Les techniques de l'arc droit (ANDREWS-ROTH-TIP EDGE) / ODF

Les techniques de l’arc droit (ANDREWS-ROTH-TIP EDGE) / ODF

Les techniques de l’arc droit (ANDREWS-ROTH-TIP EDGE) / ODF

Introduction

Depuis sa mise au point par L. Andrews en 1970, l’« arc droit » est devenu une technique universellement répandue. Avec ses avantages et ses inconvénients, ce nouvel « Edgewise » a facilité le développement considérable de l’orthodontie à travers le monde.

Cette opportunité oblige toutefois le praticien à une observation plus méthodique du patient et à l’établissement d’un diagnostic beaucoup plus poussé, tenant compte du schéma morphologique de départ, de l’estimation de croissance et des besoins mécaniques à mettre, de ce fait, en œuvre.

Historique

C’est Andrews qui réussit, en 1972, à incorporer la totalité des informations des 1er, 2ème et 3ème ordre dans le bracket, en établissant ses conceptions sur des règles d’occlusion précise ; il appelle son nouvel appareillage le « Straight Wire Appliance ».

Définition

La traduction de Straight Wire Appliance (S.W.A) est la suivante :

  • Straight = droit.
  • Wire = fil métallique.
  • Appliance = appareil.

Il s’agit d’un appareil multi-attache avec une mécanique dite « d’arc droit » ; ce type de mécanique est obtenu par l’utilisation des consoles incorporant l’ensemble des informations au niveau des trois sens de l’espace et des arcs neutres exempts de toute déformation.

Présentation du SWA et les idées d’Andrews (Concept d’Andrews)

Le Straight Wire bouleverse le rapport traditionnel entre l’arc et l’attache car dans cette technique l’information nécessaire au déplacement dentaire est directement incorporée dans l’attache et non plus dans l’arc.

C’est donc à partir d’une sélection de moulages de 120 dentures idéales d’adultes n’ayant jamais subi de traitement orthodontique que Andrews repère certaines constantes d’engrènement occlusal statique, faciles à retrouver à l’examen clinique, qu’il appelle : “Les six clés de l’occlusion optimale” (the six keys to the normal occlusion).

Clé n°1 : Relations inter-arcades

La clé n°1 précise les relations inter-arcades, elle comporte sept points parmi lesquels :

  • La cuspide mésio-vestibulaire de la première molaire permanente maxillaire vient en occlusion dans le sillon vestibulaire de la première molaire mandibulaire, entre les cuspides mésiale et médiane.
  • Le rebord marginal distal de la première molaire maxillaire vient au contact du rebord marginal mésial de la seconde molaire mandibulaire, ce qui impose une position plus distale de la première molaire maxillaire que celle décrite par Angle.
  • La cuspide mésio-linguale de la 1ère molaire maxillaire vient en occlusion dans la fosse centrale de la 1ère molaire mandibulaire.
  • Les cuspides vestibulaires des prémolaires maxillaires s’emboîtent entre les cuspides vestibulaires des prémolaires mandibulaires.
  • Les cuspides linguales des prémolaires maxillaires ont une relation cuspides-fosse avec les prémolaires mandibulaires.
  • La canine maxillaire a un rapport cuspide-embrasure avec la canine et la prémolaire mandibulaire, la pointe de la cuspide étant légèrement mésialée par rapport à l’embrasure.
  • Les incisives maxillaires surplombent les incisives mandibulaires et il y a une concordance des milieux.

Clé n°2 : Angulation des couronnes

Toutes les couronnes de l’échantillon ont une version mésiale, cette version étant similaire pour chaque type de dents.

Clé n°3 : Inclinaison des couronnes (torque)

Andrews fait les constatations suivantes :

  • L’inclinaison est positive sur la plupart des incisives maxillaires, c’est-à-dire qu’elles présentent un torque corono-vestibulaire.
  • L’inclinaison est légèrement négative sur les incisives mandibulaires, c’est-à-dire qu’elles présentent un torque corono-lingual.
  • L’inclinaison est négative sur les secteurs latéraux supérieurs, légèrement plus marquée sur les 1ères et 2ème molaires maxillaires.
  • Au niveau des dents postérieures mandibulaires, l’inclinaison est négative, progressivement plus marquée de la canine à la seconde molaire.

