Comportements à risque et santé bucco-dentaire

Comportements à risque et santé bucco-dentaire

Comportements à risque et santé bucco-dentaire

Introduction

Il est acquis actuellement qu’une alimentation déséquilibrée et riche en sucres est l’un des facteurs étiologiques principaux des affections dentaires. L’alimentation est donc l’un des principaux axes de prévention bucco-dentaire dans le monde d’aujourd’hui.

Dans notre société actuelle, plusieurs populations ont, de par leur maladie (troubles du comportement alimentaire, diabète…), leur état de santé (personnes âgées, femmes enceintes…) ou leur mode de vie (sportifs de haut niveau, végétariens…), des comportements particuliers avec l’alimentation, l’hygiène ou autre comportement pouvant être nocifs pour leur santé bucco-dentaire. Il est du ressort du médecin-dentiste d’adopter des mesures préventives propres à chaque individu, en prenant en considération les dérives comportementales.

Définition de la santé bucco-dentaire

La santé bucco-dentaire est le bon état de santé de la bouche d’une personne, en particulier la bonne santé de ses dents et de ses gencives (OMS, 2003). Être en bonne santé bucco-dentaire signifie ne pas souffrir de douleurs oro-faciales chroniques, de cancers de la cavité buccale ou du pharynx (gorge), de lésions des tissus de la cavité buccale, d’anomalies congénitales comme le bec-de-lièvre et la fente palatine, et d’autres maladies ou troubles affectant les tissus buccaux, dentaires et maxillo-faciaux.

Les affections bucco-dentaires

La morbidité bucco-dentaire est due principalement aux :

  1. Caries dentaires
  2. Maladies parodontales
  3. Cancer de la bouche
  4. Traumatismes de la sphère bucco-dentaire

La plupart de ces affections sont en grande partie évitables ou peuvent être traitées à un stade précoce. D’après l’étude sur la charge mondiale de morbidité 2017 (Global Burden of Disease 2017), ces affections touchent près de 3,5 milliards de personnes dans le monde, la pathologie la plus fréquente étant la carie des dents définitives. À l’échelle mondiale, on estime que 2,3 milliards de personnes souffrent de caries des dents définitives et plus de 530 millions d’enfants de caries des dents de lait.

La carie dentaire

Description

Maladie infectieuse, transmissible post-éruptive des tissus durs de la dent (émail, dentine, cément). C’est un phénomène complexe, d’origine multifactorielle, qui résulte d’un processus dynamique entraînant une déminéralisation de ces tissus, allant d’une simple perte de minéraux non détectable à l’œil nu, à une destruction complète de la dent.

Facteurs de risque

Il existe 4 facteurs reconnus, décrits par Keyes, qui entrent en jeu dans l’apparition de la lésion carieuse :

  • Une alimentation contenant des hydrates de carbone fermentescibles : Les glucides ont un rôle important dans le développement des caries. La petite taille des molécules de sucre permet à la plaque de les métaboliser rapidement et efficacement. Saccharose, glucose et fructose sont les trois types les plus fréquemment rencontrés et considérés comme très actifs. Les glucides n’ont pas tous le même pouvoir cariogène. Les sucres extrinsèques, c’est-à-dire ajoutés, ont des propriétés cariogènes beaucoup plus importantes que les sucres intrinsèques qui se trouvent de façon naturelle dans la structure cellulaire de l’aliment. À noter également que certains aliments salés contiennent des sucres « cachés », notamment les chips et les gâteaux salés.
  • Un hôte susceptible : La salive est le principal système de défense contre les facteurs de virulence des bactéries cariogènes. Toutes les fonctions salivaires sont impliquées dans le maintien de la santé orale et dentaire. L’équilibre entre la déminéralisation et la reminéralisation est continuellement affecté par la virulence des bactéries et le système de défense de l’hôte. La salive est constituée principalement d’eau, d’électrolytes, de protéines et de glycoprotéines. Elle protège les dents contre la carie dentaire en agissant de quatre façons :
    • Par son flux (sa clairance), elle dilue, décompose et élimine les débris alimentaires vers le tube digestif.
    • Son pouvoir tampon neutralise l’acide produit par les bactéries de la plaque.
    • Possède des propriétés antibactériennes grâce aux immunoglobulines sécrétrices (IgAs), lysozymes, catalases, lactoperoxydases et autres enzymes qu’elle contient.
    • Sa saturation élevée en ions phosphate, calcium et fluor intervient dans l’équilibre entre la déminéralisation et la reminéralisation de l’émail.
  • Une microflore buccale spécifique : La cavité buccale, comme toute surface corporelle, est colonisée par des microbes qui constituent sa flore normale. La flore commensale, en occupant le site, peut jouer un rôle de protection contre l’implantation de germes pathogènes. Les principaux groupes de bactéries impliqués dans la physiopathologie de la carie dentaire sont les streptocoques mutans (SM) ainsi que les lactobacilles. Les propriétés acidogéniques et aciduriques des streptocoques mutans en font les bactéries les plus cariogènes de la plaque dentaire.
  • Le temps : Durant lequel ces trois facteurs sont réunis en bouche pour interagir et provoquer une baisse du pH sous le seuil de 5,5, auquel les cristaux d’hydroxyapatite commencent à se dissoudre. La carie dentaire ne se manifeste que quand ces quatre facteurs sont réunis et peut être inactivée par l’absence de l’un d’entre eux.

