à l’usage et à l’entretien.

Au niveau des inconvénients, on trouve la durée d’un cycle et les résultats variables selon la technique de chargement de l’appareil. Les appareils simples à convection sont très sensibles à l’apparition de poches d’air. À ces endroits, la température requise n’est pas atteinte. Lors du chargement, il faut dès lors veiller à ce que le pourtour de tous les objets puisse être atteint par l’air chaud.

Les pièces à main et les contre-angles ne peuvent pas être placés dans un stérilisateur à air chaud. Les liquides ne peuvent pas non plus être stérilisés de cette manière.

Étant donné la possibilité d’ouverture de l’appareil au cours du cycle, l’utilité de ce type d’appareil est de plus en plus mise en doute en pratique dentaire.

Dans un autoclave, les objets sont stérilisés au moyen de vapeur d’eau saturée. À une température de 134°C et une surpression de 2 atmosphères (200 kPa), un temps de contact de 3 minutes suffit. À 121°C (100 kPa), 15 minutes sont nécessaires. Dans ce cas également, il y a lieu d’ajouter le temps de préchauffage, de refroidissement et de séchage.

Les avantages de l’autoclave sont la rapidité et la sécurité du cycle de stérilisation. Cette méthode peut également être utilisée pour traiter les liquides, les conditionnements lourds et le linge.

Les inconvénients résident dans le ramollissement des objets en plastique et en caoutchouc et l’apparition rapide de corrosion lors de l’autoclavage d’instruments métalliques de moindre qualité. Ce problème peut partiellement être résolu par le traitement des fraises au moyen d’une solution à 0,1% de nitrite de sodium préalablement au processus d’autoclavage.

Dans le chémiclave, la stérilisation est assurée par des vapeurs chimiques insaturées. La vapeur est un mélange de formaldéhyde, d’acétone et d’alcools. À une température de 132°C, le temps de contact nécessaire est de 20 minutes.

Un avantage important du chémiclave est l’apparition moins fréquente de corrosion, étant donné que la solution utilisée possède un taux d’humidité nettement inférieur au niveau critique de 15%.

Les inconvénients sont le prix de revient à l’achat et la consommation de produits, et la libération de vapeurs toxiques. L’appareil doit être équipé d’un bon système d’évacuation avec filtres et ne peut être utilisé que dans un local bien ventilé.

Traitement hygiénique des contre-angles, pièces à main et turbines

Ces instruments sont souillés par de la salive, éventuellement du sang, voire même du pus, certainement sur la face extérieure, souvent aussi à l’intérieur de l’instrument. Leur complexité les rend difficiles à désinfecter et à stériliser, surtout dans la partie interne. En outre, les stérilisations successives entraînent une détérioration plus rapide, et du fait de leur coût important, les praticiens hésitent à les acheter en quantités suffisantes pour le roulement imposé par une stérilisation systématique.

Traitement standard

Comme pour tout instrument stérilisable, il est recommandé de nettoyer et stériliser les instruments rotatifs après chaque utilisation, suivant une procédure précise :

  1. Faire fonctionner à vide l’instrument avec son spray durant une dizaine de secondes, pour rincer les tuyaux de fluides.
  2. Laver la face externe, soit avec une brosse et un détergent, soit en autolaveur. Le lavage dans un appareil à ultrasons ne convient pas : il détériorerait l’instrument.
  3. Injecter le lubrifiant recommandé par le fabricant, suivant ses instructions. (Certains fabricants recommandent de lubrifier leurs instruments après la stérilisation.) En particulier pour les instruments fonctionnant à l’air, chasser le surplus de lubrifiant au moyen d’air sous pression.
  4. Ôter les traces d’huile et nettoyer les fibres optiques à l’alcool.
  5. Emballer.
  6. Stériliser. Tant l’autoclave classique que le chémiclave peuvent être utilisés. Le stérilisateur à air chaud ne convient pas à cause de la durée du cycle de stérilisation et de la température élevée.
  7. Avant de réutiliser l’instrument, le faire fonctionner durant quelques secondes à vide, avec son spray.
Moyens spécifiques complémentaires

Désinfection – Lubrification :

La désinfection et la lubrification des instruments rotatifs peuvent être améliorées par l’usage d’appareils automatiques qui :

  • mettent en rotation les pièces internes durant l’injection des produits et de ce fait les irriguent mieux,
  • injectent un désinfectant efficace avant le lubrifiant classique,
  • projettent le désinfectant également sur la face externe,
  • injectent de l’air sous pression après l’injection du désinfectant et du lubrifiant pour améliorer le nettoyage interne et vidanger l’instrument.