Clé n°4 : Absence de rotations

Les dents ne présentent pas de rotations.

Clé n°5 : Absence de diastèmes

S’il n’y a pas de dysharmonie dento-dentaire, les points de contact doivent être préservés, sans diastèmes.

Clé n°6 : Courbe de Spee

La courbe de Spee est légèrement concave ou plate afin de favoriser les coaptations mésio-distales des dents maxillaires et mandibulaires entre elles.

Méthodologie d’Andrews

C’est à partir de cet échantillon qu’Andrews a effectué ses mesures selon un protocole d’examen comportant :

  • L’établissement de l’axe vestibulaire de chaque couronne clinique qu’il appelle facial axis of the clinical crown (FACC).
  • L’établissement du point facial axis (FA), point médian sur cet axe coronaire.
  • L’établissement d’un plan d’occlusion passant par l’ensemble des points FA.

À partir de là, Andrews mesure :

  • L’angulation des couronnes : l’angle formé par l’axe vestibulaire de la couronne clinique (FACC) avec une ligne perpendiculaire au plan d’occlusion.
  • L’inclinaison (ou torque) des couronnes : l’angle formé par une ligne perpendiculaire au plan d’occlusion avec une ligne tangente et parallèle au FACC au niveau du point médian de la couronne FA (point médian sur l’axe coronaire de chaque dent).
  • L’épaisseur et la particularité des reliefs vestibulaires : à partir d’une ligne idéale joignant les points de contact FA.

Informations du 1er ordre

Il n’y a pas de système anti-rotation sur aucune dent sauf un distal offset de 10° sur les molaires maxillaires, adapté simplement à l’anatomie particulière des faces vestibulaires de ces dents.

Informations du 2ème ordre

Les dents des secteurs latéraux présentent toutes une angulation positive, c’est-à-dire qu’elles sont en situation de mésioversion, plus marquée au niveau des 1ère et 2ème molaires maxillaires.

Informations du 3ème ordre

À l’arcade maxillaire :

  • L’incisive supérieure n’a qu’un torque de 7°.
  • La canine supérieure a un torque négatif de -7°, identique à celui des prémolaires.
  • Le torque est légèrement plus marqué sur les molaires.

À l’arcade mandibulaire :

  • Les torques des secteurs latéraux sont progressifs, de la canine à la 2ème molaire.

Avantages du système

  • Avec cet appareil, il devenait possible de mettre en place des arcs exempts de déformations.
  • L’information étant donc dans le bracket, permettant de soulager le praticien dans la confection des arcs.
  • Au niveau du 1er ordre, l’information programmée dans le bracket permet d’effectuer une grande partie du traitement sans déformer l’arc.
  • Au niveau du 2ème ordre, l’angulation des dents est directement programmée et rapidement mise en place dès les premiers arcs et permet en principe de conserver l’angulation physiologique de la dent, même pendant les mouvements de translation.
  • Au niveau du 3ème ordre, l’inclinaison des dents est fixée par une information programmée qui est lue progressivement par l’a augmentation du calibre des arcs.
  • Un autre avantage de l’arc droit est que quelle que soit la taille de la couronne, la valeur de l’inclinaison reste identique si le bracket est correctement placé au point FA.

Inconvénients du système

Ce 1er Straight Wire se révéla mal adapté aux contraintes thérapeutiques ; la démarche initiale présentait certains inconvénients :

  • Difficulté d’un placement précis pour conserver la valeur des informations programmées et en particulier du torque.
  • Les moulages collectés par Andrews étaient des moulages d’adultes, sélectionnés uniquement sur des critères d’occlusion statique (les six clés), sans tenir compte d’autres critères comme la typologie faciale, l’âge, etc.
  • Pendant les étapes de fermeture d’espace, les dents mésio-versées ne constituaient pas un ancrage valable, de même les molaires mandibulaires d’ancrage sollicitées n’étaient pas soutenues par un système d’anti-rotation : le système d’Andrews eut donc la réputation d’être un « dévoreur d’ancrage ».