Selon un concept plus contemporain, d’autres facteurs tels que les facteurs génétiques, comportementaux et environnementaux influenceraient également le développement de la carie dentaire.

Les maladies parodontales (parodontopathies)

Description

Ce sont des pathologies inflammatoires d’origine bactérienne qui conduisent à la destruction du parodonte. On distingue deux stades dans l’évolution de ces maladies parodontales :

  • Les gingivites, qui sont limitées à la gencive marginale.
  • Les parodontites, dans lesquelles le support osseux est atteint.

En l’absence d’une hygiène bucco-dentaire adaptée, la plaque dentaire conduit à la formation de tartre. L’accumulation de plaque dentaire et plus précisément la libération de toxines par les bactéries Porphyromonas gingivalis, Actinobacillus actinomycetemcomitans et Tannerella forsythensis aux abords du sillon gingival provoquent une inflammation de la gencive appelée gingivite.

Signes cliniques

Elle se caractérise par plusieurs signes cliniques, qui peuvent être :

  • Gonflement de la gencive : qui devient rouge et parfois douloureuse.
  • Saignement au brossage.
  • Halitose : mauvaise haleine.
  • L’œdème gingival provoque l’apparition d’une poche gingivale ou pseudo-poche (espace situé entre la dent et la gencive) propice à l’accumulation de la plaque bactérienne.

Si elle est prise en charge à temps, cette gingivite est réversible et n’engendrera aucune séquelle. Si la maladie évolue, une destruction de plus en plus importante et irréversible du tissu de soutien est observée, pouvant induire, en plus des symptômes de la gingivite, un déchaussement des dents, des mobilités et parfois même des abcès. Au stade le plus avancé, la perte d’attache est totale et la dent peut tomber.

Traumatismes alvéolo-dentaires

Description

Traumatismes accidentels, dus aux chocs directs et indirects portés sur le système oro-facial. Ces blessures causent des problèmes esthétiques, fonctionnels, psychologiques et économiques. Les causes principales sont les chutes ou les collisions/contacts avec une autre personne ou un objet.

Types de traumatismes

On peut diviser les traumatismes en trois catégories :

  • Atteinte des tissus durs de la dent :
    • Fêlure ou fracture limitée à l’émail.
    • Fracture touchant l’émail et la dentine (sans exposition pulpaire).
    • Fracture touchant l’émail et la dentine (avec exposition pulpaire).
    • Fracture corono-radiculaire (touchant la dent et la racine).
    • Fracture radiculaire (uniquement de la racine).
  • Atteinte des tissus de soutien (parodonte) :
    • Concussion.
    • Subluxation.
    • Luxation latérale.
    • Extrusion.
    • Intrusion.
    • Expulsion complète de la dent.
  • Atteinte des bases osseuses : Ces fractures concernent les rebords alvéolaires et les maxillaires (maxillaire supérieur, mandibule).

Cancer de la sphère oro-faciale

Description

Le cancer de la cavité buccale prend naissance dans les cellules de la bouche. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin. Elle peut aussi se propager (métastases) à d’autres parties du corps. C’est aux ganglions lymphatiques du cou que le cancer de la cavité buccale se propage le plus souvent. Le cancer de la cavité buccale peut aussi être appelé cancer de la bouche.

