Montage des dents postérieures en prothèse partielle amovible – Prothèse Dentaire
Introduction
Le choix et le montage des dents postérieures permettent de conserver la dimension verticale d’occlusion, l’occlusion en intercuspidie maximale et surtout le maintien de l’équilibre et de la stabilité des prothèses lors de la mastication. Cette intégration occlusale permet de préserver l’intégrité des dents existantes et des tissus de soutien de la prothèse partielle amovible.
Choix des dents postérieures
Choix de la forme
La forme des dents postérieures doit être en harmonie avec les dents restantes et les dents antérieures.
Choix de la teinte
La teinte des dents postérieures doit correspondre à celle des dents restantes et des dents antérieures. De manière pratique, la première prémolaire est choisie en fonction de la teinte des incisives et doit être moins saturée que la canine. Pour les molaires, la teinte a moins d’importance, car ces dents ne sont pas visibles. Cependant, s’il existe au moins une dent en bouche, il faut choisir la teinte des dents artificielles en fonction de cette dent.
Choix des dimensions
Les dimensions des dents postérieures sont choisies en fonction du volume disponible en hauteur, dans le sens mésio-distal et vestibulo-lingual. Dans les édentements distaux, la distance mésio-distale disponible pour le montage est limitée postérieurement par la partie antérieure de la tubérosité au maxillaire et du trigone à la mandibule.
Choix du matériau
Les dents utilisées sont soit en résine, soit en céramique. Les dents en céramique sont plus esthétiques et ne s’usent pas, mais elles ne sont pas très résistantes aux chocs. Ce matériau est contre-indiqué lorsque l’espace inter-crête est réduit ou lorsque les dents sont face à des dents artificielles en résine ou en métal (bridges), ou à des dents naturelles abrasées ou présentant des parodontopathies.
Montage des dents postérieures
Règles du montage des dents postérieures
Le montage des dents postérieures doit respecter les principes suivants :
Aire de Pound
En présence d’édentements postérieurs importants, les prémolaires et molaires inférieures doivent être situées dans l’aire de Pound, qui correspond au triangle compris entre la face interne et externe du trigone rétromolaire et le bord mésial du bord libre de la canine.

Symétrie
La stabilité de la prothèse nécessite une situation symétrique des prémolaires et molaires.
Intercuspidation maximale (ICM)
- Les cuspides palatines supérieures doivent se stabiliser dans leurs zones de réception antagonistes.
- Les sillons inter-cuspidiens déterminent une droite dans le plan sagittal.

Plan d’occlusion prothétique (POP)
Le plan d’occlusion prothétique doit être à mi-distance inter-alvéolaire.
Orientation des dents postérieures
Première et deuxième prémolaires supérieures
- Les cuspides palatines de ces dents se projettent sur le sommet de la crête inférieure.
- La première prémolaire est en contact avec le plan d’occlusion prothétique par ses deux cuspides, tandis que la deuxième prémolaire est en contact avec ce plan par sa cuspide palatine seulement.
Première molaire supérieure
- Seule la cuspide mésio-palatine de la première molaire entre en contact avec le plan d’occlusion prothétique.
- Sa face occlusale est inclinée en haut et en arrière.
- Elle forme un angle de 6° avec le plan d’occlusion.
Deuxième molaire supérieure
- Aucune cuspide n’entre en contact avec le plan d’occlusion. La cuspide mésio-palatine en est la plus proche.
- Elle est montée dans le prolongement de la face occlusale de la première molaire supérieure.

Première molaire inférieure
La première molaire inférieure constitue la dent clé de l’occlusion. Selon son engrènement avec son antagoniste, trois situations peuvent être distinguées :
Montage en normo-occlusion (Classe I d’Angle)
- La cuspide mésio-palatine de la première molaire supérieure doit s’engrener à fond dans la fossette centrale de la première molaire inférieure.
- La molaire supérieure circonscrit la molaire inférieure.
- La molaire inférieure est mésialée d’une demi-cuspide par rapport à la première molaire supérieure.
Montage en rétrognathie mandibulaire (Classe II d’Angle)
- Caractérisé par un surplomb incisif important.
- La première molaire inférieure est distalée d’une demi-cuspide par rapport à la première molaire supérieure.
Montage en prognathie mandibulaire (Classe III d’Angle)
- La première molaire inférieure est mésialée de plus d’une demi-cuspide par rapport à la molaire supérieure.
Deuxième prémolaire inférieure
Sa cuspide vestibulaire doit s’engrener entre le versant distal de la première prémolaire supérieure et le versant mésial de la deuxième prémolaire supérieure.
Première prémolaire inférieure
La cuspide vestibulaire de cette dent s’engrène entre le versant distal de la canine supérieure et le versant mésial de la première prémolaire supérieure.
Deuxième molaire inférieure
Elle suit le même engrènement que la première molaire inférieure.
Finition des cires
- La ligne générale des collets est tracée sur la cire et doit être en harmonie avec celle des dents naturelles.
- Le feston gingival est soigneusement créé à l’aide d’une spatule coupante, mais sans reproduire le sulcus pour éviter l’accumulation future de la plaque.
- La fausse gencive est sculptée, les papilles interdentaires sont pleines de cire et présentent un profil convexe.
- L’ensemble de la surface des cires est lissé par un bref passage à la flamme à l’aide d’une torche, sans faire fondre la cire.
Conclusion
Le choix et le montage des dents sont des étapes cruciales pour l’intégration esthétique et fonctionnelle de la prothèse partielle amovible. L’intégration occlusale de cette réhabilitation est un facteur clé de la réussite du traitement de l’édentement partiel.
Bibliographie
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Montage des dents postérieures en prothèse partielle amovible – Prothèse Dentaire
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Dr J Dupont, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie, titulaire d’un DU de l’Université de Paris, offre des soins implantaires personnalisés avec expertise et technologies modernes.
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