Les instruments rotatifs seront traités après chaque utilisation. Si avant leur première utilisation, l’intérieur de l’instrument rotatif est stérile, il pourrait le rester même après de nombreuses utilisations.

Stérilisation :

Il existe des autoclaves destinés spécialement aux instruments rotatifs. Leur cycle de stérilisation est raccourci autant que faire se peut, ce qui permet de gagner du temps. Ils nécessitent les mêmes contrôles d’efficacité de la stérilisation que les stérilisateurs classiques.

Stériliser régulièrement les instruments :

Il est recommandé en tout cas de disposer au moins de deux à trois jeux d’instruments courants. Ils seront utilisés à tour de rôle pour laisser au désinfectant le temps d’action le plus long possible.

Les contre-angles multiplicateurs remplacent très avantageusement les turbines, qui ne sont donc pas indispensables. Apprendre à se passer de turbine permet de réduire considérablement le coût des investissements imposés par une stérilisation systématique des instruments rotatifs.

Manipulations après traitement

Après le départ du patient, il y a lieu de nettoyer et désinfecter avec des gants caoutchouc à usage ménager le fauteuil, l’appareillage périphérique et l’instrumentation. Les instruments et fraises souillés sont plongés dans un détergent, dans un récipient muni d’un couvercle. Le matériel à usage unique, les objets coupants sont éliminés au moyen d’une pince et rassemblés dans des récipients spéciaux. Les feuilles et papiers de protection sont enlevés du plan de travail, des poignées et des conduits.

Les surfaces des appareils utilisés (mélangeur d’amalgame, appareil de radiologie, lampe à polymériser,…) sont nettoyées, puis désinfectées au moyen d’une solution d’éthanol à 70° ou d’isopropanol à 70°.

Entretien journalier

En fonction de l’organisation du travail, les phases ultérieures du traitement des instruments sont effectuées après une demi-journée de pratique ou à la fin de la journée de travail.

Ces phases sont les suivantes :

  • le nettoyage : manuel, ultrasonique ou en autolaveur
  • la stérilisation
  • le stockage

À la fin de la journée de travail, les canalisations d’évacuation sont purgées suivant les instructions du fabricant.

Les tâches administratives

Le secrétariat de base

En règle générale, l’assistante dentaire est amenée à assurer des tâches très courantes de secrétariat.

On peut, à ce titre, s’étonner que la gestion des rendez-vous, la mise à jour des dossiers des patients et la planification des tâches et priorités de travail fassent partie des compétences qu’on qualifie de « relationnelles », alors qu’elles s’avèrent de plus en plus techniques.

Si donc la régulation du fonctionnement du cabinet et la gestion des tâches de travail, qui sont le pivot de la bonne organisation d’un cabinet dentaire, font partie des compétences dites relationnelles de l’assistante dentaire, il est dès lors évident qu’on ne saurait exiger de celle-ci qu’elle assume des compétences techniques d’administration dignes d’une assistante de gestion. On ne peut donc que lui réclamer de bien s’exprimer, d’accueillir avec amabilité et respect, et d’être capable « d’écoute, de discernement, de discrétion et d’un devoir de réserve », si l’on parle bien de ces fameuses compétences relationnelles.