Facteurs de risque

  • L’alcool et le tabac : L’association des deux constitue indéniablement un facteur de risque majeur.
  • Les irritations chroniques de la muqueuse : Qu’elles soient mécaniques, par frottement sur une dent délabrée, une prothèse mal ajustée, ou par morsures répétées, ou qu’elles soient également thermiques (rôle de la chaleur des cigarettes, d’une alimentation brûlante).
  • Les états carentiels : Carences alimentaires.
  • Les terrains immunodéprimés : Greffes, VIH, etc.

L’érosion dentaire

Description

C’est une perte de substance dentaire (émail au début, puis dentine aux stades avancés) d’origine chimique causée par le contact direct des dents avec des acides provenant notamment d’aliments et de boissons ou d’origine gastrique. Ce phénomène ne concerne donc pas la perte de substance d’origine bactérienne, ni celle causée par le frottement des dents entre elles ou par un matériel extérieur comme la brosse à dents.

Causes

Le contact des dents avec des composés d’origine extrinsèque comme les boissons et aliments acides ou d’origine intrinsèque (reflux gastro-œsophagien, vomissements) attaque et dissout progressivement l’émail dentaire. Les aliments acides comme les fruits à pépins, la vinaigrette, les sucreries acidulées et les boissons telles que les sodas peuvent s’attaquer aux tissus durs de la dent, d’autant plus quand leur prise est répétée et leur temps de contact avec les dents est long.

L’anorexie et la boulimie peuvent aussi causer d’importants dégâts sur l’émail dentaire. En effet, les vomissements répétés abaissent le pH en dessous du seuil critique de 5,5, occasionnant des lésions sur l’émail puis sur la dentine. La perte des tissus durs est principalement localisée sur les surfaces dentaires palatines et occlusales du maxillaire.

Comportements à risque et leurs effets sur la santé bucco-dentaire

Influence de l’alimentation

À tous les âges, l’alimentation joue un rôle important, direct ou indirect, dans la conservation de la santé bucco-dentaire.

Effet de la mastication sur les dents

  • La mastication réduit le risque de caries.
  • Les aliments durs à mâcher favorisent l’auto-brossage dentaire. Les aliments fibreux, par exemple, viennent se frotter contre l’émail et contribuent ainsi à éliminer les impuretés.

Le développement carieux

Il a été clairement établi que les aliments à base d’hydrates de carbone jouent un rôle capital dans les mécanismes de formation de la carie : leur action cariogénique s’exerce directement sur la surface des dents.

Aliments et boissons cariogènes

Les aliments les plus cariogènes, leur pouvoir carieux étant la combinaison de différents paramètres (teneur en sucres, viscosité, texture entre autres) :

Boissons :

  • Alcool
  • Jus de fruits
  • Boissons sucrées (limonades, sirops, etc.)

Aliments solides :

  • Sucre
  • Confitures
  • Chips
  • En-cas sucrés ou salés
  • Gâteaux
  • Glaces
  • Miel
  • Fruits secs
  • Bananes
  • Pain
  • Pâtes
Éléments nutritifs protecteurs

L’effet cariogénique des hydrates de carbone peut être modifié (augmenté ou diminué) de diverses façons par d’autres éléments nutritifs. Certains facteurs peuvent exercer soit un effet cariostatique, soit un effet protecteur.

  • Sucres-alcool et édulcorants : Certains composants alimentaires peuvent protéger les dents, en diminuant la déminéralisation ou en favorisant la reminéralisation, voire en augmentant le débit salivaire, et ce même en présence de glucides. Les sucres-alcools, comme le mannitol, le sorbitol ou le xylitol, sont souvent utilisés pour remplacer le sucre. Ils sont intéressants car non cariogènes.
  • Protéines et lipides : Sont deux classes de nutriments considérées également comme cariostatiques puisqu’ils n’entraînent pas de diminution du pH. Les protéines contribuent au pouvoir tampon salivaire. Quant aux graisses, elles peuvent, selon leur nature et leur mode d’utilisation culinaire, favoriser la clairance orale des aliments. Les acides gras seraient adsorbés à la surface des membranes bactériennes et modifieraient probablement leur perméabilité et leur métabolisme. Le fait de consommer des lipides et des protéines juste après des glucides pourrait augmenter le pH de la plaque.
  • Le lait et les produits laitiers : Possèdent des constituants carioprotecteurs. La présence des minéraux calcium et phosphore dans la plaque pourrait produire un effet tampon et augmenter le pH buccal, les rendant facteurs de carioprotection.
  • Les fromages : Ont trois effets positifs au niveau buccal : une stimulation salivaire, une augmentation de la teneur en calcium de la plaque et de l’adsorption des protéines à la surface de l’émail.
  • Les fruits frais : Excepté les bananes, sont peu cariogènes du fait de leur faible teneur en glucides et de leur haute teneur en eau. Les fruits à chair ferme, tels que la pomme, jouent même un rôle anti-carieux en stimulant le flux salivaire. Riches en fibres, ils stimulent le brossage physiologique.
  • Autres aliments potentiellement carioprotecteurs : Cacao, jus de canneberge.