Évolution des systèmes pré-informés

L’évolution des techniques préprogrammées tend à modifier les informations moyennes originales d’Andrews permettant une amélioration des capacités mécaniques du système.

La technique Roth

La première évolution s’est donc faite vers un renforcement des informations permettant une amélioration des capacités mécaniques et c’est Ronald Roth qui, en 1974, proposa un système d’attache lui aussi entièrement programmé mais mieux adapté aux contraintes thérapeutiques.

Roth fondait ses prescriptions sur un certain nombre de remarques sur les phénomènes de récidive (informations de sur-correction dans les trois sens de l’espace : sur-angulation, sur-inclinaison, sur-rotation).

Informations du 1er ordre

Il y a un système anti-rotation sur toutes les dents des secteurs latéraux, en particulier sur les molaires d’ancrage : les molaires supérieures voient leur distal-offset se renforcer et passer de 10° à 14° et les molaires inférieures reçoivent un dispositif anti-rotation de 4°.

Informations du 2ème ordre

Les dents des secteurs latéraux maxillaires ont perdu leur mésioversion et sont maintenant en position verticale, alors que les secteurs latéraux mandibulaires sont en légère situation d’ancrage.

Informations du 3ème ordre

À l’arcade supérieure :

  • L’incisive supérieure a un OUTPUT torque augmenté de 5° (l’angulation restant identique à celle d’Andrews).
  • La canine supérieure voit son torque diminuer de 5° (-2°), celui des prémolaires restant à -7°.
  • Le torque est nettement plus marqué sur les molaires (-14° au lieu de -9°).

À l’arcade inférieure :

  • Les torque et angulation de l’incisive inférieure restent identiques aux valeurs d’Andrews.
  • Les torques des secteurs latéraux restent identiques à ceux d’Andrews, à part une diminution de 35° à 30° sur la deuxième molaire, qui diminue l’effet de “Rolling” (bascule linguale) quelquefois constaté avec le torque d’Andrews.

La technique Tip Edge

Cette technique a été mise au point par P. Kesling en 1988. L’originalité de cette technique réside dans l’utilisation d’une attache Edgewise chanfreinée. La Tip Edge peut être considérée, compte tenu de son attache, comme étant une technique d’arc droit.

Chaque dent recevra une attache dont la gorge comportera :

  • Une surface de version : autorisant une certaine version distale.
  • Couteau de la mortaise : constitue le point d’appui des mouvements axiaux (sépare les deux surfaces).
  • Une surface de redressement : contrôlant le redressement axial lors de la phase de parallélisme des racines.

Un couloir vertical est inclus dans la base de l’attache, ce qui offre de multiples possibilités d’insertion d’auxiliaires tels que les ressorts de rotation coronaire, ressorts de redressement radiculaires. Les attaches Tip Edge sont munies d’une jauge qui prédétermine sa position verticale et axiale.

Conclusion

Dans tous les cas où le traitement consiste en des déplacements dentaires, la technique Edgewise est celle qui offre les possibilités mécaniques les plus rigoureuses. Depuis son invention, elle a donné naissance à différentes méthodes.

De nouvelles méthodes orthodontiques se développent actuellement et en particulier la méthode de l’arc droit (Straight Wire) où l’arc rectangulaire ne porte aucune des courbures des trois ordres, l’arc formé à plat est simplement adapté à la forme générale et à la dimension de l’arcade.

De tous les systèmes proposés, c’est le système de Roth qui a connu le succès le plus universel et qui reste encore le plus diffusé dans le monde entier.

Les techniques de l’arc droit (ANDREWS-ROTH-TIP EDGE) / ODF

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