Les tâches courantes de secrétariat qui peuvent être exercées par une assistante dentaire polyvalente sont en fait très limitées. L’assistant(e) dentaire :

  • rédige les devis, les feuilles de soins et les notes d’honoraires dues par les patients ;
  • assure les encaissements et enregistre les paiements,
  • assure la liaison avec les divers organismes sociaux et avec tout correspondant du cabinet ;
  • assure les relances ;
  • coordonne la liaison avec les laboratoires de prothèse ;
  • gère le stock de petit matériel et de produits consommables et assure leur traçabilité ;
  • assure les commandes écrites de fournitures et leur suivi.

En somme, hormis la gestion de l’agenda, la rédaction et l’édition des devis et autres documents internes (commande des fournitures et matériels du cabinet, commande des travaux de prothèse), la gestion des règlements (encaissement et relances) et les relations épistolaires avec les organismes sociaux, la réalisation récurrente de toute autre tâche administrative ou de gestion donne droit au versement de la prime de secrétariat, car, à juste titre, une assistante dentaire n’est pas une secrétaire de direction.

Les tâches accessoires

Les travaux d’entretien

C’est le personnel d’entretien dédié (femme de ménage) qui doit assurer le nettoyage et « l’entretien des locaux professionnels et de leurs voies d’accès (sols, murs, portes, vitres, etc.).

À l’occasion d’un soin, l’assistante dentaire doit assurer l’entretien nécessaire au respect des règles élémentaires d’hygiène.

Seul l’entretien du mobilier dentaire et du matériel afférent aux soins est du ressort exclusif des responsabilités de l’assistante dentaire. Certes, une assistante dentaire n’est pas une femme de ménage ; on ne peut néanmoins pas interdire à un praticien de proposer à son assistante de revaloriser son salaire en effectuant, si et seulement si elle le souhaite, des heures supplémentaires de ménage, en lieu et place d’un personnel d’entretien.

Les tâches à proscrire

Le management de la relation aux patients

L’assistante dentaire exerce une profession de support clinique, et à ce titre n’est certainement pas une gestionnaire de contrats ni de compte.

Il n’est pas envisageable, par exemple, de demander à son assistante dentaire de présenter de manière autonome un plan de traitement (la préconisation des solutions thérapeutiques est de la seule et entière responsabilité du praticien ; cette compétence est inaliénable) et de l’argumenter dans le but de favoriser le consentement du patient (sous prétexte que le praticien ne serait pas un pro de la communication !).

Une assistante dentaire n’est pas non plus une statisticienne ni une éditrice de tableaux de bord : si l’objet d’une réunion d’équipe en cabinet dentaire consiste à faire la lecture d’un tableau de gestion, autant demander à son expert-comptable de venir faire un petit débriefing personnel au praticien par trimestre ou semestre, et laisser les assistantes dentaires vaquer à leurs nombreuses occupations.

L’assistante dentaire algérienne

Quelle évolution pour quel statut ?

Si l’on donnait tout simplement les moyens à l’assistante dentaire algérienne d’exécuter pleinement les tâches d’assistance clinique pour lesquelles elle a été formée et d’augmenter dès lors considérablement sa capacité de rendement et l’efficacité du chirurgien-dentiste au fauteuil, ce serait déjà une sacrée évolution de métier pour une majorité d’entre elles. Les praticiens algériens ne se poseraient plus la question absurde de savoir ce que « vaut » une assistante dentaire, et n’hésiteraient plus à investir dans le développement de leurs services généraux. Les assistantes dentaires qualifiées et expérimentées ne rêveraient pas dès lors d’un improbable et utopique statut d’hygiéniste.

Conclusion

Si l’on devient assistante dentaire parfois par hasard, rares sont celles qui continuent leur exercice sans passion. Dans tous les cas de figure, l’assistante dentaire qui perdure a une forte propension à la prise en charge médico-sociale du patient et place comme exigence première le respect des règles élémentaires d’hygiène et d’asepsie.

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  6. Guggenheim B., Wiehl P. Hygienegerechtes Praxiskonzept (I). Schweiz. Monatsschr. Zahnmed. 103: 179-181 (1993).
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Prévention et éducation à l’hygiène : Le rôle de l’assistante / Odontologie Pédiatrique

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

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