Hygiène bucco-dentaire

L’hygiène bucco-dentaire vise à préserver la santé bucco-dentaire des patients par la suppression d’influences nocives s’exerçant sur les structures dentaires et muqueuses. En effet, elle a pour objectifs de :

  • Retirer par frottement les résidus alimentaires et la plaque dentaire à l’origine de la formation de tartre.
  • Protéger l’émail dentaire en neutralisant les réactions néfastes.
  • Polir les dents.
  • Rafraîchir l’haleine.

Une hygiène bucco-dentaire défaillante favorise le développement du tartre et le développement bactérien à l’origine d’affections bucco-dentaires (ADF, 2013).

Le biofilm dentaire (plaque dentaire)

Un biofilm est une accumulation de différentes espèces de micro-organismes adhérant à une surface, le plus souvent en présence d’un milieu aqueux. Il a une importance capitale dans la genèse des maladies de bouche qui varieront selon le type de biofilm.

Le tartre

Au bout de quelques jours, si la plaque dentaire n’est pas éliminée, les sels minéraux, essentiellement d’origine salivaire, vont se calcifier et former du tartre.

Savoir se brosser les dents

Il est recommandé de se brosser les dents au moins 2 fois par jour et pendant une durée minimale de 2 minutes. Les techniques de brossage varient selon l’âge de la personne, actuellement on recommande les techniques BROS et BASS.

Accessoires bucco-dentaires

Les accessoires utilisés pour une hygiène optimale sont :

  • La brosse à dents (manuelle ou électrique).
  • Le dentifrice.
  • Le fil dentaire.
  • Les brossettes interdentaires.
  • Les bâtonnets interdentaires.
  • L’hydropulseur.
  • Le gratte-langue.
  • Le révélateur de plaque.

Addictions

Les substances addictives créent une dépendance, et les sujets dépendants prennent souvent plusieurs substances à la fois : alcool, tabac, benzodiazépines (médicaments psychotropes) et drogues illicites. Les substances consommées peuvent varier en fonction du temps et des possibilités d’approvisionnement. Les patients souffrant d’addictions multiples perdent souvent leurs dents vers 40 ans à cause d’une mauvaise hygiène, du refus des soins dentaires, de la sècheresse buccale, des parodontites et des caries à progression rapide.

Le tabac

La toxicité du tabac est la même pour les fumeurs et en cas de tabagisme passif :

  • Augmentation du risque de cancers de la bouche.
  • Augmente le risque de parodontite.
  • Augmentation du risque carieux.
  • Altération du goût.

Le tabac contient des goudrons qui laissent un dépôt noir sur les dents. Il provoque une halitose (mauvaise haleine).

L’alcool

Le premier impact de l’alcool sur les dents est traumatique : cannettes décapsulées avec les dents, chutes, bagarres et accidents de voie publique.

  • Les patients alcooliques sont souvent dénutris avec un risque élevé de parodontites, de complications infectieuses.
  • Risque de cancer : très aggravé en cas de tabagisme associé.
  • Les patients alcooliques souffrant de cirrhose ont une baisse des plaquettes (thrombopénie) ou une baisse du taux de prothrombine (TP) avec un risque d’hémorragie, surtout s’il y a une infection par le virus de l’hépatite B, C ou autre.

L’héroïne

Les patients dépendants à l’héroïne présentent une forme typique de carie : les caries serpigineuses. Cette forme de carie progresse très rapidement, généralement des molaires et des prémolaires vers les incisives et les canines, et détruit les dents en quelques années. Le patient peut être infecté par le virus de l’hépatite B, C ou le VIH et présenter alors un risque infectieux et hémorragique supplémentaire.

Sports

Risque traumatique / Traumatismes bucco-dentaires

Ces traumatismes sont causés par divers chocs que peuvent recevoir les sportifs. Pour les éviter, il est recommandé de porter un protège-dents dans la pratique des sports à risque de collision et les sports de contact (boxe, arts martiaux, etc.). Ce port est non seulement utile contre les traumas dento-alvéolaires, mais diminue aussi les commotions cérébrales en cas de choc sur la mandibule. Le protège-dents doit protéger, être confortable, flexible, résistant, inodore, insipide, peu coûteux, facile à fabriquer, et ne doit pas gêner la parole.

Hygiène bucco-dentaire et alimentation

Le risque d’érosion, de caries dentaires et d’inflammations parodontales est plus élevé chez un athlète, ceci est principalement dû à l’ingestion d’aliments. Ce dernier, s’il consomme des aliments riches en glucides et des boissons énergétiques et énergisantes régulièrement, augmente les risques pour sa santé bucco-dentaire.

Troubles du comportement alimentaire

Ce sont des perturbations graves du comportement alimentaire et du rapport à la nourriture. Le comportement est considéré comme anormal parce qu’il est différent des pratiques alimentaires habituelles, mais surtout parce qu’il a des répercussions négatives sur la santé physique et mentale de l’individu.

Manifestations bucco-dentaires

Les érosions dentaires

Causées principalement par les vomissements. L’érosion, en progressant, va exposer la dentine et même parfois la pulpe. Il en résulte une hypersensibilité aux différences de température, à la mastication et au brossage. Des changements occlusaux vont apparaître : une perte de la dimension verticale ainsi qu’une béance antérieure. Les patients souffrant de troubles du comportement alimentaire ont 5 fois plus de risque d’érosions dentaires.

Les caries dentaires

Le risque carieux serait élevé du fait de :

  • La consommation excessive de sucre.
  • La fragilité de l’émail déjà érodé par les vomissements.
  • L’hygiène bucco-dentaire faible.
L’hypertrophie des glandes salivaires

Affections chroniques salivaires de causes encore méconnues, qui ne sont ni des infections ni des tumeurs, et qui entraînent une augmentation de volume des glandes salivaires (principalement la glande parotide).

La xérostomie

C’est un état de sécheresse de la cavité buccale et des lèvres ressenti par le patient et induit soit par une diminution du flux salivaire (hyposialie) ou une absence de sécrétion salivaire (asialie). On constate une réduction du flux salivaire au repos (sans stimulation) chez les patients souffrant de crises boulimiques-vomissements. Les prises de psychotropes et l’automédication à base de laxatifs et de diurétiques sont la cause principale de la diminution du flux salivaire.

Parodonte et muqueuse buccale

L’impact des troubles du comportement alimentaire sur la santé parodontale n’est pas concrètement démontré, les données sont contradictoires. Une gingivite érythémateuse généralisée peut survenir, due à plusieurs facteurs :

  • Des carences nutritionnelles vitaminiques, protéiniques et en sels minéraux.
  • Une irritation chronique des muqueuses liée aux régurgitations acides régulières.
  • Une xérostomie entraînant la perte de la couche protectrice et lubrifiante de la muqueuse.
  • L’état parodontal est souvent altéré par la présence de plaque dentaire. Le manque d’hygiène orale est plus souvent retrouvé chez les patients souffrant d’anorexie que de boulimie.

La muqueuse orale (palais, le pharynx, la partie postérieure de la langue) peut être traumatisée par l’action de se faire vomir. Une chéilite angulaire, des candidoses et glossites ainsi que des ulcérations de la muqueuse consécutives à la déshydratation et aux carences nutritionnelles sont observées chez les patients.

Conclusion

Le facteur alimentaire seul ne peut être responsable de la survenue de pathologies bucco-dentaires, mais il augmente ce risque lorsqu’il est associé à d’autres facteurs comme une mauvaise hygiène bucco-dentaire, des troubles du comportement alimentaire ou la consommation de tabac et d’alcool. Le médecin-dentiste reste en première ligne pour le dépistage d’affections bucco-dentaires, la mise en place de mesures préventives et l’information des patients.

Comportements à risque et santé bucco-dentaire

  La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes. Les étudiants en médecine dentaire doivent maîtriser l’anatomie dentaire et les techniques de diagnostic pour exceller. Les praticiens doivent adopter les nouvelles technologies, comme la radiographie numérique, pour améliorer la précision des soins. La prévention, via l’éducation à l’hygiène buccale, reste la pierre angulaire de la pratique dentaire moderne. Les étudiants doivent se familiariser avec la gestion des urgences dentaires, comme les abcès ou les fractures dentaires. La collaboration interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé optimise la prise en charge des patients complexes. La santé bucco-dentaire est essentielle pour le bien-être général, nécessitant une formation rigoureuse et continue des dentistes.  

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